marché de noël & duo de policiers | ft. archie

Je suis fatiguée aujourd’hui, fatiguée et de mauvaise humeur. La raison ? Un indic a laissé sous entendre que l’un des hommes qu’on recherche pour des vols de voiture serait présent aux environs du marché de Noël pour passer un deal. En entendant ça, notre chef a eu la fabuleuse idée de nous y envoyer, Archie et moi. Je déteste le marché de Noël comme tout ce qui peut me ramener à mon enfance… Je ne fête Noël que pour faire plaisir à mes grand-parents, j’essayerais de râler un peu moins cette année, pour ma grand-mère. Il se pourrait que ce soit la dernière année qu’on le fête tous ensemble… Je secoue la tête doucement pour chasser toutes ces pensées hors de mon esprit. Je détache mes cheveux et enfile le bonnet qu’on m’a donné pour notre patrouille en civil. Il ne faudrait pas qu’on nous remarque. Je ne dis pas un mot en sortant des vestiaires, attendant Archie, mon coéquipier. Au moins j’ai la chance de l’avoir avec moi pour cet après-midi, ça le rendra un peu moins pénible. Cela faisait à présent trois ans que lui et moi faisions équipe, une équipe parfaite selon moi. Bien meilleure que celle avec Scott. Je le trouvais idiot, il m’agaçais à longueur de temps. J'avais été heureuse le jour où, enfin, il avait été muté dans un autre service. Une fois le jeune homme en face de moi, je lui adressais un petit sourire. « Aller ramène tes fesses qu’on en finisse avec cette histoire... »

Ne possédant pas encore d'enfant, ni même de femme d'ailleurs, les Noël chez les St James sont plutôt triste et barbant, mais pour la tradition j'essaie de faire des efforts. Comme chaque année maintenant, je vais devoir me rendre chez mes parents, à Chicago pour passer les fêtes et autant dire que je n'ai pas réellement hâte de retrouver la neige et les moins dix degrés de Chicago l'hiver. Pour le moment, je ne sais pas trop quand est-ce que je pourrais partir puisque ma demande de congé n'a pas encore été validée, j'espère qu'elle ne le sera pas au dernier moment sinon je risquerais d'entendre ma mère hurler jusqu'ici je suis leur seul enfant alors forcément … Aujourd’hui je dois retrouver mon binôme pour faire une enquête et si à Chicago l'hiver est glaciale, ici ça n'est pas forcément mieux. Je retrouve Avery déjà prête à partir sur le terrain. « Aller ramène tes fesses qu’on en finisse avec cette histoire... » J'enfile ma veste avant d'être prêt totalement.

« Laisse mes fesses tranquilles s'il te plaît et allons-y. »

Voilà enfin Archie qui arrive, je me découvre aujourd’hui un côté impatient mais je n’en connais pas vraiment la raison. « Laisse mes fesses tranquilles s'il te plaît et allons-y. » Je ne peux pas m’empêcher de rire en l’entendant. C’est pour ça que j’aime faire équipe avec lui, il arrive à me faire sourire même quand je ne suis pas d’humeur. « J’ai juste hâte qu’on rentre... » Je me dirigeais alors vers l’ascenseur pour pouvoir quitter le commissariat. « Tu me crois si je te dis que je peux déjà sentir l’odeur du vin chaud ? Ca me dégoute déjà. » Je n’aime pas le vin, je déteste même ça, alors chaud… Je laissais échapper un long soupir avant de sortir de l’appareil, marchant tranquillement. « Au fait, ils ont validés tes congés ou toujours pas ? » Bien sûr j’étais au courant pour ça. J’espérais pour lui que ce serait accorder même si cela voulait dire que je viendrais travailler seule ce matin là. Evidemment s’il n’avait pas sa journée, je l’inviterais à venir dîner chez mes grands parents. Plus on est de fous plus on rigole. Je n’étais pas certaine d’être préparée à l’avalanche de questions qui allait lui tomber dessus.

J'aime mon boulot, et je pourrais y passer des journées entiers et des nuits entières dans notre bureau si je le pouvais, mais là pour ces fêtes s'est assez compliqué. Tout le monde est sur les nerfs que ça soit pour le côté pro comme pour le côté perso finalement. Je suis peut-être l'un des seul de l'équipe à être tranquille puisque se sont mes parents qui s'occupent de tout. Pour l'instant je ne sais toujours pas où je serais pour Noël puisque évidemment, n'ayant pas d'enfant je ne suis pas forcément le prioritaire sur les congés. Enfin bref, j'ai une mission avec coéquipière pour le moment et j'ai la chance d'avoir une partenaire plutôt sexy à mes côtés. « J’ai juste hâte qu’on rentre... » Je ne sais pas vraiment ce qui nous attends exactement, après tout on ne le sait jamais à l'avance. « Tu me crois si je te dis que je peux déjà sentir l’odeur du vin chaud ? Ca me dégoute déjà. » Je détourne alors la tête pour la regarder avant de lui répondre,

« Alors qu'un bon chocolat chaud c'est tellement meilleur ! »

Ne buvant pas d'alcool, ou alors très peu pour les grandes occasions, forcément je trouve ça répugnant moi aussi. « Au fait, ils ont validé tes congés ou toujours pas ? » Une fois que nous sommes dehors j'enfile alors mon bonnet et ma paire de gants, oui il ne fait pas si chaud que ça dehors tout de même.

« J'ai pas d'enfant, alors forcément je suis pas le prioritaire sur la liste. Tu fais quoi toi pour ces fêtes ? »

« Alors qu'un bon chocolat chaud c'est tellement meilleur ! » En l’entendant, je me demande comment j’ai pu faire équipe avec quelqu’un d’autre que lui. Archie et moi avons beaucoup de points communs, on se complète tellement bien. Je lui adresse un grand sourire, mon regard sur lui. « Exactement ! Tu as vraiment tout compris toi. » J'espérais ne jamais avoir à faire équipe avec quelqu’un d’autre, être comme ces co-équipiers qu’on voit parfois dans les films, qui font équipe jusqu’à leur retraite. Une fois dehors, j’enfile à mon tour ma paire de gants, cette fois c’est sûr, l’hiver est bien là. « J'ai pas d'enfant, alors forcément je suis pas le prioritaire sur la liste. Tu fais quoi toi pour ces fêtes ? » C’était aussi mon cas mais j’avais la chance d’avoir ma famille à moins d’une dizaine de kilomètres de chez moi. « Je vais aller chez mes grand-parents comme toujours. » Je n’avais aucunement l’intention de passer les fêtes avec mes parents biologiques. Cela faisait tellement longtemps que je ne leur avais pas parlé… Je ne savais même pas où ils étaient, ni eux, ni mes frères et soeurs. J’avais bien failli essayer de les chercher dans le dossier interne mais je n’avais pas osé aller jusqu’au bout. J’avais peur de ce que j’allais trouver. « Tu sais si tu as pas tes congés, je suis sûre qu’ils ne seraient pas contre une personne de plus, au contraire. » Entre policiers on se soutient, on forme une famille et c’était d’ailleurs pour ça qu’il était le bienvenu à la maison, même pour les fêtes. Il était hors de question qu’il les passe seule. « En plus, je suis sûre que la dinde sera trois fois trop grosse alors c’est un peu comme si tu me rendais un service en venant. »

On sait pas mal de chose l'un sur l'autre, on ne se connaît pas forcément par cœur, mais pas loin tout de même. La chose dont je suis sûr et certain à cent pour cent c'est qu'elle me plaît énormément comme femme, qu'elle est tout à fait mon style de femme et que c'est par moment assez compliqué de rester concentré sur une mission alors qu'une bombe pareille est à mes côtés. « Exactement ! Tu as vraiment tout compris toi. » Des points en communs, ça nous en avons aussi pas mal.

« Je suis l'homme parfait, tu ne le savais pas encore ? »

J'essaie de garder un ton sérieux, comme-ci c'était dit au premier degré, alors c'est tout l'inverse évidemment. J'ai rien à voir avec l'homme parfait j'en suis même très loin d'ailleurs. La question sur Noël et surtout les congés se pose. En réalité ça ne me pose pas vraiment de soucis de travailler ce jour-là, le seul problème c'est que je n'aime pas rendre mes parents tristes alors ça ne va pas être simple de leur faire comprendre si jamais je suis bloqué ici pour ce jour si spécial pour eux. Pourquoi spécial ? En dehors de Noël, le 26 est ma date de naissance alors forcément. « Je vais aller chez mes grand-parents comme toujours. » Des fêtes en famille pour elle aussi finalement. Je ne connais presque rien sur sa famille, simplement que c'est extrêmement compliqué et aussi douloureux pour elle c'est pour ça que j'essaie toujours d'éviter soigneusement le sujet. « Tu sais si tu as pas tes congés, je suis sûre qu’ils ne seraient pas contre une personne de plus, au contraire. » Ce serait une première pour moi que de passer Noël autre qu'avec ma famille.

« C'est très gentil de ta part en tout cas. »

Oui bien sûr, ça me touche, j'ai presque l'envie de rougir même mais je dois me retenir tout de même. « En plus, je suis sûre que la dinde sera trois fois trop grosse alors c’est un peu comme si tu me rendais un service en venant. » Moi gourmand ? C'est donc comme ça qu'elle me voit ? Mais elle n'a pas tord !

« C'est donc comme ça que tu me vois ? Comme un ventre sur pâte ? Mais tu as totalement raison ! Heureusement que le sport existe ! Ta famille ne se poserait pas de question en voyant un inconnu débarquer chez eux ? »

« Je suis l'homme parfait, tu ne le savais pas encore ? » L’un des raisons qui font que j’aime beaucoup Archie, c’est parce qu’il sait me faire rire. Cette fois encore ça ne manque pas. Bien sûr, je ris non pas parce que je me moque de lui mais à cause du ton qu’il emploie. Il n’est peut-être pas parfait mais je lui trouve beaucoup de qualités moi… « Si mais j’ai encore oublié… C’est bien ça le problème quand on est pas la femme parfaite. Tu me pardonnes hein ? » Je le regardais en faisant une petite moue avant de rire de nouveau. Je ne sais pas garder mon sérieux dans ce genre de situation, il est plus fort que moi.

« C'est très gentil de ta part en tout cas. » Je lui offre un nouveau sourire en l’entendant. Notre chef a su former plus qu’un groupe, nous quatre ont une famille. Enfin, du moins, c’est comme ça que je vois les autres. « Je t’en prie. » J’avance tranquillement avec le jeune homme en direction du marché de Noël qui, heureusement, n’était pas très loin. « C'est donc comme ça que tu me vois ? Comme un ventre sur pâte ? Mais tu as totalement raison ! Heureusement que le sport existe ! Ta famille ne se poserait pas de question en voyant un inconnu débarquer chez eux ? » Je me retiens une nouvelle fois de rire, c’est plus fort que moi… Je haussais légèrement les épaules en le regardant. « Oh tu n’es pas vraiment un inconnu… Tu es mon équipier ! » Ma grand-mère était toujours très inquiète pour moi par rapport à mon travail alors bien évidemment, j’avais été obligée de lui parler de toi. « Enfin ça changera rien au fait qu’ils vont poser des questions c’est clair. Rassure toi c’est moi qui y aurait le droit après que tu sois parti. » Je souris doucement, imaginant déjà qu’ils se feraient des idées sur la vraie nature de notre relation. « Elle fait une dinde aux cranberry d’enfer ! Je dis ça... »

Le marché de Noël était juste en face de nous à présent. Il fallait ouvrir l’oeil tout en restant discret, faire semblant que les différents produits pouvaient nous intéressaient. Je regardais autour nous, ayant l’air distraite, à la recherche de notre suspect.

Bien évidemment elle sait que c'est du second degrés tout ça même si j'essaie de garder mon sérieux. C'est ça qui est bien avec elle, c'est que je n'ai pas besoin de préciser que c'est de l'humour elle le sait déjà et en plus de ça elle entre dans mon jeu. « Si mais j’ai encore oublié… C’est bien ça le problème quand on n'est pas la femme parfaite. Tu me pardonnes hein ? » J'essaie de ne pas encore sourire pour le moment, la regardant de haut en bas en haussant les épaules, puis en lui répondant naturellement, ou presque puisque c'est un jeu.

« Hum … Oui ça va je te pardonne. »

Elle est parfaite ! À mes yeux elle est parfaite tout simplement et je sais que bien des hommes pensent comme moi et rien que cette idée ne me plaît pas vraiment, mais est-je réellement le droit d'être jaloux ? Elle me propose de venir avec elle au repas de noël, je ne suis pas forcément très à l'aise à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes, mais je trouve la proposition vraiment gentille en tout cas. « Je t’en prie. » Forcément j'aimerais beaucoup passer du temps avec elle en dehors du bureau, mais serais-ce vraiment raisonnable ? « Oh tu n’es pas vraiment un inconnu… Tu es mon équipier ! » Bien sûr elle n'a pas tord, pourquoi irais-je imaginer autre chose. « Enfin ça changera rien au fait qu’ils vont poser des questions c’est clair. Rassure-toi, c’est moi qui y aurais le droit après que tu sois parti. » Il est vrai que c'est toujours dérangeant, encore pire lorsqu'il y a de réellement sentiment caché dans tout ça.

« Alors je suis sauvé ! »

Je suis plutôt un mauvais menteur niveau amour alors je serais capable de tout dire à ses grands-parents si jamais ils insistent légèrement. Je fais tout pour ne pas avoir de penser … Déplacé lorsque je suis avec Avery, ça n'est pas tous les jours simple, mais je m'y force. « Elle fait une dinde aux cranberry d’enfer ! Je dis ça... » Je soupire, la regardant enfin dans les yeux.

« Si tu me prends par les sentiments alors … Je suis obligé d'accepter ! »

Nous marchons, parlons, rions et faisons notre boulot en même temps. N'importe qui pourrait nous prendre pour un couple comme les autres en nous voyant comme ça.

« Hum … Oui ça va je te pardonne. » J’affichais alors un grand sourire, comme pour lui montrer que j’étais reconnaissante de sa gratitude. Il était adorable. A tel point que je me demandais parfois pourquoi il n’avait pas encore de petite amie. Les femmes sont vraiment aveugles parfois. « Alors je suis sauvé ! » Je hochais alors la tête vivement en le regardant avant de rire. « Par contre ça va te coûter quelque chose, tu me devras une faveur je te préviens. »

« Si tu me prends par les sentiments alors … Je suis obligé d'accepter ! » Nos regards se croisent enfin lorsqu’il accepte enfin ma proposition et un nouveau sourire se dessine sur mes lèvres. Je sais que le chef ne serait pas franchement d’accord que je te présente à ma famille, que l’on passe trop de temps ensemble en dehors du travail mais c’est ce que font les familles, non ? Il n’a pas besoin d’être au courant, on évitera simplement de montrer nos photos à tout le monde. « Bon les pulls de Noël, moches ou non, sont acceptés, recommandés même. Ou tu peux venir en chemise si ça te fait plaisir mais ils se prennent pas la tête, c’est plus simple et décontracté. Par contre tu risques de finir avec un bonnet de Père Noël sur la tête avant le dessert, pull ou chemise. » L’important c’est de passer un bon moment, simplement. Ca a toujours été le leitmotiv chez mes grands-parents.

Ce genre de planques avec Archie ont toujours été plus facile qu’avec Scott. Il a de la conversation, il me fait rire. Les choses sont si simples avec lui et ça me fait énormément de bien. Tout a déjà été si difficile pour moi plus jeune… Je le regarde et souris légèrement, me rapprochant de lui. « Notre gars est juste là… Derrière toi. Et il n’est pas tout seul en plus de ça. »

Si en temps normal je suis plutôt rentre dedans avec les femmes, à savoir que j'aime draguer, là avec elle c'est tout autre chose. Oui je respecte toutes les femmes, mais elle c'est différent, totalement différent même puisque je pourrais tuer l'homme qui oserait lui faire du mal. Est-ce que j'en suis amoureux ? Peut-être bien, en tout cas je ne veux pas me l'avouer et encore moins lui dire, je suis bien trop macho avec ça et puis … Peut-être bien timide aussi il faut l'avouer. « Par contre ça va te coûter quelque chose, tu me devras une faveur je te préviens. » J'arque alors un sourcille lorsque je la regarde, toujours cet air faussement choqué sur mon visage.

« Quel genre ? Un exemple ? »

Que je sache au moins à quoi m'attendre. Bon, ça ne devrait pas être trop compliqué, ou trop étrange, je suis prêt à tout … Ou presque en tout cas. Voilà que je me retrouve à être invité pour cette célèbre fête de famille, dans une autre famille que la mienne. J'imagine déjà la tête de ma mère lorsqu'elle apprendra ça. « Bon les pulls de Noël, moches ou non, sont acceptés, recommandés même. Ou tu peux venir en chemise si ça te fait plaisir mais ils se prennent pas la tête, c’est plus simple et décontracté. Par contre tu risques de finir avec un bonnet de Père Noël sur la tête avant le dessert, pull ou chemise. » Je reconnais que je suis prêt à jouer le jeu du pull j'aime bien en réalité, mais je dois reconnaître que pour passer une soirée avec elle j'ai quand même envie d'être classe. Que nous soyons tous les deux ou avec toute une famille.

« Je ne suis pas contre les pulls de Noël, simplement je n'en possède pas du coup je pense que je vais partir su le bonnet de père noël. »

Forcément, au bout d'un moment le boulot reprend assez vite le dessus. Et il ne faut pas perdre l'objectif. « Notre gars est juste là… Derrière toi. Et il n’est pas tout seul en plus de ça. » Le but c'est de ne pas se faire remarquer, forcément alors il faut jouer le jeu par moment.

« Faisons comme-ci nous étions un couple pour ne pas nous faire remarquer. »

Une chose est sûre, entre Archie et moi il y a quelque chose de fort. Je le défendrais corps et âme, que ce soit face à un dangereux criminel ou si quelqu’un le dénonçait pour nos pratiques peu recommandables. Et si c’est autre chose qui le menace, il pourrait quand même compter sur moi, qu’on fasse encore équipe ou non. « Quel genre ? Un exemple ? » Un sourire apparait sur mon visage lorsqu’il me pose cette question. On a bien le droit de plaisanter un peu, non ? « Oh bah, venir faire le ménage dans mon appart, écrire mes rapports en retard, porter les cartons super lourds qui sont toujours chez mes grand-parents ce genre de service tout simple quoi. » Je le regardais, amusée, incapable de retenir un rire. « Un muffins aux myrtilles avec un bon café ce serait parfait, quelque chose dans le genre. » Je n’ai jamais été une fille très compliqué, j’aime les choses simples et un rien me fait plaisir.


« Je ne suis pas contre les pulls de Noël, simplement je n'en possède pas du coup je pense que je vais partir su le bonnet de père noël. » Je prends alors un air choqué en le regardant. Pas de pull de Noël ? Les Graham vont remédier à ça et un rien de temps. « Quoi ?! J’ai clairement trouvé ton cadeau alors. » Tous n’étaient pas aussi vilains qu’on le dit. Peut-être même que je pourrais en trouver des assortis, ça pourrait être drôle non ?

Je fais un peu de plus vers lui pour poser ma main sur son épaule doucement. Ce n’était pas la première fois qu’on jouait au couple et je dois dire que ça ne me dérangeait pas autant que ça. « C’est parti chéri. » Je lui adressais un petit clin d’oeil avant de glisser mon bras sous le sien. « On devrait aller voir le stand par là-bas, je pense qu’ils ont des choses intéressantes. »

Et si derrière toute cette complicité se cachait en réalité quelque chose de plus profond ? Jusque là depuis que nous sommes partenaire tous les deux, elle correspond parfaitement à mes critères en matière de femme parfaite. Qui me dit que c'est la même à l'extérieur du boulot et qui me dit surtout que ça collerait entre nous dans la vie quotidienne. Bon, pour le moment je suis bien loin de devoir me poser ce genre de question et puis de toute façon, les relations amoureuses sont interdit entre nous. Quoi que … Je ne suis pas forcément le genre de mec qui se plie aux règles moi. Bref ! « Oh bah, venir faire le ménage dans mon appart, écrire mes rapports en retard, porter les cartons super lourds qui sont toujours chez mes grand-parents ce genre de service tout simple quoi. » Si le mot ménage des boutons, le reste de sa liste ne me dérange pas forcément plus que ça. « Un muffins aux myrtilles avec un bon café ce serait parfait, quelque chose dans le genre. » Bon et ça non plus d'ailleurs.

« Je suis partant pour tout, sauf pour le ménage ! C'est hors de question ça casserait ma virilité ! »

Je suis heureux d'avoir une aussi jolie complicité avec elle, c'est une bonne personne et puis … C'est ma Avery quoi qu'il arrive ! « Quoi ?! J’ai clairement trouvé ton cadeau alors. » Elle vient d'un seul coup me rappeler que j'ai toujours rien fait de mon côté et que, comme chaque année évidemment, ça va être la course au dernier moment.

« Alors évite la couleur verte s'il te plais, ça ne va pas avec mon teint. »

Je ne suis pas contre les pulls de Noël, mais disons qu'à ce moment-là mon côté macho et viril va en prendre un sacré coup. Malgré la bonne humeur qu'il y a entre nous, il ne faut pas pour autant oublier le pourquoi nous sommes là. Pour ne pas être repéré, il faut jouer le couple et ça ne nous dérange absolument pas ceci-dit. « C’est parti chéri. » Souriant, je me rends compte que je suis quand même vachement à l'aise avec cette idée-là, l'idée du couple. « On devrait aller voir le stand par là-bas, je pense qu’ils ont des choses intéressantes. »

« Allons-y mon amour. »

« Je suis partant pour tout, sauf pour le ménage ! C'est hors de question ça casserait ma virilité ! »

Je ne peux pas m’empêcher de rire en entendant parler de sa virilité. Les hommes, tous les même… Est-ce qu’ils arriveraient un jour à comprendre qu’un homme peut tout à fait faire le ménage, la cuisine, s’occuper des enfants sans que cela ne fasse d’eux des hommes inférieurs. Au contraire…

« Pourtant je suis sûre qu’un petit tablier et des gants en latex roses t’irait à ravir ! »

J’ai envie de rire rien qu’à l’idée de le voir comme ça. C’est tellement loin de ce qu’il est, loin de l’idée que je me fais de lui. J’ai tout de même encore parfois du mal à savoir s’il joue un rôle, s’il fait ça pour se fair bien voir au poste ou si c’est vraiment sa nature.

« Alors évite la couleur verte s'il te plais, ça ne va pas avec mon teint. »

Pour un premier pull de Noël, on va la jouer sobre. Peut-être que quelque chose de bleu avec des motifs blancs ce serait bien, ou du gris peut-être. Il faudra attendre l’année prochaine pour un pull avec un renne au nez rouge ou un bonhomme de neige, même si je suis persuadée que ça lui irait bien, sans ironie cette fois.

« D’accord, d’accord, je vais faire mon possible. »

Après tout, s’il venait fêter Noël chez mes grands-parents, ce n’était pas pour le mettre mal à l’aise. Je voulais qu’il profite d’un bon moment avec eux. Ma grand-mère, elle, trouverait sans doute amusant de raconter quelques anecdotes embarrassantes à propos de moi mais j’étais prête à accepter cela.

« Allons-y mon amour. »

Doucement nous nous dirigeons donc vers le fameux stand, prenant le temps de regarder les autres, comme si de rien était. Il ne faut pas attirer l’attention vers nous, ce pourquoi je me rapproche un peu plus de lui, passant ma main autour de son bras. Quelques minutes à peine, après que nous soyons en position, un échange d’argent à lui, sous nos yeux. Je vais signe à Archie et nous nous approchons du suspect. Il prends la fuite alors que nous nous lançons à sa poursuite. Nous arrivons à lui mettre les menottes, lui lisons ses droits avant de repartir pour le poste. Finalement, la journée ne sera pas si mauvaise.