reckoning song. (ange)

Ta clé à molette en main, tu traverses tranquillement le garage, il est fermé à cette heure-ci, tout le monde est sorti, au bar ou ailleurs t'en sais trop rien, tu t'en fous. Vous avez fait un joli chiffre aujourd'hui, tu t'es même attirée les faveurs d'un flic pourri de la ville après que t'ais fait repartir sa moto. Il t'a fait comprendre que t'étais bien son genre, il t'a dit que les nanas comme toi ça couraient pas les rues, ça t'a presque fait sourire. Quel con.
T'entends que t'es pas seule, tu te diriges vers le fond du garage et tu vois Ange entrain de bosser sur sa bécane, tu t'approches tranquillement. Tu sens un mélange d'eau de toilette fleurie et d'huile de moteur, tu portes ta salopette grise  de travail, elle est sale, mais pas plus que d'habitude. T'as enfilé par dessus ton blouson en cuir, tu t'apprêtais à partir faire un tour mais si Ange est là, ça tombe bien, t'as quelques mots à lui dire. Tu fais tourner habilement la clé entre tes mains quand t'arrives à sa hauteur. Tes cheveux sont relevés comme d'habitude, attachés mollement dans ce qui ressemblait ce matin à une queue de cheval, à cette heure-ci ça ne ressemble plus à grand chose, et ton habituel bandana rouge enroulé et noué autour de ta tête en bandeau. T'as pas l'air excessivement enthousiaste quand tu croises le regard d'Ange. T'as bien envie de lui en coller une tout de suite avec ta clé.
- Alors, Walsh t'en fait baver en ce moment ? tu demandes avant de te rapprocher pour voir ce qu'il est entrain de bidouiller sur l'engin.
- Je crois que j'étais pas présente quand vous avez voté le fait que c'était OK de lui taper dessus.
La subtilité ? La diplomatie ? Plutôt crever. Tu lèves tes yeux bleus vers lui, tu le défies un peu, tu le jauges. Il sait que t'a absolument pas peur de lui et de lui dire ce que tu penses.

Je venais tout juste d’émerger, il devait être déjà tard vu le rayon de soleil qui traverser ma chambre... j'avais rendu mon appartement depuis quelques jours, je m'étais réinstallé au QG dans ma chambre de toujours. J’avais sans doute plus habité ici depuis vingt piges qu’ailleurs… J’aimais être ici, avec mes gars. Je me levais, prenant une douche rapide, j’en sortais pour enfiler un jeans, un t-shirt blanc et mon cuir. La clope au bec j’arrivais dans la salle principale, certains des gars étaient là, picolant dans un coin, riant forts. Je m’étonnais de ne pas voir Sam, il avait tendance à trainer ici jusqu’à ce que j’arrive. Il avait du trouver une poule à sauter. Je récupérais un verre de whisky que je descendais d’un trait. Ca fera l’affaire comme petit déjeuner. Prenant ma moto, je partais, je devais discuter avec l’un de nos associés.
Revenant au garage il était déjà tard, je garais la moto à l’intérieur, le garage était ouvert mais vide. Ca m’allait très bien. Je retirais mon cuir, le déposant sur une des caisses, j’attrapais quelques outils pour bricoler ma bécane. J’adorais faire ça, ça avait le don de me vider la tête. J’entendais des pas et je levais les yeux pour vois Vee, sa question me fit grimacer. Je n’avais aucune envie qu’on m’emmerde aujourd’hui. Sa remarque me fit rire. Je me redressais, attrapant un vieux chiffon pour essuyer mes mains. Mon rire n’était pas l’un de ceux qui viennent de bon cœur, mais l’un de ceux qui laisse clairement comprendre qu’il ne faut pas me faire chier. Je n’avais pas compris que mes affaires concernaient le club… tu veux qu’on vote quoi ? Le fait que je fasse ce que je veux avec ma femme ? Occupe-toi de ton cul, chérie. J’étais le seul à l’appeler comme ça, elle détestait ça, mais je l’avais toujours fait. Peut être une façon bien personnelle de lui donner l’impression qu’elle avait une valeur à mes yeux, autre que pour le club, je n’en sais rien. Va donc monter un fan club, faites des trucs de gonzesses et m’emmerde pas. Reprenant une clé dans la boite à outil la plus proche je me remettais à mes affaires, je n’avais pas envie de parler de Dar avec elle, ni avec qui que ce soit.

Tu reconnaissais sa tête des mauvais jours, son rire acide, il avait pas envie d'être emmerdé mais t'en avais royalement rien à foutre de ses humeurs. Pour le peu que t'appréciais Darina (très peu), elle restait une nana, comme toi, et d'autant plus la mère du fils d'Ange. T'estimait qu'elle avait le droit à un minimum de respect, qu'elle devait pas se faire traiter comme toutes ces chiennes qu'ils ramenaient au QG. Tu le toisais alors qu'il se dressait devant toi, massif, sûr de lui, revêche comme toi, pas le genre qu'on doit trop titiller, et t'avais roulé des yeux en l'entendant. Chérie. Fallait vraiment qu'il arrête ça tout de suite.
- Ohh, alors c'est ta femme de nouveau, maintenant ? tu lui demandes, piquante.
Tu balayais rapidement ses remarques machos juste destinées à couper court à la conversation, il savait très bien que t'étais pas le genre midinette, fan club ou réunion Tupperware. C'était juste pour t'agacer. Pour que tu passes à autre chose. Pas de chance. T'étais un peu remontée par cette histoire. Tu te foutais qu'ils s'enfilent tous des putes à vaulau, par contre entendre qu'il l'avait agressé, qu'il l'avait comme qui dirait "violer", ça, ça te plaisait pas. Mais pas du tout.
- C'est comme ça que tu traites ta femme ? Tu laisses les gars en parler, raconter que tu t'es bien occupé d'elle, qu'elle risque pas de revenir de sitôt avec ce que tu lui as mis. C'est la mère de ton gamin, putain...
Tu soupirais, tu savais que ça ne servirait à rien, qu'il n'allait pas t'écouter. Il s'en foutait totalement.
- Si t'apprenais qu'un type lui avait fait la moitié de ce que toi tu lui as fait, tu voudrais le tuer. T'as vraiment un problème, Russo.
Russo, c'était comme ça que tu l'appelais quand il t'énervait, quand il te dégoûtait assez pour que t'ais pas envie de l'appeler par son prénom. Ange, il méritait vraiment pas un prénom pareil.

@Ange Russo

Elle l’a été assez longtemps comme ça. Le divorce, un truc que j’avais bien grand mal à intégrer, et surtout ça ne changeait rien, elle serait toujours ma femme puisqu’il n’y en aurait pas d’autre derrière, le mariage, j’étais tombé dedans et clairement j’étais tout sauf un mari… Sa tirade me mettait juste encore plus les nerfs, je sentais facilement la colère monter, elle savait pourtant bien le sale caractère qui était le mien, elle en avait déjà fait les frais avec les années… cette gamine, toujours dans mes pattes, elle commençait clairement à me gonfler. Depuis quand ça t’intéresse toi ? T’es sa nouvelle meilleure amie ? Je jetais la clé par terre, me remettant debout, bravo elle avait réussi à gâcher ce moment de plaisir que j’avais su trouver dans cette semaine de merde… J’aurais mieux fait d’aller picoler quelque part avec les gars, les gonzesses m’emmerdent. Occupes toi de ton cul Chapman, ne pousse pas trop ta chance, mes problèmes avec Dar ne te regarde pas, les mecs peuvent dire ce qu’ils veulent, contrairement à ce que tu penses, j’ai fait ce que j’avais à faire. Putain mais qui avait eu l’idée de lui donner sa place à celle-là ? J’avais refermé la boite à outils d’un coup sec, prenant ce putain de chiffon pour essuyer la graisse sur mes mains, je le jetais dans un coin, reprenant mon cuir que j’enfilais. Je traversais les quelques pas qui me séparaient encore d’elle, venant poser ma main sur son cul je la collais contre moi. Ou alors… tu préfèrerais que je te fasse ta fête à toi ? Jalouse chérie… ? Plus facile que d’assumer mes merdes, j’avais bien envie de la baiser là sur ce vieux bureau, au moins elle fermerait sa gueule.

T'es pas ce qu'on pourrait appeler une féministe, loin de là, t'es consciente de la place qu'on t'a donné et à laquelle tu dois rester. En général, tu t'en contentes, tu fais ton boulot, tu te tapes un mec par ci par là pour pas que ton minou se sente trop seul mais t'as jamais trop fait dans la niaiserie ou dans le sentiment. Sauf avec Ange. Y a que lui qui te fait frissonner comme ça. Depuis toujours. Tu vois qu'il est clairement énervé maintenant, tu penses qu'il va se tirer, te laisser là. Tu le fixes, serres l'outil entre tes mains et sa fraîcheur te fait redescendre un peu. Ses mots t'agacent, t'arrives pas à croire qu'il te dise qu'il a fait ce qu'il avait à faire. Quel connard. Incapable d'exprimer le moindre remord, de s'excuser, d'admettre qu'il a fait de la merde. Tu croises les bras, tu le suis du regard alors que tu penses qu'il va se barrer. Mais non. Il t'attire contre lui, tu sens sa main sur tes fesses, ça te donne un coup de chaud pas possible, mais tu te démontes pas. Ses mots te dégoûtent profondément. T'enfonces la clé à molette dans son ventre avec force, avec le peu de place que t'as pour te défaire de lui. Tu le repousses avec violence et laisses tomber la clé en métal au sol. Ca résonne dans le garage.
- Va te faire foutre, répliques-tu, tu recules un peu, tu veux te tenir prête s'il décide que t'es allée trop loin. J'suis pas ta petite Darina. Essaye seulement de me faire la moitié de ce que tu lui as fait, j'te le ferais regretter Russo, tu lui souris bizarrement avant de lui faire un doigt d'honneur.

Forcément, je sais que mes sautes d’humeurs sont difficiles à suivre… mais avec Vee c’est facile, elle connait nos règles, elle les comprend, elle les accepte et elle est certaine l’une de mes meilleures baises avec les années... je suis pas débile, elle me colle au cul depuis qu’elle est en âge d’avoir envie d’un mec… et je dois avouer que j’ai résisté quelques années, pensant que ça lui passerait, ayant peur que ça me foute dans la merde avec son père… mais ce petit cul a bien évolué avec les années, et  j’ai fini par céder à l’envie de me glisser entre ces cuisses. Quelle connerie encore. Sa réaction me fait sourire, entendant la clé résonner sur le sol. Elle comptait donc se servir de ça pour s’en sortir ? Les insultes je connais, ça ne change rien et sa remarque me fait soupirer… Rien à foutre de ses états d’âme, ma main vient se refermer autour de son bras, et je la bloque contre le bureau, elle ne m’échappera pas. Arrête de parler d’elle… toi, tu ne mettras jamais en colère au point que j’ai envie de te faire mal… pas vrai ?! Entre la demi menace et l’envie très clair de lui enlever ses fringues, j’ai ce sourire en coin auquel elle ne résiste jamais bien longtemps. Mon autre main vient s’emparer de son cou, avant de descendre pour passer sur ses seins, elle m’a énervé, et je n’ai jamais connu de meilleur moyen de me calmer que de fourrer une minette. Mes lèvres se posent sur son cou, passant un bras autour de sa taille pour la déposer sur le bureau. Laisse toi faire chérie… je sais qu’t’en as envie… Sur de moi ? oui totalement… Je sais qu’elle peut se barrer, me mettre un coup de poing, un coup de genou bien placé, elle l’a déjà fait avec les années, surtout les soirs où je venais passer ma main dans sa culotte complètement alcoolisé… légèrement farouche malgré tout.

Qu'est-ce que tu peux le détester quand il fait ça. Tu te retrouves coincée entre lui et le bureau, t'es partagée entre l'envie de le laisser te prendre comme un sauvage et celle de lui foutre ton poing dans la gueule. Tu le fixes, tu fonds à moitié en le voyant sourire. Putain qu'est-ce que tu le hais. Tu te détestes de sentir ton corps se ramollir face à lui, de sentir un frisson te parcourir l'échine lorsque ses lèvres touchent ton cou. Tu te retrouves assise sur le bureau, tu presses tes mains contre son torse, le repoussant fébrilement, t'essayes de retrouver de ta contenance et tu reprends le contrôle, lorsqu'à nouveau, il t'appelle chérie. Tu fermes les yeux une seconde comme pour mesurer parfaitement ta colère, puis tu les rouvres, plantes tes yeux dans les siens.
- Arrête... de m'appeller chérie.
Tu ponctues ta phrase d'un coup parfaitement maîtrisé entre ses jambes. Juste ce qu'il faut pour lui faire mal et le faire reculer, pas assez pour le castrer. Tu descends rapidement du bureau pour t'écarter, tu penses que c'est mieux que tu te sauves au plus vite avant qu'il t'attrape à nouveau et ne te laisse peut-être pas le choix, cette fois. Ange n'avait jamais été un enfant de coeur, tu le savais, mais il dépassait les bornes, et t'étais d'avis qu'il fallait lui remettre les idées un peu en place. Tu t'éloignes tranquillement, tu sors une clope de la poche de ta salopette pour l'allumer alors que t'atteins la porte.

Ca n’aura pas loupé, je plies légèrement sous le coup qu’elle me met, putain quelle connasse… elle ne sait pas c’qu’elle veut celle là non plus… à croire que toutes les femmes autour de moi essayent de me rendre dingue ! Et on se demande pourquoi je vais sauter des nanas à la volée ? Parce qu’elles ne m’emmerdent pas celles-là ! Elles écartent les cuisses et ferment leurs gueules, ne demandent rien d’autre, la simplicité autrement dit, pas de prise de tête inutile. Je la voix sortir, allumant une cigarette. Je ne suis pas spécialement énervé par son geste, mais je reste sur ma faim…
Je la rejoins, attrapant sa cigarette l’arrachant à ses lèvres pour tirer dessus. Qu’est ce que tu veux Chapman ? T’as envie de moi… on le sait tous les deux... alors à quoi tu joues ?Je m’appuis dos à un des poteaux du garage, la regardant de la tête aux pieds, même fringuer comme ça elle est bandante la petite Vee. C’est ridicule… l’avantage de son jeune âge peut être et du fait qu’elle est franchement bien roulée... je n’ai jamais compris ce qu’elle me trouvait malgré tout, elle me voyait depuis plus de vingt ans baiser n’importe qui, boire, faire des conneries, être un mauvais mari, un mauvais père.. ça aurait dégouté n’importe qui.

T'es dehors entrain de fumer ta clope, il pleut très finement, tu vois Ange arriver. Tu soupires un peu. T'avais pas spécialement envie de continuer cette discussion. Il s'approche, te pique la clope et tu fronces le nez, mais tu le laisses faire. Tu l'observes, t'as toujours été pas mal entichée de lui, depuis que t'es gosse, c'était déjà lui qui te faisait rêver. Tu sais pas pourquoi. Une part de toi te dis que tu connais le type sous sa carapace, que c'est pas l'Ange que tu connais qui est un salaud avec Darina. Toi, il t'a jamais fait de mal, jamais vraiment. Même si quand il te baise il te fait toujours espérer un peu plus. C'est toi qui espères. Tu le toises un peu, il sait, il a pas tort, t'as envie de lui, toujours, quasiment, sauf quand il a bu et qu'il pue le rhum à trois kilomètres. Quand il est comme ça tu le supportes vraiment pas. Tu t'approches tranquillement, t'es presque contre lui, ta poitrine sous ta salopette vient effleurer son torse, tu lèves la tête vers lui.
- Est-ce que toi t'as envie de moi ?
Au fond, ça a toujours été ça la grande question. T'es toujours restée dans l'ombre de ses histoires avec les filles, t'as jamais montré de jalousie, tu savais qu'il ne t'appartenait pas, qu'il ne t'appartiendrait jamais, mais t'étais bien incapable de lui résister trop longtemps. Et pour ça, tu te détestais pas mal. Tu lui reprends la cigarette des doigts pour tirer une latte dessus avant de la lui rendre, tes yeux bleus viennent détailler son visage.

Tu sais bien que oui et c'est sans doute ça le problème ! Je souris, je m'en fous de savoir ce qui se dit dans le coin, ce que les gars peuvent savoir ou non, à part son père bien sur, lui je sais exactement ce qu'il en pense... mais c'est vrai que dans le cas de Vee c'est compliqué... elle pourrait être une de ces nanas que je me fais de temps en temps et hop dehors, mais elle est plus que ça, elle fait parti du club, elle a une voix et le fait que je la saute aurait pu provoquer pas mal de problèmes avec les années, ce qui n'a pas été le cas on se demande bien comment. Son petit manège me fit sourire à vrai dire, elle sait parfaitement me malmener, et elle s'en amuse dans le fond j'en suis sur. Je finis par passer ma main dans mes cheveux, légèrement mal à l'aise, je n'aime pas perdre le contrôle et ça tout le monde le sait. Je récupère cette cigarette, la regardant avec la ferme intention de ne pas lui donner satisfaction. Ma main libre vient attraper ses cheveux, descendant sur son cou pour tirer légèrement sur la bretelle de sa salopette, la rapprochant encore un peu. Tu te décides à me donner ce que j'veux ? Ou je me casse ? Aucune chance d'obtenir quoi que ce soit de plus aujourd'hui, elle est dans un mauvais jour, un de ces jours ou elle essaye de me renvoyer jouer à la niche... et ça m'énerve ! J'ai l'habitude de l'éviter ces jours là mais après tout c'est elle qui est venue me trouver et pour quelque chose qui ne la regardait pas le moins du monde.

Et c'est sans doute ça le problème. Quel problème ? Tu réagis pas vraiment, tu vois qu'il s'agace, même s'il tente de garder de sa contenance, tu le connais, tu sens que ça monte en lui, qu'il ne va pas jouer à ça longtemps. Ange préfère malmener les autres que se laisser torturer plus de quelques minutes. L'impatience de ce type. Tu sens sa main dans tes cheveux, tu ne cilles pas malgré que ça te fait quelque chose à l'intérieur, tu sens ton ventre qui se tord. T'aimes pas son ton quand il te demande si tu vas lui demander ce qu'il veut. T'as trop l'impression d'être qu'un objet pour lui quand il utilise ces mots. Tu fais une légère moue avant de sourire, ta main glisse lentement ses cuisses, tu replantes ton regard dans le sien, c'est bien plus agréable de le regarder pendant que tu le touches, que tu joues un peu avec lui, que tu testes sa patience, que tu testes à quel point il a réellement envie de toi.
- C'est ça alors, si t'as pas ce que tu veux, tu pars ? On a connu plus déterminé, tu souffles finalement en retirant ta main d'entre ses jambes. Tu recules un peu, soupires.
- Je passe mon tour pour aujourd'hui, Ange... Tu m'excites pas du tout quand t'es aussi con. Tu le sais.
Tu le toises allègrement, tu t'allumes une nouvelle clope, lui laissant le loisir de terminer celle qu'il t'a piqué.

@Ange Russo

Son petit jeu me fait doucement rire, je sais comment elle fonctionne, depuis des années.. je l'ai vu grandir, passer de la gamine qui trainait dans mes pates à une nana revêche, qui essaye d'avoir le contrôle. C'est plutôt amusant dans le fond! Faire preuve de détermination j'en suis capable mais dans ce cas précis, même si je ne me glisse pas entre ses cuisses maintenant ce sera pour plus tard... ce soir, demain au pire des cas. Elle ne me resiste jamais bien longtemps.
Tu sais qui je suis Vee... un con, et ça chaque jour qui passe... et ça ne t'a pas dérangé les autres jours. Je souris, tirant sur cette clope qu'elle m'a laissé. Je dois bien avouer que cette petite me fait bander depuis qu'elle a atteint l'âge nécessaire... je pourrais très bien me taper n'importe qui, mais avec elle... c'est sans doute le côté interdit, challenge qui m'attire autant, en tant que connard qui se respecte, ça me ressemble bien. Je quitta ma place, venant m'installer à côté d'elle. Peut être que tu espères autre chose... dans le fond, tu es folle de moi, et tu le sais très bien. Appuyer là où ça fait mal, j'adore ça ! Mais je sais aussi que je ne dois pas trop jouer avec le feu, au risque d'avoir son vieux sur le dos. Réjouis-toi, si tu étais à moi... tu ne pourrais pas me dire non. Un clin d'oeil et je tire une dernière fois sur ma clope, avant de l'écraser par terre.

Tu savais qu'il était un con. Ca oui. Tu le savais très bien. Mais il avait des jours pires que d'autres. Aujourd'hui était l'un de ceux là. Tu le toises toujours un peu, tu l'observes sans bienveillance, tu te demandes quel va être son prochain coup, tu sais qu'il ne va pas en rester là maintenant. S'il s'ennuyait il serait déjà parti. Il serait retourné s'occuper de sa bécane. Mais non. Ce que t'entends te révulse. Ton regard sur lui s'intensifie alors qu'il déclare tranquille que t'es dingue de lui. Ta mâchoire se serre un peu, se contracte. Tu t'es raidi et il peut être content de son effet. Tu sais qu'il sait. Il a toujours su. Il a toujours fait semblant de ne pas le voir. Il se contente de te sauter en ignorant totalement ce que tu ressens. T'as toujours un faible pour lui, oui, mais de là à ce qu'il te le sorte en pleine gueule parce que tu refuses d'écarter les cuisses. ça pique. Tu fronces les sourcils, t'arrives même pas à trouver la force de faire semblant de te foutre de sa gueule, de sourire, de rouler des yeux. Ses derniers mots t'indignent encore plus. Il fait bien évidemment référence à ce qu'il s'est passé avec Darina. Réjouis-toi, dit-il. N'importe quoi. Là, enfin, tu roules des yeux.
- Toi réjouis-toi, Ange, si t'étais à moi je te ferais passer l'envie de me malmener et tes couilles resteraient bien au chaud entre mes mains. Mais tu le sais, c'pour ça que tu choisis des nanas incapables de t'affronter.
Sous-entendu, t'es qu'une merde qui choisit des nanas faibles car c'est plus simple. Il peut croire que c'est faux, mais la preuve est là. Darina ne fait pas le poids. Elle n'a jamais été de taille.
- T'es absolument pas prêt pour avoir une nana comme moi.
Preuve : aucun de tes mecs ne t'avaient jamais trompé. Ils avaient bien compris qu'il ne valait mieux pas. Tu ris légèrement, un peu jaune.
- Tu crois que j'ai de la chance de ne pas t'avoir, mais j'ai de la chance d'avoir ce que j'ai. J'suis libre. Darina ne débarque pas dans ma chambre pour me faire un scandale et me rappeler quel père médiocre je suis.
S'il voulait jouer sur la corde sensible.

Je me mis à rire lorsqu’elle se vanta de ne pas être le genre de nana « faible » selon elle, qui subirait mes attitudes et mon manque cruel de fidélité… elle était drôle la petite Vee, elle était collée à mes basques depuis quasiment toujours, et elle osait se vanter de valoir mieux que les autres ? Je n’allais pas l’attaquer la dessus, nos petits cinq à sept me plaisaient un peu trop pour ça ! Mais tout de même, c’était assez risible ! Tu pense vraiment valoir mieux que moi ? Alors qu’est ce que tu fais là ? Encore, et encore… trouve toi un bon gars ! Je souriais, je me foutais qu’elle pense que j’étais la dernière des merdes sur terre ! J’avais au moins pour moi le fait de ne pas me cacher, de ne pas jouer de double jeu. Lorsqu’elle évoqua Darina et son comportement, mon visage se ferma instantanément. Occupe toi de ton cul Vee, Darina est ce qu’elle est mais ça reste la mère de mes gosses, alors ferme là. Je sortais une nouvelle clope de mon paquet, venant l’allumer pour tirer dessus. J’te souhaite vraiment de jamais tomber amoureuse, l’amour c’est d’la merde, le cul c’est plus simple ! Mais en attendant d’avoir connu quelque chose qui se rapproche de l’amour, garde tes remarques à la con! Je tournais les talons, quittant l’entrée du garage pour revenir à ma moto, la clope au bec. J’avais déjà terminé, et je la sortais, venant la mettre à l’extérieur sur sa béquille.