too much apologies (darina)

Je n’avais pas quitté le garage depuis… bref. J’avais passé mes nerfs sur une vieille bagnole dans la cour à coups de batte de baseball, après de nombreux verres d’alcool fort. Mes frères se doutaient bien que cette fois j’étais allé vraiment trop loin. Mais j’avais prévenu, je lui avais dit de ne pas chercher à tout obtenir de moi, qu’elle ne pourrait vivre avec celui que je m’autorisais à être en dehors de la maison… à toujours voulu me provoquer, cela devait bien arriver… j’imaginais déjà l’autre connard dans ma maison, à la convaincre de porter plainte et de me renvoyer en prison. L’idée que cela vienne de lui me donnait la gerbe, mais dans les faits elle aurait sans doute du le faire, porter plainte, me renvoyer derrière les barreaux, là où je ne lui ferais plus jamais de mal. J’étais rentré dans mon appartement de merde ce soir, il était déjà un bon 21h et la première chose que je vis, restée là depuis des jours et des jours, cette foutue boite de souvenirs, des souvenirs de merde, de faux souvenirs. Je l’ouvris triant tout ce qui se trouvait dedans, enlevant toutes les photos sur lesquelles je me trouvais, et récupérant mon alliance que je passais autour de ma chaine, avant de remettre celle-ci sous mon t-shirt. Je refermais la boite, la prenant sous le bras en quittant l’appart. J’avais encore une bonne dose d’alcool dans le sang, je ne portais qu’un t-shirt blanc, des boots, mon jeans trop déchiré, et mon blouson. Je pris la moto, j’étais convaincu que mon taux d’alcoolémie n’était pas redescendu mais je ne me sentais pas mal pour autant. Je roulais jusqu’à la maison, sa putain de baraque maintenant. Stoppant au bout de la rue, je laissais la moto là, récupérant la boite, je marchais fumant une clope jusque sous le porche. Je déposais la boite par terre, j’avais griffonné quelques mots sur un bout de papier qui se trouvait à l’intérieur, et je fis demi-tour, je ne voulais pas faire face à ses bleus, car j’étais sur qu’elle en aurait.

Bad romance
@Ange Russo

2 jours. 48h. Le trajet vers la maison avait été des plus pénibles. Des douleurs assez violentes au bas ventre, j’avais dû m’arrêter pour bord de la route. Mes doigts avaient trouvés le chemin de mon intimité pour en voir du sang plus que clair. Je savais ce qui m’attendait. La fausse couche assurée. Je lui en voulais encore plus. Je finis par rentrer à la maison, appelant Zelda pour qu’elle s’occupe du petit. Je ne voulais pas qu’il me voit ainsi. J’avais pris une douche et heureusement pour moi, les saignements avaient cessé. Il est vrai qu’au début d’une grossesse, le col est plus que sensible. J’avais tout de même prit un rendez-vous dans une clinique hors de la ville pour faire un suivit. Tout était beau. Le bébé allait bien… Moi… C’était autre chose. On voyait clairement la trace de sa large main sur mon cou clair. J’avais enfilé un gros gilet, qui couvrait mon cou. Je le détestais. Je lui en voulais. Je cancellais de nouveau ma clinique, souhaitant que disparaitre. Ce soir, je voulais que me retrouver en paix, mais les nausées étant de plus en plus fortes, j’avais besoin de refaire le plein de jus de fraises. J’avais presque rien mangé depuis cette fameuse journée et la crainte d’en être malade me rendait encore plus folle. J’avais enfilé un jeans, qui commençait à être déjà trop petit au niveau du ventre. On m’avait toujours dit que la deuxième grossesse paraissait plus vite et c’était vrai. T-shirt et petite veste de laine, vu l’heure je ne pris pas la paix de mettre une écharpe autour de mon cou. Main sur la poignée, je sortis. Mon âme se décomposa. «Qu’est ce que tu fais ici? Tu veux venir achever ce que tu as commencé l’autre jour?» Je tremblais, j’ignorais comment j’arrivais à le défier encore, mais c’était ainsi. Le stresse qui monta en flèche, je me sentis faiblir, mes jambes cédèrent. Je me retrouva à genou, prenant appuie sur mes mains. Je n’avais plus la force de quoique se soit.

J’avais vu la lumière dans la maison, et je m’étais attendu à passer incognito mais finalement, la porte s’ouvrit pour me laisser le spectacle de désolation que j’avais laissé derrière moi. Elle était là, acerbe, en colère, j’aurais pensé qu’elle me frapperait si elle me revoyait et je l’aurais laisser faire, autant de fois qu’elle en aurait eu besoin. Je vis la marque sur son cou… putain ! J’ouvrais la bouche, sans vraiment savoir quoi dire mais elle se déroba devant moi, finissant sur les genoux. J’eus à peine le temps d’attraper ses bras pour que la chute soit moins douloureuse, je me doutais qu’elle ne voulait surtout pas que je la touche mais tant pis. Je ne lui laissais pas le choix, passant un bras dans son dos et l’autre sous ses jambes je la menais au canapé, claquant la porte derrière moi d’un coup de pieds. Je la déposais aussi délicatement que possible, évitant soigneusement de la regarder dans les yeux, j’en étais pas capable pour le moment. Je voulais pas que tu me vois… je pensais… Je m’interrompis, passant la main sur mon visage, je quittais ma place allant dans la cuisine récupérer un verre d’eau. Je le posais sur la table basse, lui laissant le soin de s’en emparer si elle en avait besoin. Ca n’aurait jamais du arriver… ce n’est pas ce que je voulais, c’est toi qui avait raison, j’aurais du rester en dehors de ta vie… Je ne lui dirais pas que j’étais désolé, à quoi bon ? Un simple je suis désolé n’arrangerait rien et serait beaucoup trop faible. Mes yeux s’étaient posés sur son cou, et je me répugnais… mais je baissais les yeux sur son ventre surtout, j’avais été un enfoiré de première, et j’avais sans doute fait plus de mal encore. Est-ce que… est ce qu’il va bien ? Je détournais les yeux, fixant un point invisible dans la pièce, je m’attendais au pire…

Bad romance
@Ange Russo

Mais qu’est-ce qu’il foutait ici? Je baissais la tête, voyant la boite à souvenir l’envie de frapper dedans me vient, mais je n’eus pas le temps. Des paroles blessantes tombèrent, en même temps de moi. Je tentais de repousser ses mains qui me retenait. Je refusais qu’il me touche de nouveau. J’avais affreusement peur de ses mains. Je le laissa tout de même me prendre, pour me poser sur le canapé. Il fuyait mon regard et je comprenais pourquoi. J’écoutais à peine ses paroles. «Pas que je te vois, c’est vrai, Angelo Russo, le pro de l’entrée par effraction. Pire, un trouillard incapable de faire face à la réalité.» Je toussais un peu, avant la gorge sèche et je le laissa sortir. J’entendis l’eau couler puis j’en profitais pour tenter de me redresser. Je pris le verre d’eau, buvant une petite gorgée. Je sentis la colère montée. Il osait me dire que ce n’était pas ce qu’il voulait. Je le détaillais avant d’éclater de rire. «Tu veux que j’emploi les mots doux? C’était une agression! Je t’ai provoqué, c’est vrai! Mais comment as-tu pu descendre aussi bas! Alors qu’il y a quelques jours tu disais m’aimer! Si c’est ta version de l’amour, garde là, je n’en veux plus.» Je me redressais, refermant la veste autour de moi, cachant ainsi le renflement de mon ventre, parce que clairement, c’était de plus en plus évident. «Oh, pauvre Ange… Je suis désolée de t’apprendre que je ne l’ai pas perdu. Quoique ça l’aurait été mieux ainsi. Mais ne t’en fais pas. T’auras pas à assumer. Je veux que tu quittes ma vie. Notre vie et que tu ailles pourrir dans le fin fond de ton garage avec tes pétasses. Loin de Liam, loin de cet enfant et surtout loin de moi… Je te hais tellement…» Je secouais la tête, essayant de me calmer, de ne pas m’emporter. Je n’avais plus de force, je tenais de peine et de misère debout. Clairement, j’avais un manque

Je n'avais aucune excuse, ça c'est certain. Je ne venais pas en présenter, je ne venais pas supplier pour un pardon qu'elle ne me devait pas. Toute ma vie était une simple succession de conneries, de mauvais choix, à croire que dès que quelque chose venait à se passer un peu trop bien je me sentais tout simplement obligé de tout faire foirer... une vrai calamité. Ses mots ne me faisaient pas plus de mal que j'en ressentais déjà. Que tu m'ais provoqué ou pas... rien ne justifie ce qu'il s'est passé et je ne suis pas ici pour l'absolution... je voulais te déposer ta boite... j'ai retiré tout ce qui pouvait porter mon nom ou mon visage... Et je repensais à ce petit mot que j'avais glissé à l'intérieur, il fallait que je récupères ça avant de partir, étant donné la dose de colère et certainement de tristesse qu'elle devait ressentir, il ne fallait pas qu'elle lise ça... Tu as raison... tu avais raison depuis des années en fait... je ne suis pas capable de t'aimer correctement. Aujourd'hui, j'étais enfin prêt à la laisser partir, j'avais jouer les gamins capricieux depuis ma sortie de prison, à vouloir absolument la récupérer, récupérer cette famille qui n'était de toute façon pas la mienne. Elle n'aurait qu'à épouser son abruti de gynéco, lui au moins lui offrirait la belle vie qu'elle voulait tant. Je veux bien être le plus grand connard de tous, mais ne présumes pas que j'aurais voulu que tu perdes ce bébé... je ne suis pas comme ça. Je suis heureux qu'il aille bien, et je ferais ce que tu veux saches le. Je suis prêt à disparaître, à ne plus jamais refaire surface. C'est tout ce que je pouvais faire, comme une façon d'effacer toutes les merdes que je lui avais imposées. Je le regrettais, cela me briserait certainement de ne pas voir mes enfants, de ne plus la voir mais c'était le prix à payer pour leur bonheur, loin de moi....

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@Ange Russo

J’ignorais pourquoi, mais mon corps continuait à le désirer. J’aimais cette homme sous toutes ses coutures, même les plus mauvaises. Je l’aimais malgré ce qui s’était passé au club. J’Avais beau me dire que c’était le pire des connards, je ne pouvais m’empêcher de le désirer et de ressentir le besoin de sa présence. Debout face à lui, je lui crachais mes douleurs, avant de rester surprise. Il était prêt à laisser tomber? Je tournais les talons, allant chercher la porte qu’il avait laisser sur le pas de la porte. Je l’ouvris, sentant mon coeur fondre. Il n’y avait presque pu rien… Du moins, peu de chose. J’attrapais le petit mot et je reviens au salon. «Je t’aimerais toujours…» Je le regardais avant de m’approcher du foyer où le feu brûlait paisiblement. J’ouvris la porte et y jeta le mot, avant de sortir mon alliance de la boîte. Étrangement, je n’étais pas surprise. Je savais que la sienne, elle était autour de son cou, lorsqu’il m’avait soulevé, je l’avais vu et je reconnaîtrais ce bijou au travers milles. Je posais la boite sur la table basse et je m’approchais de lui. «Ce bijou aurait dû être à mon doigt jusqu’à ma mort Ange! Tu entends! Jusqu’à ce que je crève! Je ne t’ai pas demander grand chose… D’arrêter de penser avec ta queue et ne faire l’amour qu’avec moi! J’ai mis 7 ans à me décider! J’ai repousser tous les hommes qui croisait mon chemin parce que j’étais ta femme! LA TIENNE! Je suis venue te demander le divorce après un dernier tour au club, où je me suis faites dévisagée, me faisant dire que je t’avais piégé avec mes foutus noces et que tu serais mieux sans moi… 7 ans, à prier pour que tu sortes, parce que je m’ennuyais de mon mari...» Les larmes coulaient doucement sur mes joues. Ce n’était pas de la colère, c’était un trop pleins de larmes si longtemps retenues. «J’ai mis près de 3 ans avant d’accepter que j’avais le droit à un peu de tendresse… Mais c’est de tes mains que je rêve… Soir après soir… De ta présence, de ton rôle de père face à notre fils… Tes activités illégales, j’en ai rien à foutre… Mais le reste… J’étais prête à te donner cette liberté, pour ne pas te perdre… Mais tu as raison… Tu ne sais pas aimer… Alors que je me tue à te montrer comment aimer depuis près de 18 ans… J’avais 17 ans quand je suis tombée dans tes bras, follement amoureuse… Et c’est encore ainsi aujourd’hui… Jamais je ne cesserai de t’aimer… Jamais...» Je m’approchais, venant passer mes mains vers son cou, lui retirant sa chaîne avant de glisser mon alliance. «J’ai appeler mon avocat avant de quitter pour la Floride… J’étais prête à faire annuler les papiers de divorce, débourser le montant nécessaire, parce que je croyais que cette fois… Ça serait la bonne... » Je reculais, laissant tomber la chaîne contre son torse puis je me posais sur le canapé, complètement vider, posant une main sur mon ventre. «Va-t-en… Je suis exténuée.» JE n’avais pas envie qu’il quitte, je le voulais que pour moi, mais je devais le libérer de moi, de nous, une bonne fois pour toute.

Je me maudis intérieurement alors qu’elle revenait avec cette stupide boite, comme un mini cercueil dans lequel se trouvait encore les vestiges d’une vie qui finalement n’avait jamais réellement existé… Le mot que j’y avais laissé me semblait maintenant totalement puérile et je la vis le bruler. Je ne préférais pas réagir et lorsque je la vis prendre son alliance, je crus un instant qu’elle allait la jeter elle aussi dans le feu. Mais elle n’en fit rien. Je restais là, debout, ne sachant pas si je devais rester ou partir, jusqu’à ce qu’elle parle, qu’elle me livre tout ce qu’elle avait sur le cœur sans doute depuis des années maintenant. Le fait qu’elle ai été malmenée par mes frères me posaient problème… l’une de nos règles stipulaient clairement que nos femmes étaient chasse gardée, et surtout qu’aucun d’entre nous ne devait s’immiscer dans les histoires de couple des autres. Le fait qu’elle ai fait tant de scènes, qu’elle n’a jamais accepté sa place telle que les autres femmes la tenaient là-bas n’avait jamais aidé mes frères à l’apprécier, ou même juste à l’accepter. Mais ça je m’en foutais royalement, ce n’était clairement pas leur place. J’acceptais ce qu’elle pensait, ce qu’elle avait mis des années à me déballer, comme des évidences finalement. Je la laissais glisser son alliance avec la mienne autour de cette chaine, mais sa décision de faire annuler notre divorce fit l’effet d’une belle claque en plein visage, je n’avais jamais pensé qu’elle irait jusque là… elle avait tant de haine pour moi… J’avais gardé le silence, essayant tant bien que mal d’assimiler tout ce qu’elle avait dit, et je vins finalement m’assoir sur la table basse, restant près d’elle, sans un mot, essayant de ne pas être trop dur dans ce que j’allais dire, et en même temps je devais trouver le bon ton. Ce que je vais te dire, ça ne va pas forcément te plaire, peut être parce que tu auras l’impression d’avoir simplement échouée avec moi… Je fis une pause, j’avais envie de la toucher mais les récents évènements m’en empêchaient, je me dégoutais près d’elle. Je n’ai pas appris à aimer, pas comme tu sais le faire, pas comme tu aurais aimé que je sois capable de t’aimer… je t’ai donné toutes les raisons du monde de partir, des centaines de fois, de te préserver, et la prison… ça a juste affirmer ce que tu savais déjà. Je t’aime Dar, j’aime notre fils, et j’aime déjà cet enfant qui va arriver plus que tu ne pourras jamais le concevoir… mais j’te fais du mal, et je suis convaincu que j’en ferais à nos enfants aussi, juste par ma présence. Je passais mes mains sur mon visage, soupirant, j’étais fatigué de tout cela. Je peux sortir de vos vies, je peux subvenir à vos besoins sans jamais apparaitre en personne. Mais il faut que tu comprennes une chose, ce qu’il s’est passé l’autre matin c’était… ignoble… inacceptable, je suis devenu le monstre que je me refusais à être avec toi depuis des années… et regarde où ça m’a mené ?! Je perds tout, ma femme… je sais tu ne l’es plus mais pour moi tu le seras toujours, il n’y en aura pas d’autre. Je perds ma famille, même si tu penses surement que je considères plus mes frères comme une famille que vous, et à nouveau tu te trompes… je sais faire la différence. Je ne le montres pas assez, ou pas comme il le faudrait mais c’est le cas. Je posais finalement ma main sur son ventre. Je sais pas quoi faire bébé… si j’étais pas le connard que tu connais, je serais déjà parti…

Bad romance
@Ange Russo

Assise sur le canapé, je regardais mon ex-mari. Il avait vieilli. Tout les deux nous avions vieillis, mais on dirait que c’était pire depuis sa sortie de prison. Je devais en être la cause. Je le laissais prendre place sur la table basse, alors que mon pouce caressait le renflement de mon ventre. Je me pinçais les lèvres lorsqu’il parla d’échec. Je détourna le regard. «J’ai clairement échoué Angelo… Je n’ai jamais été capable de rentrer dans le moule que vous imposez à vos femmes. Soit belle et tais toi...» J’eus un petit sourire. Au début, je l’avais cette facilité. De ne rien dire, de les laisser agir comme des parfaits machos. J’étais passer de régulière à femme de membre dans le temps de le dire et j'avais eu l’impression d’avoir moins de respecter tout à coup. Une sorte de jalousie qui s’était installé. Je pris une bonne inspiration lorsqu’il mentionna qu’il m’aimait et qu’il aimait nos enfants. Oui, nos, parce que celui que je porte, il le considérait comme tel. Je baissais la tête doucement puis je frémis lorsque sa main se posa sur mon ventre. Je ne voulais pas qu’il me touche, mais c’est comme si le fait que ce soit son enfant, je n’allais pas l’en emêcher. Je posais ma main sur la sienne, plongeant mon regard dans le sien. «Si tu sors de la vie de Liam, il va m’en vouloir. Il t’aime. Tu es son père et c’est le rêve de tout les gamins d’aller au baseball avec son père… Alors je refuse que tu quittes sa vie… Et si tu sors… Je ne garderai pas le bébé… Je serais incapable de l’élever seule...» Je soupirais, avant de m’approcher du bord du canapé, lui donnant un meilleur accès à mon ventre. Je remontais doucement mon t-shirt, lui dévoilant tout de même mon renflement. Je reposais ma main sur la sienne, la caressant du bout du pouce. «Je n’ai pas couché avec Tobias en Floride et le baiser sur la joue, c’était réellement un baiser de salutation. Je n’aurais rien fait… Je t’ai provoquer, je le sais Ange… Mais sur la tête de notre fils, je te jure que personne n’a visiter mes draps depuis toi… J’aimerais être dégoutée par toi. J’aimerais avoir envie de te détester, de te haïr à fond… Mais j’en suis incapable. C’est toi ma famille, toi, Liam et ce bébé... » Je soupirais puis je me levais. «C’est toi qui décide. Si tu quittes, tu n’auras aucun droit de regard sur nos enfants. Ni même d’aide monétaire, je gagne bien ma vie, sans ton aide. Tu nous oublieras et je tâcherai d’en faire de même… Quitte à quitter la ville loin de toi, loin de tout ça... » Je soupirais avant de baisser la tête. «Je suis même prête à passer par dessus ce qui s’est passé… PArce que ce n’était pas toi. Pas l’homme que j’ai aimé...» Je sentais la pression montée, la chaleur qui m’envahissait. JE pris appuie contre le canapé, avant de m’y asseoir, loin de lui. J’avais peur de ce qu’il allait me dire.

Le fait que tu n’ai pas été capable de suivre ces règles est sans doute ce qui a fait que tu es restée ma femme si longtemps… je ne suis pas stupide, je sais que je t’ai imposé beaucoup de choses, que je n’ai pas été un bon mari et je n’ai pas eu le temps d’être un bon père… et je ne l’aurais sans doute pas été à cette époque. J’étais… quelqu’un de compliqué, d’ultra violent, j’avais beaucoup de haine et ça aurait forcément eu des répercussions sur Liam… je me dis parfois que la prison l’a épargné de moi… du mauvais gars que je suis. J’aurais aimé dire « que j’étais » mais ça n’aurait été encore qu’un mensonge, je n’avais pas changé… j’étais capable d’être quelqu’un de meilleur lorsque j’étais avec mon fils, mais dès que je repartais je redevenais ce type-là, celui qu’elle ne voudrait jamais auprès de ses enfants. Rien de plus naturel, en tant que mère elle doit les protéger, et même de moi… Le sale type que j’étais à l’époque aurait été capable de prendre le petit, de l’obliger à sortir de sa vie… alors oui la prison a du bon pour certaines choses. Je ne voulais pas de cette vie-là pour mes gosses, parce qu’une vie de merde j’ai connu, j’ai été ce genre d’enfant et on voit où ça a pu me mener. Je touchais son ventre, et je fus étonné qu’elle ne me repousse pas, elle devait sans doute ne pas être à l’aise à l’idée que je la touche, et ça, ça ne disparaîtrait pas.
J’ai pas dit que ce serait facile… mais sois honnête, tu penses vraiment que je peux être son père sans que toutes mes merdes ne l’affectent ? Sans que tout ça ai un impact sur sa vie ? J’en doute de plus en plus… et ce sera pareil pour le bébé… je veux que tu le gardes, je ne veux pas que tu avortes, et si je dois être présent je le serais… mais peut être que je devrais l’être pour les enfants… et te laisser construire ta vie à côté, sans moi. C’est ce qu’il y aurait de plus sage, mais en étais-je capable ? La laisser faire sa vie, avec quelqu’un d’autre ? Peut-être… tout en étant là malgré tout pour nos enfants, ça s’était peu probable. Par vanité sans doute, par égoïsme certainement. Je l’écoutais, essayant d’assimiler tout ce qu’elle disait, mais mon cerveau tournait à mille à l’heure, j’avais l’impression qu’il n’existait aucune issue à tout cela… Ce serait tellement plus facile si tu étais partie… si tu m’avais quitté définitivement… et si j’avais été moins con je t’aurais laissé faire... Je soupirais, enfouissant mon visage entre mes mains. J’étais épuisé de tout ça, de ce que je lui faisais subir encore et encore… Tu ne pourras pas oublier ce qu’il s’est passé, ça restera en toi, tu pourras peut-être arrêter d’y penser, mais chaque fois que l’on en viendra à s’engueuler ou que je m’énerverais tu auras peur de moi… et ça j’en suis sur. Je sais pas quoi faire bébé… je veux pas sortir de vos vies, mais je me demande si je ne devrais pas le faire… ou du moins de la tienne...

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@Ange Russo

«J’ai tout fait pour tenter de me fondre dans la masse. J’ai même pas relever les âneries que tes frères me disaient, alors que j’étais la plus jeune, la plus mineure de la place. Je te voyais dans ma soupe Ange… Et quand tu m’as demandé de t’épouser, j’ai dis oui, je pensais que tu aurais eut des yeux que pour moi… Quelle connerie…» Je caressais mon petit ventre, toujours loin de lui, préférant ne pas être en contact. Il était une sorte de drogue dure et je flanchais à chaque fois. J’étais toujours prête à tout lui pardonner… Mais quelle idiote je faisais. Je le laissais caresser mon petit ventre, me sentant flancher. J’avais envie de le sentir contre moi, comme si la tendresse qu’il me ferait, me ferait oublier le mal qu’il m’avait fait, 48h auparavant. Je m’étais levée pour contrer le fait que je devenais faible à son toucher. Je secouais la tête. «Tu réussis très bien depuis que tu es sortis de prison. Liam parle de toi avec des étoiles dans les yeux… Tu es un peu son idole…» J’eus un petit rire, amusée. «Il parle à tout le monde que tu as une moto, des tatouages, il m’a même dit qu’il en voulait une plus tard… Il aime ta présence et c’est tout ce qui compte… Ton fils, c’est ton point faible Angelo.» J’avais repris place sur l’appuie bras du divan puis je baissais la tête à ses paroles, posant une main sur mon ventre. «J’ai essayé de te quitter… Quand j’ai remis les papiers de divorce… En vrai, je ne pensais pas que tu reviendrais dans notre vie lorsque je suis débarquée au garage… J’avais oublié à quel point tu es tenace…» J’eus de nouveau un petit rire avant de me lever, venant en face de lui. Je pris ses mains pour dévoiler son visage. Je me mis à genou, prenant son visage entre mes mains. «Tu ne peux pas quitter ma vie sans quitter celle de nos enfants Angelo… Tu serais incapable de me voir dans les bras d’un autre homme… Je le sais… Mais si tu penses que c’est mieux ainsi… Vas-t-en… Et ne reviens jamais…» Je me redressais, contournant le canapé. «Verrouille en quittant… Je dois aller acheter du jus de fraise…» Je lui jetais un dernier regard avant de sortir de la maison. Je ne mis pas de temps à embarquer dans mon VUS et démarrer, hors de question que je reste, j’allais flancher et lui demander de rester… Je devais renoncer à nous.

Je n’étais pas bête, je savais qu’elle restait loin parce qu’elle me craignait, et je ne pouvais pas lui en vouloir. C’est la que tu te plantes. Tu penses que le fait que je n’étais pas… fidèle empêche le reste. Mais t’es la seule que j’ai jamais aimé, les autres ce n’était que physique, rien de plus. J’ai peut être pas été assez réglo avec toi, mais j’en aurais épousé aucune autre. Comme si cela pouvait justifier autre chose… quelle connerie. Mais je fonctionnais comme ça, j’avais beau avoir subi ses colères, ses injures, je n’avais pas pensé à fonctionner autrement. L’une de mes plus grosse erreur dans notre mariage mais rien  ne peut être effacer. Elle parlait de mon fils et ça me bouffait, ça gonflait mon orgueil mal placé et en même temps ça me renvoyait mes peurs en pleine gueule, celle que mon fils subisse ma vie, qu’il se voit dans cette vie, ça j’en voulais pas… mais je ne voyais pas comment faire pour être présent et lui épargner ça en même temps c’était impossible. Je la regardais se déplacer, toucher son ventre. Je souris à sa remarque, je m’en voulais aussi. J’ai jamais été capable de te laisser partir… divorce ou pas, pour moi ça ne compte pas. Je ne pouvais pas soutenir son regard, je me sentais con, je me sentais comme le pire des salauds avec elle. Lorsqu’elle posa ses mains sur mon visage, je fermais les yeux, profitant juste de ce contact, sans aucune violence, sans que cela ne soit douloureux, j’avais besoin de ça. Et ses mots firent mal, comme une lame qui s’enfonce dans la chair. Je relevais les yeux, la regardant me laisser là, me demandant encore quelques minutes si je devais vraiment partir, j’entendis sa voiture quitter l’allée. Je restais là, regardant autour de moi. Partir… oui pour l’instant c’était ce que j’avais de mieux à faire, j’avais besoin de temps, de savoir ce qui était le mieux pour eux et non pour moi…