'Cause you are here to drink your beer - Wane

Une nouvelle journée commence. Toujours la même routine. Je m’y fais pourtant très bien à cette ville, à mes nouvelles habitudes et à cette routine qui s’est installée. Je mène une petite vie tranquille, dans mon coin, pas vraiment toujours sociable mais au moins, personne ne me fait chier et je suis très bien ainsi. Mes démons sont restés derrière moi, mais je jette toujours un coup d’œil derrière moi, on ne sait jamais. Je sais qu’ils sont coriaces et que s’ils veulent, ils pourront me retrouver même si j’ai tout fait dans les règles de l’art. ils doivent tout de même s’en mordre les doigts car ils m’ont tout appris et j’ai pu facilement partir pour retrouver ma liberté. La plupart du temps, je n’y pense pas, préférant faire ma vie comme je l’entends, mon passé est derrière moi, même s’il fera toujours parti de ma vie. Et je ne pourrais pas le renier. La vie n’est pas un long fleuve tranquille mais on s’adapte. Je me lève, non sans grimacer. Je ne suis pourtant pas compliqué et j’aime me lever tôt, cependant, il m’arrive de ne pas réussir à me lever. Je bosse beaucoup, voire même beaucoup trop comme certain le disent mais, je peux aussi passer beaucoup de temps sur ma moto. Aujourd’hui, mon planning est assez serré. J’ai rendez-vous au garage pour ma moto dans peu de temps, et je file ensuite au salon de tatouage même si je n’ai qu’un seul rendez-vous, je l’ai programmé plus tôt pour ensuite pouvoir récupérer ma moto et faire un petit tour avant de repartir pour le bar. Ma seconde activité. Le bar me permet de garder la tête hors de l’eau, et de toujours m’occuper. Je ne bois pas quand je travaille, du moins, je fais quelques petites entorses de temps en temps pour ne pas brusquer mes clients. La journée passe rapidement. Il fait froid mais le ciel est bleu et c’est tout ce que je demande. Un petit tour en bécane et je me sens beaucoup mieux. Je troque mes vêtements de motard contre ceux de barman. Une fois arrivé à bon port, il y a déjà pas mal de monde. Samedi soir… je soupire en constatant qu’il n’y a qu’une seule personne avec moi. Génial. Un type s’approche et s’installe au comptoir Bonsoir, ce sera quoi pour vous ? lui demande-je attendant une réponse rapide.

La semaine a été bien longue, je n'en pouvais plus, les jours se ressemblent et s'assemblent même. Des clientes étaient en plein désespoirs mais leur cas étaient limite impossible à gérer. Enfin tant que je gagne de l'argent moi je m'en fous mais elles vont perdre hélas. Je savais très bien ce que je faisais, et aussi très bien où tout cela allait me mener. M'enfin, j'avais envoyé des SMS mais personne ne voulait sortir ce soir. D'un côté je n'avais pas non plus beaucoup d'amis dans cette ville où j'étais plus là pour me cacher de mon passé et passer du temps avec ma fille qui elle grandissait bien trop vite. Je l'avais du coup envoyé à la babysister, j'en avais bien besoin de cela, du temps pour moi. Puis surtout tant que Shayling enfin Jennessa ne débarque pas tout allait pour le mieux. Car oui je n'ai toujours pas digéré le fait d'avoir perdu la dernière fois lors d'une plaidoirie. Oh non ça m'a bien bien saoulé. Alors que j'étais confiant par rapport à ma cliente mais bien sur c'est le connard qui a gagné. Et oui celui qui fait les conneries en premier, les hommes. J'ai une dent contre eux malgré que je suis pareil dans le fond. Je crois même que je suis le plus gros des connards car moi au moins je les viol mais après je les tue pour me débarasser de ces déchets de la nature. Bref... J'arrive au falcon bar, je m'installe rapidement au comptoir. Il y avait de la place un peu partout mais j'aime bien être au bar comme ça, c'était plus rapide le service et puis on parle à personne. Quoi que. Le barman arrive vers moi et me demande qu'est ce que je voulais. "Bonsoir. Un whisky s'il vous plait. Le plus vieux que vous avez. Sans glace." Je souris alors que je remet ma tête dans mon portable en lisant mes mails. Et oui je sors jamais du taf en faite, j'étais comme ça. Mon cerveau ne se repose quasiement jamais j'en suis conscient un jour mon corps va me lacher et là il y a plus personne pour m'aider...

J'avais pas vraiment pour l'habitude de finir dans les bars tout seul comme cela mais des fois je me dis que ça ne fait pas de mal de se retrouver avec un simple verre et juste son portable ou alors juste à écouter ce qu'il se passe autour de soi sans jamais parler. Clairement c'était ce que je comptais faire. Bref le barman me dit que le whisky risquait de ne pas être donné. J'hausse les épaules, après tout l'argent je m'en fous. "Je m'en contre fous du prix, du moment qu'il est bon." Je souris, puis il me montre la bouteille, 20 ans d'âge, bon il y a mieux mais ça me conviendra très bien. Je ne suis pas ici pour faire chier. Je le regarde "Parfait! Et non ça ira pour le moment." Je lui tend ma carte bleue pour payer, alors que je choppe le verre dans ma main de libre pour le faire tourner. Je regarde autour de moi, les gens semblent tous dans un univers parallèle. Ce qui était chiant avec mon esprit analytique était qu'il fallait que je fixe tout le monde pour limite entrer dans leur tête. Je repère non loin une brune. Je souris, a je crois que ce soir je vais bien m'amuser... Ca me manque de tuer, de sentir le dernier souffle sur mon visage de mes victimes. Je la regarde avec insistance faisant bien sur attention de ne pas me faire prendre. Je ne veux pas être un sale psychopathe pervers. Quoi que.. Je le suis déjà. Le barman me tend des cacahuèttes. Je souris, en le remerciant, piquant un peu dans cellans le pot. Je suis accro au cacachuèttes je peux en mangé sur la tête d'un mort. Ok je peux tout faire avec un mort de toute façon.

Alors que je fini mon verre et mes cachuèttes par la même occasion ce barman me sort de mes pensées. Je le regarde en quittant du regard la jeune femme qui sera clairement ma prochaine victime dans les jours à venir. J'ai plus qu'à la stalker en faite pour mieux la connaitre, ses faits et gestes, où elle habite avec qui elle traine. Pour mieux lui tomber dessus et mieux qu'elle disparaisse. Mais pour le moment, ce mec là me dérange un peu trop. Il avait compris je pense mon intention. Je le regard puis je rigole en l'entendant dire que j'allais finir par la fusiller du regard. "Fusiller n'est pas le terme adapté à mes pratiques mais... Oui ça reviendra au même résultat." Fusiller = mort. Moi je crée la mort donc oui c'est la même chose en faite. Mon portable se met à vibrer, je le regard, la baby sister, je décroche rapidement mais avec le bruit autour c'était compliqué de la comprendre. Elle me dit que la petite s'était endormie sagement et que donc elle m'attendait pour pouvoir rentrer. J'avais pas de retard si? Puis elle est payer non? Je lui répond que je ne tarderai pas mais qu'elle profite de mon abonnement Netflix et de mon canapé si elle veut pour le moment. De toute façon, elle veut passer la nuit dans mon lit ou pas? Ca sera la réponse en rentrant. "Vous allez me regarder longtemps comme ça?" C'tait chiant clairement, ça aurait été une jeune femme j'aurais pas dis non mais venant d'un homme c'est assez.. Déroutant n'est ce pas? Il cherche à savoir quoi? Ma vie? Qui je suis. Je ne suis pas un client de ce bar, je me suis retrouvé ici comme ça car j'avais envie rien de plus. Et puis c'était sur mon chemin. J'ai une tête qui lui revient pas? Pourtant entre barbu on devrait se comprendre non? Quoi que je ne suis pas autant tatouage que lui clairement. Voila j'en ai pas du tout, du tout. C'était pas mon délire, trop craintif pour cela. Oui ba oui c'est ainsi, je suis une tapette en vrai.

Je connais mon bar comme ma poche et je commence à connaitre les habitudes de certains clients. Je regarde tout autour de moi. Je me fond dans la masse, je ne perds pas une miette de ce qu’il se passe dans mon bar et pourtant, je me fais toujours très discret. Mais, j’ai toujours un oeil partout quand il faut. Je fais attention aux clients, même les plus stupides. Il m’arrive aussi de refuser qu’un client prenne un dernier verre parce qu’il a déjà bien assez bu et je fais attention aux jeunes femmes qui restent bien trop longtemps ici car on sait très bien que tout peut arriver quand une jeune femme est un peu éméchée. Moi aussi je bois, mais je ne comprends pas pourquoi on peut se mettre dans un état pitoyable alors qu’on pourrait simplement profiter d’un verre ou deux et de rentrer ou bien d’aller ailleurs sans forcément finir par boire comme un trou. Les gens aiment se rendre intéressants alors qu’ils le sont déjà pour les personnes avec lesquelles ils sont mais qui suis-je pour juger? Personne. Pourtant, on a l’impression que vous avez envie de la dévorer. et je ne mâche pas mes mots en plus de ça. Il doit tout simplement avoir envie de coucher avec une femme ce soir, mais qu’il le fasse discrètement parce que je ne veux pas être témoin de ce qu’il peut bien se passer plus tard. Elle semble bien trop éméchée pour faire quelque chose. Je ne peux rien faire, je n’ai pas le droit de faire quoique ce soit mais je garde un oeil sur elle quand même. je regarde tout le monde. siffle-je alors que je continue à vaquer à mes occupations. Ce type est très bizarre quand même. Il n’a d’yeux que pour la jeune femme éméchée. non, je ne suis pas intéressé par cet homme, non je ne suis pas gay. Et je suis même très hétéro d’ailleurs mais il ne m’inspire rien qui vaille. Je me trompe peut-être. n’imaginez pas des choses et ne vous offusquez pas que je jette un oeil à tous mes clients. je vérifie s’ils ont encore à boire, je demande si tout va bien. Je fais mon boulot en somme. ca vous dérange ?

"Hum... Je trouve juste mes proies." Je souris, après tout je dis la vérité, il voit le terme "proie" à la façon dont il veut le voir. Moi je le vois à la façon où elle profite de ses dernières heures de vie mais bon il peut voir ça de la façon où on va profiter ensemble dans un lit. C'est une autre vision mais qui peut être tout aussi bien. Je continue de boire mon verre tranquillement puis je lui demande pourquoi il continue de me regarder ainsi. C'est pas comme ça à fixer des gens qu'il va prendre des clients ou même les garder. Non merci... "Donc en regardant les gens vous les comprenez mieux c'est ça? vous apprenez à les connaître? Clairement c'est pas la meilleur solution." Je lui fais un clin d'oeil en finissant mon verre. Je secoue la tête. "Non ça me dérange pas, mais je ne sais pas ce que vous essayez à comprendre chez moi." Je rigole. Je suis bien trop compliqué pour tout le monde c'est pas en me regardant qu'il va me connaître et surtout que je ne suis pas du tout bourré pour parler. De toute façon je n'ai jamais rien dis à personne sur mes plus profonds secret. Je ne suis pas un des poteaux de ce bar mais j'avais envie de passer une bonne soirée rien de plus. Je n'ai plus rien à me mettre sous la dent en ce moment. Je boude un peu Jennessa pour plein de chose, puis je veux lui prouver que je ne suis pas accro à elle donc je regarde ailleurs, cherchant d'autres plans d'un soir ou simplement des brunes à achever. Un manque de plaisir me prend. Je me retourne d'un coup et je remarque que la nana que j'avais en ligne de mire était partie. FUCK. Je soupire en levant les yeux. Il avait réussis son coup le barman. Il a détourner mon regard et voila.

des proies carrément ? donc il prend les femmes pour des bouts de viande. Et bien, j’en ai vu beaucoup depuis que je travaille ici mais de là à appeler une femme, une proie, c’est quand même un peu fort. Il y va fort mais après, chacun son truc. Mais il ne va pas comprendre sa douleur si je le vois faire quelque chose que je n’apprécie pas avec la jeune femme du bar. Elle est bien trop éméchée pour rentrer avec lui. Depuis que je suis barman, j’ai appris a regarder les gens. Je vois leurs mimiques, je vois leurs réactions face à différentes situations. Les gens peuvent être aussi parfois vraiment trop prévisibles une fois qu’ils ont mis le pied ici. D’autres sont là pour pouvoir coucher avec des femmes qui n’ont pas vraiment l’intention de coucher avec eux de base mais qui, finalement, couchent avec eux. Soit parce qu’elles ont trop bus et ne répondent pas forcément comme il faut, soit parce qu’elles ne se rendent pas compte de la situation tout simplement. Et oui, je regarde les gens, et je vois pas mal de choses. Il y a tellement de personnes qui se laissent lire une fois qu’ils ont un verre à la main. Le bar est le meilleur endroit pour voir au travers d’une personne. Car soit ils parlent, soit leurs attitudes parlent pour eux je fais un clin d’oeil à l’homme qui est toujours en face de moi. un autre verre ? lui demande-je alors qu’il fini son verre cul sec. J’essaie de gagner un petit peu de temps, je dois bien l’admettre mais en même temps je n’ai pas envie qu’il fasse de cette femme sa nouvelle proie vous n’avez pas de femme et d’enfants à la maison qui vous attendent ? il semble déjà avoir la trentaine bien tassée et être seul c’est tout de même étrange. enfin, il est tout de même charmant pour un homme (je n’aime pas les hommes, je préfère la compagnie des belles femmes). Je fronce les sourcils vous êtes déçue qu’elle soit partie ? lui demande-je avec un petit sourire en coin. Il va avoir besoin d’un autre verre. Au moins, j’ai réussi mon coup. Je suis satisfait.

Je souris lorsqu'il redit le mot "proie" et oui.. Mes belles proies. Dire que certaines n'ont jamais été retrouvé, mon dieu que c'é"tait jouissif. Mon ex femme par exemple. J'ai encore ses papiers d'identité chez moi bien caché, avec d'autres souvenirs de mes précédents meurtres. Ca faisait longtemps que je n'avais pas été repris d'une attirance pour une brune au point d'en finir ses jours. LA dernière fois si j'avais agressé quelqu'un dans la rue, mais, les flics étaient pas loin et les sirènes m'ont fait partir en courant. Merci elle n'avait pas vu mon regard, une ruelle sombre la nuit ça aide. Puis comme toujours je change mon accent pour ne pas être reconnu. Même si le timbre de voix reste le même des fois ça suffit. Je l'écoute du coup me parler, en hochant la tête. D'accord si je comprend bien il aime regarder les gens bourré, se confier à lui? Ok je note.. Il essaye donc de faire psychologue à ses heures perdues. C'est pas avec moi qu'il va réussir mais certes. Je sois loin d'avoir assez bu. D'ailleurs attendez il est entrain de me redemander de prendre un verre? Il veut vraiment que je parle et comprendre en faite pourquoi je regarde cette brune avec insistance. Il n'en saura rien. C'est mort. Je fais ce que je veux non mais oh. "Un petit psychologue de l'alcool. Vous faites boire vos clients dans le but qu'ils vous parlent. Dans ce cas ça vous occupe c'est bien ça... " Je fini mon verre que je fais tourner doucement entre mes doigts. "C'est... Fort intéressant et assez... Creepy je dois l'admettre. Ecouter la vie des gens d'un ennuis." Je rigole. J'écoute leur vie toute la journée, c'est mon métier, je suis avocat et je peux vous dire que voir des nana en pleure c'est pas ce qu'on aime. Mais revoir des victimes venir à mon bureau ça j'apprécie. Il me demande si je possède une femme et des enfants. Je rigole en levant les yeux. "Je ne serais pas ici si j'avais une famille, qu'on prénomme parfaite pour tout un temps d'être lambda sur cette planète... Puis ça vous regarde pas." Je lui fais un clin d'oeil. Voila la nana qui part. Je soupire. Et recommande un autre verre en frappant l'autre sur le bar. "J'arriverais bien à la recroiser, trouver ses informations... Vous en faites pas. C'est que le début." Je lui fais un clin d'oeil. Est-ce qu'il va comprendre prendre ça pour rire. A lui de voir.