Too late for apologize + Ange

Bad romance
@Ange Russo

J’avais flanché. Pauvre idiote. J’avais accepté qu’il revienne dans mon intimité, qu’il reprenne ses marques, comme si les 10 dernières années n’avaient pas eut lieu. J’avais mal dormis depuis les derniers 10 jours. Je tournais de tous les côtés, je ne faisais que rêver à ses mains viriles qui caressaient mon corps. Depuis, je m’étais lancer dans le travail. J’acceptais plus de patients que je ne le pouvais et j’arrivais juste à temps pour le pratique de sport de Liam. Bien entendu, le petit commençait à me parler de plus en plus de son père et je tremblais à l’idée de le revoir, de retomber dans ses bras. J’avais pris mon après-midi de congé. La veille, j’avais demandé à Ange d’accompagner le petit à un match… Mais il ne s’était pas présenté. Bien que la rage m’avait envahit, j’avais été capable de me calmer, me disant qu’il avait certainement une bonne raison. Alors que j’attendais Liam à la sortie, je croisais Richard qui me mentionna avec croiser Angelo. Mon corps qui se raidit, je fus surprise qu’il me mentionne qu’il était venu s’excuser. Déstabilisée, j’avais tentée de l’appeler pour le remercier, mais il ne me donna aucune réponse. Direction la maison, j’appela la nanny, lui demandant de venir surveiller mon fils. Je devais en avoir le cœur net. Vêtue de vêtements de yoga, j’avais attraper une boite souvenir et je l’avais balancer dans le coffre de ma voiture avant de rouler jusqu’à chez lui. Je me garais en face puis je pris la boite, allant vers le portail. Son nom fut facile à trouver. J’appuyais sur la sonnette. Aucune réponse. Ce fut une personne qui sortait qui me fit entrer. Je montais les escaliers puis je m’arrêta devant sa porte. L’odeur de tabac froid me frappa de plein fouet. Mon cœur battait à tout rompre… Et s’il était avec une autre? Je pris mon courage à deux mains puis je frappa sur la porte. «Ange… C’est moi… Darina… Ton ex-femme…» Bon, je sais, je ne suis pas obligée de toujours le mentionner, mais je devais me convaincre que je ne l’aimais plus.

J'avais essayé de me retirer de la tête ce moment passer avec elle, qui n'était qu'un fugace souvenir de notre alchimie passée, je ne m'étais pas attendu à être catapulté avec une telle force dans le passé alors que je la touchais. Ce sentiment de ne rien maîtriser... ça n'avait pas eu du tout un bon effet sur moi. J'avais bu pour oublier ce sentiment là, pour gommer la culpabilité, et toutes les merdes qui viennent avec une femme qui vous déteste... ex-femme en fait... j'avais quitté sa maison comme un voleur au petit matin, et j'avais noyé ma journée dans le mauvais scotch et la vodka, ne restant au club que pour ne pas être dehors... et j'avais finalement eu cette brillante idée de sortir... j'avais écopé d'une sale coupure à l'arcade, à quelques bleus, deux côtes pas en très bon état. Bref, j'avais réussi à rester planqué, loin d'elle, pendant ces dix derniers jours, seul moyen de ne pas avoir droit à une scène impossible. Mais j'avais refusé d'aller à un match du petit, ça lui mettrait la puce à l'oreille, je la connaissais, elle allait surement se pointer au club...
Et sa voix retentit, j'étais dans un semi sommeil, me redressant comme si l'on m'attaquait, mauvais réveil.. et merde! Je me mettais debout, allant jusqu'à la porte... de toute façon... Je poussais le loquet, laissant la porte s'entrouvrir. Salut... qu'est ce que tu veux ? J'attendais l'énervement, la colère, le vent des reproches venir, je n'avais quasiment plus de bleus, et ma coupure à l'arcade était quasiment refermée, mais elle ne manquerait pas de le voir pour autant... Tu peux entrer si tu veux... Je laissais la porte ouverte, retournant dans l'appartement, j'ouvrais le frigo, sortant deux bières fraîches, je les décapsulais, laissant l'une d'elle sur le plan de travail... si elle en voulait... J'emmenais la mienne avec moi jusqu'au sofa, me laissant tomber dessus nonchalamment, coupant la télé par la même occasion... l'heure de la leçon de moral à deux francs était arrivé...

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@Ange Russo

Je savais qu’Angelo ne se serait pas absenter pour des connerie. Il voulait tellement reprendre sa place dans la vie de notre fils que je le savais bien que ce n’était pas normal qu’il ne se soit présenter. J’avais fait quelques recherches pour trouver sa demeure. Au travers tout ça, j’avais eu les réponses aux questions que je me posais. Je ne pensais pas que je l’aurais su aussi rapidement. Mes sms avec Tobias n’avaient pousser à prendre une décision. J’allais dire à Ange mon état, avant de lui mentionner que je ne comptais pas garder ce bébé. Je voulais reprendre une vie normale et le fait d’avoir Ange dans ma vie, ça ne le serait pas. Mes doigts sur la porte, je resta surprise lorsqu’il ouvrit. Je pinçais mes lèvres, fermant la porte derrière moi puis je le suivis, posant la boite sur la table basse du salon. Je me posais en fasse de lui, venant passer ma main sur sa joue puis je détaillais son arcade. «Ils ne t’ont pas manquer… C’est bien… Tu devrais avoir une petite cicatrice...» JE souris faiblement. Je n’avais pas envie de me prendre la tête. De toute façon, mon état général ne me le permettait pas. J’étais trop épuisée et comme la nausée était omniprésente, je tentais de ne pas trop m'emporter. J’avais les traits creusés et c’était loin d’être dans mon habitude. Je pris une profonde inspiration. «Ton fils se faisait du soucie… Il m’a demandé… Si tu fêtais Noël avec nous… Je lui ai dis que je t’en parlerais...» Je souris faiblement avant de me lever pour aller chercher un verre d’eau. Hors de question que je boive de l’alcool, même si je savais que je ne le garderais pas. Je pris une gorgée d’eau avant de prendre une profonde respiration. «Je t’ai amener une boite à souvenir... » Je souris doucement puis je viens me poser près de lui, attrapant la boite et je la posais sur mes cuisses. Je l’ouvris puis je resta surprise. Je n’avais pas ouvert la boite depuis un moment. La première photo qui y avait, c’était nous, à notre mariage. Je portais une robe courte ajustée en dentelle blanche et lui, son blouson de motard. J’eus un léger sourire avant de la lui tendre, sans rien ajouter.

Forcément, j'aurais du me douter qu'elle débarquerait... j'avais essayer de ne pas mentir, de dire simplement que je n'étais pas disponible... je savais que si je lui disais la vérité elle ne me croirait pas, c'était plus simple pour elle de faire ses propres déductions, d'imaginer le plus simple, à savoir que j'avais pris une raclée. Mais ce qui m'emmerdait dans cette histoire c'était bien d'avoir manqué le match de Liam... ce gamin était génial, il avait la chance de ne pas du tout avoir été bousillé par moi... et c'était peut être ça la clé de toutes ces conneries qui tournaient dans ma tête depuis cette saleté de douche. Je la regardais s’asseoir face à moi, ses doigts sur mon visage... je détestais le fait de me sentir si bien quand elle était là, je ne voulais pas de cette dépendance là. Je hochais simplement la tête, gardant la vérité pour moi, bizarrement elle ne hurlait pas. J'aurais voulu venir l'autre jour mais... je ne voulais pas que le petit me voit comme ça... Je me sentais con, très con à vrai dire... J'aimerais beaucoup... mais si tu ne veux pas que je viennes chez toi, je prendrais Liam juste une heure pour lui donner son cadeau et je te le ramènerais ensuite. Je ne voulais pas me battre, pas aujourd'hui... j'avais toujours cette sensation depuis l'autre jour, cette coupure m'avait poussé à faire le mort, mais sans doute n'avait-elle été qu'une excuse finalement. Je la vis prendre un verre d'eau, étonnant mais pas forcément choquant. Elle vint s’asseoir près de moi, ouvrant une boite... je saisis la photo qu'elle me tendait notre mariage... J'ai été un mari pitoyable... je ne pensais pas que tu avais envie de souvenir de ça. Je la regardais, concentrée sur des souvenirs du passé, elle n'avait pas eu de bol, tomber sur moi, ne pas s'enfuir à toutes jambes quand ça a commencé à merder... je pense souvent que j'aurais du la laisser se libérer, avant le mariage, avant Liam... je ne regretterais jamais mon fils bien sur, mais j'aurais sans doute voulu une autre vie pour elle. Je me laissais tomber dans le fond du canapé, regardant cette boite qui allait, et je le savais, me mettre une grande tarte dans la gueule. Qu'est ce que tu fais là bébé ? Je ne savais pas vraiment ce qui l'avait poussée jusqu'à mon appartement... elle qui avait mis tant d'énergie à me faire disparaître de sa vie...

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@Ange Russo

Même moi, j’ignorais ce que je faisais ici. J’en avais sûrement envie… Ou du moins, envie de m’assurer qu’il allait bien. S’il s’était pointé chez moi avec l’arcade en sang, j’aurais sûrement péter un câble. Je lui aurais fait un sermon de merde, alors que je ne suis plus rien pour lui… Du moins, aux yeux de la loi. Je m’étais levée pour aller chercher un verre d’eau et je secoua la tête à ses paroles. «Non, c’est bon… Je ne fête pas avec ma famille, tu le sais bien… Alors Liam et moi avons une tradition. On se met en pyjama et on écoute le film qu’il veut, avant d’aller patiner et de regarder les feux d’artifices… Alors… Tu peux passer à la maison… Il sera content…» Je souris de nouveau faiblement avant de venir prendre place sur le canapé, ouvrant la boite. Je lui tendis la photo, puis une autre, avant de tomber sur celle de moi, enceinte comme une baleine. J’écoutais à peine sa phrase, les larmes qui montèrent. «J’Avais besoin de me confirmer que je ne fais pas une erreur…» Je refermais la boite, me redressant, passant une main nerveuse dans ma tignasse doré. Je posais la boite sur la table basse puis je commençais à faire les 100 pas avant de me stopper net et de le regarder. «Quand tu es venue chez moi… Tu m’as dis que ça ne changerait rien… Ce qui est arrivé… C’était faux…» Je baissais la tête avant de poser une main sur mon ventre. «J’imagine que ton 10 ans de prisons les as rendu super puissants…» Je rigolais nerveusement à ma blague de mauvais goût avant de me laisser tomber sur le fauteuil en face de lui. «J’avorterai…» Je fixais le plancher, incapable de le regarder. La honte sûrement.

Je ne comprenais pas bien où tout cela pouvait mener. Sa venue ici, le carroucel des souvenirs... à quoi bon ? Me rappeler le plus cruellement du monde ce que j'avais perdu à cause de ma connerie ? Peu importe. Je levais les yeux vers elle, étonnement j'avais imaginé que depuis la venue au monde de Liam elle avait changé ses habitudes pour Noel, sa famille aucune chance, mais quelque chose de plus... traditionnel peut être... Je viendrais... je pourrais peut être lui apporter un sapin ? Les enfants aiment faire ça non ? J'étais encore très loin du compte avec mon gamin, mais je supposais qu'il aimait noel, comme tous les enfants... Je regardais les photos qu'elle me donnait, prenant la dernière, celle-ci je l'avais avec moi, en prison, elle enceinte de notre fils... quel gâchi. Une erreur.. je n'étais pas du tout préparer à ça. Enceinte... avorter ? QUOI ? Je m'étais levé, posant ma bière sur la table basse. Avorter ? Est ce que tu te fous de ma gueule Dar ? Je passais mes mains sur mon visage, essayant de garder mes idées en place et ne surtout pas céder à la colère ou même à la panique. Quand j'tai dis que ça ne changeait rien je ne parlais pas de ce que je veux, je te parlais de toi ! De ta liberté ! Mais enfin quel con... putain, qu'est ce que j'allais faire maintenant ? Hors de question qu'elle avorte... mais en même temps, un enfant dans cette situation ? Je n'étais plus en droit d'exiger quoi que ce soit de sa part... Je quittais ma place, allant vers elle, je pris son visage entre mes mains, plongeant dans son regard, je n'étais aucunement menaçant, mais il n'y avait qu'en la touchant que j'étais sur de garder le contrôle. S'il te plait bébé... ne prends pas de décision maintenant, laisse moi... un peu de temps. J'étais très loin d'en être convaincu... Je posais les yeux sur son ventre, j'étais tétanisé, parce qu'il y avait la dedans, parce qu'être un père j'en étais clairement incapable, en tout cas pas un bon père. J'ai pas été quelqu'un de bien... tout au long de ma vie, et surtout avec toi... mais j'assumerais ça. J'étais sans doute le dernier des cons, j'aurais sans doute du lui faire des promesses, lui parler de sentiments... à quoi bon ? Elle ne me croirait pas, et je pense que dans le fond je n'y croirais pas moi même... Je paierais pour l'intervention. Puisqu'elle voulait ça, alors ce serait ma façon d'assumer, même si cela me rendait totalement fou de penser qu'elle se débarrasserait de mon enfant, enfin de notre enfant...

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@Ange Russo

J’étais tétanisée. Lorsque Tobias était venu ce matin pour faire ma prise de sang, j’avais je ne m’étais douter qu’elles seraient positives. Encore moins que vu mon taux de HCG, on confirmerait que le père était Angelo… Il y a 10 ans, j’aurais été folle heureuse de me savoir enceinte de nouveau. De l’homme que j’avais de surcroit… Mais maintenant, je tremblais à l’idée qu’il veuille assumer sa paternité. Je venais de balancer la bombe et je le voyais déjà être en mode panique. Je compris qu’il N’était pas d’accord avec l’avortement. Lorsqu’il parla de ma liberté, j’eu un petit rire. «Changerait à ma liberté? Je n’ai jamais été libre avec toi Angelo! Même en prison, j’avais un de tes gars qui me collait au basket! Je rajoute que tu te permets de débarquer à tout heure du jour chez moi pour voir si je ne suis pas avec un autre homme!» Je passais une main nerveuse dans mes cheveux avant de le regarder s’approcher, j’eus un léger mouvement de recul lorsqu’il attrapa mon visage entre ses mains. Je plongeais mon regard dans le sien, sentant les larmes arrivées. Je secouais la tête, me redressant. «Rien ne changera ma décision Angelo. J’ai élevée Liam seule… Je pense que je m’en suis bien sortis… Mais avoir un deuxième enfant… Et l’élevée seule… J’en serais incapable… C’est déjà difficile de le voir… Te ressembler autant…» Je lui fis dos un moment, attendant qu’il se redresse lui aussi. Je levais les yeux vers le ciel, le cœur en miette. Je passais ma main sous mes yeux pour essuyer les larmes. «Non… La clinique absorbera les frais… C’est Tobias qui va pratiquer l’intervention… C’est un bon médecin…» Je mordis ma lèvre avant de me retourner pour le détailler. Cependant, mon mouvement fut trop brusque et la nausée me gagna. Rapidement, je me dirigeais en haut de l’évier de la cuisine, dégobillant tout ce que j’avais bu. De l’eau. J’avais du mal à ingurgiter quoique se soit. Ce n’était pas étonnant. À Liam, j’avais dû être hospitalisé tant je vomissais.  Toujours en haut de l’évier, je tentais de reprendre mes forces.

Rien à faire, ses mots étaient comme des coups de poignards... elle n'avait jamais été libre , du moins c'est comme ça qu'elle le ressentait, comme ça qu'elle le vivait... et ça m'emmerde ! Toutes ces années, j'avais pensé être certes un mauvais mari, mais je n'avais pas pensé lui faire du mal au point qu'elle se sente piégée avec moi. Je voulais pas ça... j'voulais être sur que tu allais bien, que vous ne courriez aucun danger... et tu as raison, je ne devrais pas débarquer chez toi comme ça ! Mais je n'ai jamais voulu que tu te sentes... emprisonnée à cause de moi... Connard, j'avais juste provoqué ça, en fait j'avais provoqué toutes les saloperies qui avaient pu lui tomber dessus ces treize dernières années. Je fus encore plus percuté par le fait que voir Liam près d'elle, lui rappeler... et bien le mari de merde que j'avais été. Personne n'a dit que tu devrais l'élever seule... Je vis rouge par contre en attendant parler de l'autre abruti de la soirée de Noel, donc il était médecin... Je comprends mieux... c'est sur qu'un médecin contre un ex taulard, le choix est vite fait. J'étais redevenue un sale con... par jalousie, par rancœur, par orgueil... je la vis se retourner et courir vers l'évier de la cuisine... Putain, j'avais oublié comme ça avait été difficile pour Liam... Je vins derrière elle, attrapant ses cheveux pour les dégager, prenant une serviette pour la lui donner. Je ne méritais certainement pas une deuxième chance, et certainement pas un deuxième enfant... Viens, allonges toi un peu... Je la ramenais au salon, retournant chercher une serviette pour la tremper dans l'eau froide... je vins la lui tendre. Je suis définitivement la dernière personne avec qui tu as envie de faire ça... mais je ne t'imposerais rien... je suis pas en position de t'imposer quoi que ce soit... Je restais appuyer contre le mur, restant assez loin d'elle pour ne pas la gêner, les choses se bousculaient dans ma tête... un nouvel enfant, peut être que c'était ça la clé... ou alors c'est cet avortement qui la pousserait à tourner définitivement la page me concernant... Je t'aime Dar... je t'ai toujours aimé et je t'aimerais toujours... mais tu mérites beaucoup plus que... moi. Je ne la regardais pas, parce que cette impulsion de la laisser s'échapper, elle ne tiendrait pas si je la regardais, si je la touchais... j'étais moins fort qu'elle...

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@Ange Russo

Je ne pouvais pas lui lancer toutes les pierres. J’avais restée, malgré le fait que je savais qu’il ne m’était pas fidèle, que les nuits où il ne rentrait pas dormir, c’était souvent parce qu’il les passait dans les bras d’une catin. Je croyais que ma grossesse aurait sauvé notre mariage… Je le savais aussi, que lorsque l’on épousait un Hills, on épousait les règlements du club. J’avais rapidement prit mes marques dans la place et personne n’osait me mettre en colère. Je comprenais aussi qu’il avait voulu que je me sente en sécurité, qu’il voulait me protéger. Silencieuse, j’avais hocher la tête avant d’écouter ses paroles à propos de Tobias. «Ne mélange pas les trucs… Tobias, c’est mon associé. Jamais on ne sera ensemble…» Je n’eus pas le temps de rajouter quoique se soit que je me retrouvais à vomir dans l’évier. Je sentis tout de même ses mains qui agrippèrent ma tignasse pour ne pas que je l’imbibe de vomis. J’appréciais ce petit geste malgré tout. J’attrapais la serviette, venant essuyer mes lèvres puis j’ouvris l’eau pour rincer le tout avant de venir me poser sur le canapé. Je pris la serviette humide et je la passais sur ma nuque, écoutant ses paroles. Je voyais bien qu’il fuyait mon regard. «Si, au contraire… C’est avec toi que je voulais avoir mes enfants… Les élever avec toi… Mais t’as fait le con.» Je massais ma nuque, les larmes aux yeux puis je les fermis, écoutant ce doux mot. Comment il me faisait mal. Je croisais les bras sous ma poitrine, tentant de retenir ma colère. «Tu ne m’as jamais aimé Angelo. Tu aimais mon enveloppe corporel… Celle que tu pouvais baiser quand tu ne te trouvais pas un plan cul à baiser. Tu as aimé le fait que je reste là, telle une gamine, accrocher à toi… Aimer… C’est vouloir mourir pour l’autre… C’est ce que j’ai fais… Sans rien avoir en retour…» J’essuyais les larmes sur mes joues puis j’attrapais la boite de souvenir, m’approchant de lui. Je lui colla au torse, et la lâcha lorsqu’il posa ses mains dessus. «C’est ce qui me reste de nous… Tout… Incluant ces deux anneaux de métal stupides, comme tu les appelais.» Je reculais, me dirigeant vers la porte. Main sur la poignée, je m’arrêtais. «Je t’aime aussi… Mais je ne peux pas revivre le passé…» J’ouvris la porte et la ferma derrière moi. Les larmes coulaient à flots sur mes joues. J’avais mal, affreusement mal. J’ouvris la porte des escaliers et commença à descendre, tentant de me calmer.

Je préférais ne pas relever les informations concernant cet abruti de toubib, même si sa précision sur le fait qu'elle ne serait jamais avec lui rassurait mon égo... Je n'avais jamais ça lorsqu'elle était enceinte de Liam la voir souffrir ainsi me rendait complètement dingue... Je préférais ne pas la regarder, et ses mots me transperçaient le cœur... et je me doute que c'était le but, elle voulait me faire du mal, autant sans doute que celui qu'elle avait ressenti toutes ces années... j'avais été assez con pour faire passer le club et tout le reste avant elle, et surtout mes envies... que dire ? Bien sur que j'ai été con, je ne pouvais pas réfuter ça. La suite par contre.. mes yeux se posèrent vers elle, la colère était revenue, moi ? Ne jamais l'avoir aimée ? N'avoir jamais envisagé de mourir pour elle ? Quelle connerie, elle ne savait donc pas ce qu'il se passait dans ma tête cette fois j'en étais sur. Je la vis essayer des larmes, la boite je la pris de plein fouet, et alors qu'elle prononça ses derniers mots, j'entendais la porte claquer.. je mis quelques secondes à réagir, posant la boite sur la table basse avant de descendre les escaliers à toute vitesse, la rattrapant sur le dernier palier. Ma main se resserra autour de son bras, et je viens me mettre face à elle. Je la tenais par les deux mains, l'obligeant à me regarder dans les yeux. Je t'INTERDIS de dire que je ne t'ai pas aimé Dar', tu m'entends ?! Je ne t'ai pas aimé comme TOI tu le voudrais, mais crois moi bien, la seule personne sur cette terre pour qui je mourrais sur place c'est TOI ! Je sentis mes mains se serrer et je la lâchais, je ne voulais pas lui faire mal, surtout maintenant... Mon poing vint s'écraser contre le mur, et je fermais les yeux une seconde, essayant de ne pas reporter trop de colère sur elle. J'ai jamais prétendu être parfait... ni même avoir été capable de t'aimer comme il faut.. mais je n'ai jamais aimé personne d'autre que toi. Ma voix était plus faible, parce que j'étais lasse... j'avais envie de disparaître, je n'en pouvais plus... Je me tournais vers elle, attrapant son visage entre mes mains, mes lèvres accrochèrent les siennes, et je savais que ce baiser avait le gout de mon désespoir de par son empressement et son intensité. Je rompis ce contact, laisser mon front reposer une seconde contre le sien. Je suis désolé bébé... je t'aime... tellement... Je me redressais, la regardant droit dans les yeux, déposant un baiser sur son front. Tellement que je te laisserais partir si tu me le demande... J'y étais prêt... je ferais n'importe quelle connerie et je retournerais en taule et j'y resterais pour ne plus jamais être une menace pour elle...

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@Ange Russo

J’avais dévalé les escaliers à une vitesse folle. J’avais besoin d’air. Je tremblais et je venais de rajouter un malheur sur mes blessures. Mon corps se raidit lorsque je sentis sa main agripper mon bras, je perdis presque pied lorsqu’il me tourna pour que je lui fasse face. Je déglutis, plongeant mon regard dans le sien. Je ne comprenais pas tout ce qu’il disait. C’était du gros n’importe quoi. «Oh mais cesse de dire ça! Tu aurais prit une belle pour ce connard d’Abel! Pour n’importe quel gars du club! Alors que tu avais une femme et un enfant à ;la maison! T’as jamais été capable de me juré fidélité! Alors que c’est la seule preuve d’amour que je te demandais…» Je grimaçais un peu, sentant ses doigts se refermés encore plus sur ma peau. Je fus soulagée lorsqu’il me lâcha, mais son poing dans le mur me fit sursauter sur place. Je reculais, évitant ainsi un possible élan de colère. Coller au mur, je le détaillais. Prête à quitter, je sentis ses doigts sur mes joues, ses lèvres contre les miennes. Ce baiser était douloureux, pour tout les deux. Je lui attrapais les mains, mes larmes continuant de coulées. «J’en peux plus Angelo… J’en peux plus de tes infidélités, de ton dévouement au club… Si seulement, j’avais vu ce même dévouement pour Liam et moi…» Mes mains quittèrent les siennes pour venir caresser ses joues, puis descendirent vers son torse. Je posais mon front contre son menton. «Je ne serais pas capable… De te voir partir de nouveau… Chaque instant loin de toi… M’ont tués à petit feu… J’ai besoin de toi… Liam à besoin de son père… Et ce bébé aussi…» Je reculais un peu la tête pour le regarder. «Rentre à la maison…» Je plongeais mon regard dans le sien, repoussant une mèche de cheveux qui bloquait ma vue. J’étais sincère. Je savais que nous devrions travailler fort pour ne pas redevenir le couple aigrit que nous étions, mais nous avions évolué, non?

Je fus étonné qu'elle parle d'Abel et du club... bien sur ça avait toujours été le fond du problème, mais ce club était ma famille, j'en faisais parti avant même qu'elle n'entre dans ma vie, et mes piètres bases familiales ne m'avaient pas appris à faire autrement... mais je la trouvais injuste maintenant. Je tuerais pour chacun de mes frères... bien sur, mais je ne mourrais pas pour eux... plus depuis plus de treize ans... Je me l'étais juré, que je ne mourrais pas, que je ne la laisserais pas, à compter du moment où elle avait accepté de se marier avec moi... et cette promesse je l'avais renouvelée sur ma peau à la naissance du gamin... Mais ça elle n'en savait rien, parce que malheureusement j'avais bel et bien tué pour protéger Abel, et j'avais été envoyé dix ans loin d'eux... sans doute que la mort aurait été préférable... Mais le reste... J'ai jamais voulu ça bébé... mais... Je fis une pause, sentant ses mains sur mes joues... Je ne laisserais jamais le club... et ça je ne peux pas te promettre autrement... je ne vais pas te mentir... Je n'étais pas apte à tourner le dos à mes frères, et à ce club qui m'avait purement sauvé la vie alors que ma junkie de mère avait fait sa putain d'overdose, me laissant pupille de l'état... comme un chien, sans père, sans famille... Elle n'a pas connu ça, elle n'a connu le club qu'à travers les soirées, à travers les coups, à travers les putains... Mais j'étais capable du même dévouement pour elle, et pour mon fils... Je la serrais dans mes bras, la regardant dans les yeux, sa supplique me déchirait le cœur... rentrer à la maison... ma main vint caresser son visage, attrapant l'une des mèches de ses cheveux pour la mettre derrière son oreille. Pas encore, pas maintenant... Je savais que je la mettrais en furie, mais je ne voulais pas faire n'importe quoi ! Pas cette fois... Je ne suis pas l'homme que tu veux... pour le moment... je dois régler certaines choses avant de passer le pas de la porte et de devenir l'homme que tu mérites... et je le ferais. Je déposais un baiser sur sa joue, avant de poser ma main sur son ventre. Pour lui, pour Liam et pour toi. Je mourrais plutôt que d'échouer, sois en sure. Tout cela impliquait surtout une chose... prendre des distances avec certaines de mes activités, et surtout... la fidélité... et ça, je doutais réellement en être capable, non pas par orgueil, pas non plus par envie de soulager des pulsions malsaines... mais parce que j'étais complètement inapte sentimentalement, et qu'à mes yeux, le sexe ne représentait rien, à mes yeux je n'étais pas infidèle, elle était ma femme, celle que je retrouvais le soir à la maison, celle qui porterait mes enfants.. et les autres... n'étaient là que pour assouvir des penchants que je me refuserais d'avoir avec elle. Le jour où je rentrerais bébé... tu porteras ce stupide bout de métal. C'est ma condition.. Je n'étais pas certain de pouvoir exiger ça, ou autre chose mais c'était ainsi.

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@Ange Russo

Je me sentis raidir lorsqu’il me parla d’être incapable de tourner le dos à ses frères du club. Bien entendu, ils avaient leurs places bien à eux… Je savais qu’Ange avait se pencher pour la fêtes et les putains à cause d’eux. C’est vrai, je l’avais connu alors qu’il était déjà membre en règle et moi, j’étais débarquée dans sa vie comme une fleur de printemps. Fille de bonne famille, j’étais loin d’être le modèle de la parfaite régulière. N’empêche, j’avais rapidement été capable de prendre mes marques au sein du club et même que j’avais eu le droit à un certain respect… J’entendais encore quelques catins me rappeler que mon mari avait partagé leurs lits, la nuit précédente, alors que moi, j’étais assise à l’entendre sagement, grosse comme une baleine à la maison. J’avais cesser de compter le nombre de fois que je lui avais foutu une gifle sous le regard de ses frères avant de partir comme une furie. C’est lui qui aurait dû divorcer… Je venais de lui demander de rentrer et lui, il avait refusé… Du moins, pas maintenant. Je sentis mon cœur tomber au fond de ma cage thoracique. «Ne rentre jamais alors…» Je l’avais murmurer, complètement détruite. Je secouais la tête, les larmes reprenant de plus belles, fichues hormones. «La seule chose dont j’ai de besoin et dont j’ai envie, c’est de mon foutu mari!» Sa main sur mon ventre me rappela ce qui se tramait. Je portais la vie, un enfant, notre enfant. Je le repoussaois du mieux que je pouvais pour ne pas flancher de nouveau. Je ne pouvais empêcher les larmes de coulées. «Alors fait vite. Parce que je n’attendrai pas encore 10 ans Angelo. Et ce stupide bout de métal ne retrouvera jamais mon doigt… Pas tant que tu ne seras pas capable de te contenter de moi…» Je repoussais mes larmes avant la manche de ma veste et je sortis à l’extérieur, allant vers ma voiture, j’avais besoin de prendre l’air.