.long way home (iris)

T'as passé plusieurs heures à l'hôpital, sur demande de l'un de tes paroissiens, afin d'apporter ton aide à ceux qui en auraient besoin et le réclamerait bien entendu.. les récents événements t'ont confronté à de douloureux souvenirs, malgré ta vocation, les hôpitaux te plongent toujours dans une phase compliquée...
De retour au sein de l'église, tu gères un peu mieux les choses, tu accueilles quelques âmes égarées en confession, ces mauvaises consciences, ces états d'âmes qui mériteraient de véritables thérapies plutôt qu'une simple confession, tout cela te permet de t'évader de ton propre esprit, et tu souffles un peu, tu acceptes ces reddition brève mais nécessaire.  
Tu finis par rejoindre le cœur de l'église, profitant de ce calme olympien, c'est sans doute ce que tu aimes le plus ici, cette tranquillité, ce sentiment que rien ne peux arriver en son sein.
Néanmoins, tu te retourne légèrement assis au premier rang, regardant une jeune femme entrer timidement dans l'église, prenant place quelques rangs derrière toi. Tu n'as jamais laissé une âme en peine ici, mais tu laisse quelques minutes de flottement, nécessaires à la prière, au recueil où à ce que cette jeune personne est venue chercher ici.
Bonjour, puis-je m’asseoir avec vous ? Parfois cela suffit, tu t'assoies et le silence est suffisant, parfois le dialogue se fait timidement... tu ne brusque rien, mais ta présence est un pas vers l'autre.

Je sais que je venais de faire une grave erreur hier soir, mais comment j'avais pu prendre autant de risque. Surement parce que je n'avais plus rien à perdre, plus aucune attache ici, mais je me sentais tellement mal en ce moment, je ne savais plus du tout quoi faire. Ma mère ne faisait plus partie de ce monde depuis quelques années et maintenant c'était au tour de ma soeur de la rejoindre et j'étais tellement perdue. Je me retrouvais toute seule et la tristesse faisait entièrement partie de ma vie. Je n'arrivais plus à aller de l'avant. Mon chef m'avait donné quelques jours pour remettre de l'ordre dans ma vie, me reposer et surtout je pouvais revenir quand j'en aurais envie. Heureusement que j'avais un bon patron qui pouvait comprendre le fait que je sois totalement perdue et triste. Bon ce soir-là m'avait permis de retrouver Cesar, des retrouvailles un peu tendues mais maintenant que mon cerveau avait retrouvé son calme je me rendais compte que si je perdais la vie, je lui manquerais. Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de réaction venant de sa part, mais bon je n'étais pas en état de lui parler et surtout de lui dire ce que je ressentais par rapport à lui.

Je m'étais levé tôt aujourd'hui, j'avais besoin de courir m'aérer l'esprit et surtout essayer de penser à autre chose. Je passais dans une boutique de fleurs pour prendre deux roses blanches. Depuis l'enterrement je n'avais pas mis les pieds là-bas pour aller les voir, c'était beaucoup trop dur pour moi. Mais j'avais besoin surtout de me faire pardonner pour les actes que j'avais osé faire. Je restais plusieurs minutes sur chacune des tombes et ensuite j'allais faire un tour à l'église, un endroit où je n'avais pas mis les pieds depuis l'enterrement de ma soeur. J'allais m'asseoir dans un coin alors que sans comprendre mon cerveau arrivait à se détendre, surement à cause du cadre ou encore le calme, tout ce dont j'avais besoin. Puis cet homme vient demander à s'asseoir près de toi. "Bien sûr. " Je ne savais pas ce qu'il voulait, enfin j'en doutais. Après un long silence je venais lui demander timidement. " Votre métier vous aide vraiment à trouver la paix? "