in a blink of an eye (Klaus)

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{in a blink of an eye}
crédit/ tumblr ✰ w/klaus

Le marché de Noël, même Noël en général, n'avait pas vraiment de sens pour la jeune femme. Bien qu'elle soit athée, et venant du famille d'origine juive allemande, les parents d'Esther ne fêtaient jamais les fêtes chrétiennes, mais plutôt Hanouka et tout ce qui suit. Pour elle, Noël, avec le temps, avait perdu tout son sens pour devenir une banale fête purement commerciale, rien de bien important. Enfin, Klaus l'avait convaincu de prendre une journée de congé pour emmener leur fils au marché de Noël d'Hillsboro, de se consacrer entièrement à sa famille. Dans cet endroit, Esther se sentait très mal à l'aise, tellement qu'elle aurait préféré être au bureau à s'occuper de cas de clients. Quelque chose qui pourrait mettre en valeur ses compétences. Mais non, au lieu de cela, Esther s'était laissé aller et n'avait aussi pas pu résister aux supplications de Jakob. Cet enfant a le chic pour vous faire changer d'avis. Alors qu'ils se baladaient de stands en stands, Jakob demanda plusieurs fois d'acheter des babioles en tout genre, à chaque fois, Esther refusait en lui disant qu'ils faisaient d'abord du repérage et puis, après il pourra choisir son préféré. Bien sûr, de cette façon, elle essayait de lancer la balle dans le camps de Klaus tout en se répétant que l'idée finira par lui passer.


N'importe qui aurait pu deviner qu'Esther avait l'esprit ailleurs. Par moment, elle se prenait à regardait dans le vie, son mari devait répétait plusieurs fois avant d'attirer son attention. Elle lui donnait des réponses un peu trop vague. Il devait probablement le sentir et le conflit n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez. Sauvée par le gong ou non, le portable d'Esther sonna pour lui signaler qu'un mail été arrivé dans sa boîte de réception.  « Désolé mais je dois passer un coup de fil, c'est pour le boulot » dit-elle tout en gardant le nez plongé dans son téléphone. Il ne s'agissait que d'une simple information mais Esther prit tout de même la peine  d'appeler la personne en question. La jeune femme avait une certaine habilité à jongler avec le jargon juridique, elle pouvait manier les mots assez bien pour faire changer n'importe qui d'avis. Dix minutes plus tard, l'appel pris fin. « par contre, on traîne pas trop ici, je suis pas fan de ce genre d'endroit »

Noël. Depuis ta naissance tu n'avais jamais fêté dignement Noël. Ô bien sur vous aviez un Noël très spécial chez le Rosenberg. Ta mère adoptive prenait une journée de congé et vous vous baladiez dans les magasins avec tes frères adoptives ou alors les enfants qui étaient la temporairement. Vous n'achetiez rien, vous faisiez du lèche vitrine comme le disait si bien Angela. Ensuite vous rentrez à la maison et regardez la télévision en regardant les mêmes films de noël en VHS. Madame Angela faisait des cookies et vous les distribuez avec du lait. Plus tard dans la soirée, vous alliez aider à la soupe populaire dans la rue. Voilà comment c'était un noël chez les Rosenberg. Chaleureux mais loin d'être le noël classique dont tu rêvais. Malheureusement avec Esther c'était pas non plus ce dont tu rêvais. Tu détestais le boulot d'Esther. Pire encore, tu le haïssais. Heureusement, depuis votre arrivé à Hillsboro, tu avais goûter un noël avec les membres de la caserne. Un noël beaucoup plus typique.

Mais cette année tu voulais du changement. Jakob avait cinq ans, et tu voulais qu'il goût les joies de noël, ce dont toi tu n'avais pas eu l'occasion de vivre. Alors vous aviez décoré la maison parfaitement. Tu lui avais acheté un super calendrier de l'avant qu'il ouvrait tous les matins. Quand tu n'étais pas de garde, vous passiez votre temps a essayer de préparé des cookies et autres délices sucré. Vous aviez fait un atelier création de crèche aussi. Mais tout ça, ça n'avait été que ton fils et toi. Ou était donc Esther ? Toujours et encore au boulot ! Alors pour le marché de Noël tu l'avais forcé à venir. Tu la forçais pas souvent ta femme, tu étais un mari nonchalant avec elle. Tu te contentais surtout d'être le meilleur des pères. Et quand le téléphone de ta femme se mit à sonner, tu fronças les sourcilles. « T'aurais pu l'éteindre quand même ... » marmonnes-tu en attrapant la main de Jakob et t'éloignant deux-trois pas plus loin pour voir un stand de confiserie de noël. Quelque minutes plus tard, Esther revient vers vous. « C'est une blague ? » Tu voulais pas que votre fils entend cette conversation alors tu pris ta femme par le bar et l'éloigna de deux-trois pas pendant que Jakob était en train de goûter des sucreries. « Tu as pris ta journée pour le marché de noël. En plus on est là que depuis trente minutes et on a fait que cinq stands ! Fait un effort ! » Tu voulais vraiment que cette journée soit parfait pour ton fils. Ça devait l'être mais ta femme n'avait pas l'air d'être du même avis. « De toute façon, vu que tu es de repos, tu n'as rien de mieux à faire ! » dis-tu en jeta un oeil sur ton fils qui était maintenant en train de déguster un sucre d'orge. Elle comme toi vous aviez des boulots prenant mais comparé à Esther, tu trouvais toujours un moment pour ton fils.

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« T’aurais pu l’éteindre quand même … » Quel culot, il avait de lui dire cela. Depuis le temps qu’ils se connaissaient, Klaus avait eu largement le temps d'apprendre à la connaître et au fur et à mesure, il connaissait sa passion pour son métier. Il avait été là à toutes les étapes, il avait vu la création du cabinet, puis qu’Esther en est la co-fondatrice. Il savait très bien les responsabilités qui incombait à ce poste, il avait accepté. Afin de lui signifier son mécontentement vis-à-vis de cette remarque, la jeune femme leva les yeux au ciel, du genre, cause toujours tu m’intéresse. Pourquoi lui fait-il ce genre de réflexion maintenant ? A-t-il oublié le fait qu’Esther avait du subir la même situation pendant sa grossesse ? Oui, parce qu’elle avait découvert qu’elle était enceinte que très tardivement, elle était désemparé. A cette époque là, ils étaient encore très proche et Esther avait dû plusieurs fois le voir partir en intervention alors qu’elle ne savait pas quoi faire. Et s’il n’était pas revenu ? Le métier de pompier était bien plus risqué que celui d’avocat. Enfin, c’était bien loin tout cela, elle ne dit pas qu’elle serait heureuse qu’il parte mais que maintenant ses sentiments ont changé. A présent, ils ne sont plus que de simple colocataires qui ont un enfant en commun.


« C'est une blague? Tu as pris ta journée pour le marché de noël. En plus on est là que depuis trente minutes et on a fait que cinq stands! Fait un effort! De toute façon, vu que tu es de repos, tu n’as rien de mieux à faire!» Elle a pris sa journée, oui. Mais elle n’avait pas eu vraiment le choix, si elle avait simplement refusé, cela aurait causé des histoires entre eux. Klaus ne lui avait pas mis un couteau sous la gorge mais il avait réussit à choisir les bons mots. S’il pensait qu’il faudrait lui poser un ultimatum à chaque fois qu’il voulait qu’elle fasse quelque chose, il se mettait le doigt dans l’œil. En tant que femme indépendante, Esther ne fonctionnait pas comme ça. Elle faisait ce qu’elle voulait au moment qu’elle avait choisit et également avec une personne désignée pour l’occasion. «est-ce que tu m’as laissé le choix ? Tu connais les responsabilités que j’ai au cabinet, je ne peux pas m’absenter pour n’importe quelle occasion. J’ai beaucoup de boulot.» dit-elle tout en le regardant droit dans les yeux. Esther avoir honte de ce qu’elle vient de dire ? Jamais de la vie, elle n’a pas l’habitude d’avoir des regrets. Au milieu de leur conversation, Klaus l’a pris par le bras pour qu’ils soient un peu à l’écart, histoire de parler à l’abris des oreilles indiscrètes. Ce geste partait d’une bonne intention mais il n’était pas suffisant pour cela, le volume élevé de leur voix respectives avaient réussit à attirer quelques regards. Esther se détourna de Klaus un moment pour s’adresser à une dame « Vous voulez qu’on prenne un microphone pour mieux entendre ? »  Cette dame en question partit quelques secondes après la réflexion de la jeune femme. Puis vint le moment où son mari lui soumis l’idée qu’elle n’avait rien de mieux à faire. Elle avait envie de tout lui révéler, est-ce que ça allait le soulager de savoir qu’elle va voir ailleurs ? Est-ce que ça l’aiderait à comprendre ? Elle avait envie de s’échapper à nouveau de cette petite vie bien tranquille et sans actions particulières. Esther soupira quand elle remarqua que Jakob était au stand de confiseries à goûter à toutes ces cochonneries, elle saisissait cette occasion pour dire à Klaus « Tu le laisses manger toutes ces sucreries comme ça toi ? Il va être énervé après et aura du mal à dormir ce soir. J’espère aussi qu’il n’aura pas mal au ventre en rentrant  »

Des fois, souvent quand même, ta femme t'exaspérait. Des fois, souvent même, tu te demandais comment vous aviez fait pour vous mettre ensemble. Vous n'aviez même pas les mêmes priorités dans la vie. Toi, malgré ton travaille prenant et dangereux, tu trouvais du temps pour ton fils. Tu en avais fait une priorité. Pour Esther, des fois tu te demandais si elle aimait son fils. T'arrivais jamais à savoir et tu préférais croire que oui, elle l'aimait plus que tout. T'étais doué pour te mentir à ton même. Croire en l'impossible, c'était tout toi. Vous vous étiez décalé à quelque pas du stand pour pouvoir parler plus tranquillement. Tu levas les yeux aux ciel quand Esther agressa cette dame mais ne fit aucun commentaire. Cela ne servait à rien, tu la connaissais ta femme, ça ne ferait qu'empirer l'histoire. Tu continuas à parler avec Esther. Tu savais bien que cette histoire ne mènerait nul part. La preuve, elle ne te répondis pas vraiment, changeant de sujet. Toujours et encore des reproches. Toi tu l'épargnais bien trop souvent. Tu devrais arrêter et tu décidas de commencer dès maintenant. « Qu'est-ce que tu en as à faire ? T'as pas du boulot soit disant ? Tu serais même pas la ce soir pour le border ... » C'était hallucinant cette histoire. A croire que ta femme ne savait pas ce que pouvait représenter noël pour un petit garçon comme Jakob. Il avait cinq ans, il était en âge de se rappeler du noël maintenant. Pour le moment, ce n'était pas très merveilleux comme noël. Secouant la tête comme pour effacer tes paroles tu reprends plus calmement, vu qu'il fallait bien quelqu'un pour calmer le jeu. « Ecoute Esther, tu fais ce que tu veux ... Si tu veux partir, part ! Je ne te retiens pas ! Mais ce n'est pas comme ça que tu rendras ton fils épanouis ! Bien au contraire ! » Des fois tu te demandais ce qu'il fallait à cette femme pour qu'elle se rend compte qu'elle avait un fils génial qui ne demandait qu'à être plus proche d'elle. Proche comme il l'était de toi.

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« Qu'est-ce que tu en as à faire ? T'as pas du boulot soit disant ? Tu serais même pas la ce soir pour le border ... » Et voilà, l'offensive était lancée. Sur le coup, la jeune femme avait la vive impression d’avoir tous les tords. C’est comme si elle se faisait lapider en place publique. Même si cela était dur à entendre, Esther avait mieux à faire. Enfin, elle n’avait pas envie d’être mise dans une case et d’y rester enfermée. Elle a envie d’avancer, d’évoluer et si pour y arriver, elle devait faire quelques sacrifices, elle le ferait. «Oui, j’ai du boulot, j’ai quand même envie que Jakob ait une vie confortable sur le plan financier» dit elle en montrant leur fils du doigt. Esther reprit une grande respiration, elle lui tourna le dos. Elle avait besoin  de réfléchir, rien qu’un instant. Une petite minute pourrait lui être nécessaire. Elle était comme cela, à dire les choses avant de réfléchir, à partir au quart de tour. Klaus avait réussit à faire sortir tout ce qu’elle retenait à l’intérieur. Il voulait connaître une des raisons de son comportement ? Et bien, qu’il ouvre grand les oreilles, parce qu’elle ne prendra pas la peine de répéter plusieurs fois. Tant pis s’il ne comprends pas du premier coup. «Je vais dire quelque chose, écoute moi bien, parce que je ne me répéterais pas. Est-ce que t’as essayé de te mettre à ma place ? Pas pour maintenant, mais juste après la naissance de Jakob, quand je savais pas quoi faire, que je n’étais pas prête à être mère. Que je n’ai même pas remarqué que j’étais enceinte.» elle avait les yeux légèrement mouillés, pas par la triste mais bien par la rage. Peut être que ses propos sortaient nulle part, qu’ils n’étaient pas logiques, mais au moins, Esther avait dit le fond de sa pensé. Quelque chose s’était brisé entre eux, il y a fort longtemps, et cette engueulade n’était que la simple confirmation, l’occasion de mettre les points sur les i. Elle montra du regard le marché de Noël « tu vois tout ça, j’arrive pas à comprendre et je crois que je ne le pourrais jamais» elle haussa les épaules pour ponctuer ses belles paroles.


« Ecoute Esther, tu fais ce que tu veux … Si tu veux partir, part ! Je ne te retiens pas ! Mais ce n’est pas comme ça que tu rendras ton fils épanouis ! Bien au contraire ! » Il peut avoir le bon rôle maintenant, si cela lui fait plaisir. Même s’il semblait un peu plus calme qu’il y a quelques minutes, ce n’était pas le cas d’Esther. Elle avait toujours le cœur qui battait un peu trop rapidement à son goût. Qu’est-ce qu’elle aimerait être en paix, qu’elle soit seule pour se détendre. «Si tu le dis. Mais pour qu’un enfant soit épanouie, il faut d’abord que ses parents le soient. Moi, je ne me sens toujours pas épanouie dans ce rôle» lui répondit-elle en croisant les bras. Si vous demandiez, oui, elle était consciente de la bombe qu’elle venait de lui lancer.