what? - Maverick

Cela faisait plusieurs jours que tu n’avais pas à combattre, tu t’entrainais chaque journée et tu profitais également de ta journée. Tu prenais ta voiture et tu partais dans les villes environnantes, découvrir un peu ce qui se trouvait aux alentours. Tu avais passé ta journée à marcher, visiter et apprendre les différentes histoires des villes. C’est seulement en fin d’après-midi que tu avais décidé de retourner sur Hillsboro, histoire d’aller prendre un chocolat dans un pub, tu y allais régulièrement. Tu avais déposé ta voiture en bas de ton appartement, tu avais changé de vêtement après avoir pris une bonne douche. Histoire de te réchauffer un coup et d’être potable pour sortir, ce soir tu allais peut-être, être appelé pour te battre, tu n’avais pas encore de nouvelle. C’est pourquoi tu avais déjà préparé ton sac, que tu avais déposé à l’entrée de ton appartement. Un simple jean, un top blanc et une veste en cuir, un petit bonnet noir pour protéger tes oreilles du froid et ton sac à main en bandoulière. Des petites bottines noires à talon, tu étais prête pour sortir, empruntant la rue principale pour rejoindre le Falbon Bar. Tu t’y rendais pratiquement tous les jours, tu étais devenu une habituée. Tu arrivas sur les lieux, tu n’avais plus besoin de dire ce que tu désirais puisqu’ils connaissaient déjà ton choix. Une petite salutation, quelques mois d’échangés et tu prenais place au fond de la pièce sur la petite banquette, lieu cocooning, tu te plongeas dans ton téléphone, surfant sur les réseaux sociaux.

Il manque quelque chose à ma vie, j'ai l'impression que je ne serais jamais heureux sans trop savoir pourquoi. Est-ce l'histoire avec ma famille qui me ronge autant, est-ce le fait de ne pas vraiment eu avoir mon père auprès de moi ou alors cette idée d'un petit frère inconnu qui rôdes quelque part en ville. Je ne sais pas, j'ignore totalement. J'aurais tout pour être heureux, je suis propriétaire d'un garage qui marche très bien, j'ai une bonne petite équipe, un entourage-là pour moi malgré tout et des filles autant que je souhaite ce que je pourrais demander de plus ? Finalement, tout ça semble être un masque tout simplement j'ai l'impression que je ne suis pas réellement moi et ça me bouffe tout simplement. Pour me changer les idées lorsque ça ne va pas, je prends mon appareil photo et silionne la ville et aujourd'hui j'ai décidé de me rendre dans un café où l'une de mes muses favorites s'y rend souvent. Je m'installe dans un coin, la tête plongé dans mon chocolat chaud et dans mes pensées jusqu'au moment où la petite clochette de l'entrée se fait entendre ; quelqu'un entre dans le bar café. C'est elle ! Ma muse inconnue. Elle à ce petit quelque chose qui fait que je suis sous le charme. Elle est mystérieuse, à la fois femme et garçon manqué, je ne sais pas ce qu'elle cache, mais elle a l'air d'en avoir gros sur les épaules tout de même. Je la regarde s'installer au fond de l'établissement, presque en face de moi finalement. Je suis envoûté par sa beauté et je décide de sortir mon appareil photo pour la shooter discrètement … Ou presque puisque j'ai oublié d'enlever le flash.

« Merde quel con ! »

Tu ne veux pas l’avouer, mais tu souffres toujours. Tu penses encore à ce qu’il s’était passé et tout ce que tu avais gardé pour toi, sans rien dire. Personne ne savait pour les viols, les attouchements dont tu avais été victime. Tu as perdu une énorme partie de toi, la confiance que tu avais en toi avait disparu, et même si tu commençais à reprendre gout à la vie, tu ne pouvais pas faire comme si rien ne s’était passé. Chaque mois, tu recevais une pension de l’armée, pour les traumatises que tu avais eu, pour ce que tu avais subit. Ce n’est pas pour rien que tu partais pendant quelques heures, t’échapper un peu, avec de la musique dans les oreilles, marcher encore et toujours. Ça te rappelait les longues marches avec les sacs et les armes, des bons souvenirs. Il t’arrivait de repenser à tout ça, tu avais régulièrement des messages de ton chef et de tes camarades. Ton psychiatre t’avait demandé de tout oublier, de tourner la page, de t’éloigner de ce monde, mais au final à chaque fois tu y retournais. Tu retrouvais tes collègues pour une soirée, boire un verre et manger, avant qu’ils retournent à leur occupation et toi également. Une fois bien fatiguée, tu rentrais et tu te rendais au bar pour boire un bon chocolat chaud, avant de rentrer chez toi. Te poser dans ton canapé, te plonger dans un film et faire ceci chaque jour. Rejoindre le clan des Hills pour une promenade en moto et enfiler ensuite tes vêtements pour aller te battre. Tu n’avais pas forcément la meilleure vie, mais tu te contentais de ce que tu avais. Plongé dans tes pensées, tu ne faisais pas forcément attention aux personnes qui se trouvaient autour de toi. Le serveur te déposa ton chocolat chaud avec de la chantilly par-dessus ainsi que la note. Un léger sourire sur tes lèvres, tu posas ton regard sur ton téléphone jusqu’à qu’un flash attira ta curiosité. Ton regard balaya la pièce et il s’arrêta automatiquement sur ce jeune homme. Appareil photo en main, un léger sourire sur tes lèvres, tu enfonças ton téléphone dans la poche de ton jean, pris ton mug dans la main pour te rendre vers sa table. « Salut. » lâchas-tu rapidement. En aucun cas tu lui en voulais, tu voulais juste voir ce que donnait ses photos et faire connaissance avec ce jeune homme. Il te plaisait, il n’était pas mal du tout, au contraire. Tu déposas ta tasse sur la table, ainsi que ton sac à main à tes pieds. « J’ai eu l’impression que le flash était dans ma direction, je me trompe? » tu étais douce, tu n’avais aucune envie de le braquer.

La photo c'est vraiment quelque chose qui me passionne, j'aurais aimé en faire mon métier, pouvoir vivre de ma passion, mais c'est extrêmement compliqué je le sais et c'est aussi quelque chose qui en dur par forcément dans le temps. Je garde mon job de garagiste et me contente de garder cette passion pour moi. Les paysages et les portraits en noir et blanc voilà ce que j'aime faire. J'aime faire ressortir les émotions, les traits du visage de chacun qui raconte forcément une émotion particulière, j'adore mettre en lumière différente personne, qui sait peut-être qu'un jour je pourrais exposer tout ça, tout ce travail. Il ya quelques mois de ça maintenant j'ai rencontré une inconnue qui est devenue ma muse officielle, une jeune femme dont j'ignore tout, une inconnue qui me passionne de par sa beauté. Je ne sais absolument pas qui elle est, ni même ce qu'elle a vécu, mais j'ai l'impression qu'elle a déjà eu une vie derrière elle sans trop savoir quoi et pourquoi. Est-ce qu'il est possible de tomber amoureux d'une inconnue, je ne sais pas, en tout cas elle m'attire. Dans ce bar je tombe sur elle, pas complètement par hasard puisque je sais que c'est en quelque sorte son QG. J'ai le cœur qui bar super vite et lorsque je la shoot je me rends compte que j'ai oublié le flash, la plus grosse erreur de débutant. Rapidement je pose mon appareil photo, mais c'est trop tard. « Salut. » Ok donc là grosse situation de panique pour moi. Je ne sais absolument ce qu'elle veut et du coup ce que je dois faire aussi. « J’ai eu l’impression que le flash était dans ma direction, je me trompe? » La voilà qui s'installe à ma table, la femme que je suis en secret depuis un mois pratiquement est là à ma table.

« Salut. Euh … Oui … C'est vrai je l'avoue. Je suis passionné de photo, je fais plus précisément des portraits, entre autres, et … je reconnais que vous avez attiré mon attention. »

Tu n’es pas une femme timide, tu es du genre à aller à l’encontre des personnes. Alors quand tu avais compris que ce flash était dédiée à toi, tu n’avais pas hésiter à prendre tes affaires pour aller à l’encontre de cet homme. En y réfléchissant, ce n’était pas la première fois que tu le rencontrais, au contraire, tu l’avais déjà croisé dans cet endroit plusieurs fois. A croire qu’il se plaisait aussi dans ce lieu, ce qui était totalement compréhensible. Tu avais pris ton chocolat chaud avant de débarquer à sa table, sans même lui demander la permission. Un peu culotté, ça ne changeait pas de d’habitude, tu prenais place sur la chaise face à lui. Le regard planté dans le sien, tu ne faisais pas dans la dentelle. Aucune présentation, tu rentrais directement dans le vif du sujet, un peu honteuse cette entrée. Tu jouais avec une mèche de cheveux, l’entourant autour de ton doigt. Réflexe que tu faisais toujours quand tu te posais des questions et que tu réfléchissais. Tu l’écoutais et un léger sourire s’afficha sur tes lèvres, comme quoi tu pouvais encore intéresser des personnes, tu en doutais fortement depuis quelques mois. En même temps, tu essayais par tout les moyens de fuir les hommes, et surtout l’amour. Pas prête à ressentir quelque chose, tu repensais bien trop à ton passé, tu n’arrivais pas à oublier tout ça. « Tu peux me tutoyer, j’ai l’impression d’avoir vingt ans de plus quand je me fais vouvoyer. » tu haussas les épaules, prenant le temps de boire quelques gorgées dans ton chocolat chaud et taper à la cuillère la petite chantilly. « Je vois. » ne sachant pas trop quoi rajouter. C’était un peu étrange, du moins, c’était bien la première fois qu’une chose pareille t’arrivait. « Au faite, je m’appelle Amalyah. » commençons par les bonnes choses, par la suite, tu allais peut-être pouvoir lui demander de voir les portraits qu’il avait pu faire de toi.

Je suis surpris de cette rencontre même si depuis le départ je n'espérais que ça. J'avoue que je ne savais pas comment l'aborder alors le fait qu'elle le fasse d'elle-même m'aide énormément. D'habitude je ne suis pas comme ça avec les femmes, au contraire même je suis plutôt du genre rentre dedans, mais là je ne sais pas pourquoi ça semble être différent. La voilà à ma table, sans gêne et finalement je pense que j'aime ça. « Tu peux me tutoyer, j’ai l’impression d’avoir vingt ans de plus quand je me fais vouvoyer. » Je me mets à rire légèrement, n'osant presque pas la regarder dans les yeux. Elle doit probablement être légèrement plus âgée que moi, mais je n'arrive pas à lui donner d'âge très exactement.

« Oh oui j'ai le même ressentit lorsque ça m'arrive. »

Et de mon côté je trouve ça presque désagréable, ça me rappel que le temps passe, et il passe trop vite d'ailleurs et ça ne me plait pas forcément. J'ai peur de l'avenir et même si j'essaie de ne pas y penser, c'est bien trop compliqué. Je ne peux pas faire autrement que lui avouer que je prends des photos, en même temps je me suis fait prendre la main dans le sac comme un débutant. « Je vois. » Je vais tout de même éviter de lui dire que je l'observe depuis un moi environs, ça ferait sûrement trop flipper. « Au faite, je m’appelle Amalyah. » Un joli prénom pour une jolie demoiselle. Souriant, je réponds à mon tour.

« Moi c'est Maverick. Mais tu peux m'appeller Rick, ou Mave comme tu veux. »

Il était peut-être temps pour toi de faire un effort et d’essayer de rencontrer des personnes. A part tes ‘patrons’ tu ne connaissais absolument personne. Tu ne voulais pas passer toute ta vie seule, tu avais besoin d’ami sur qui tu pouvais te reposer. A vrai dire à part tes anciens collègues et ton psychiatre, tu ne côtoyais pas grand monde. Un léger soupire sorti de ta bouche, essayant de chasser ses mauvaises pensées. Tu étais là, en face d’un homme, qui avait l’air un peu plus jeune que toi. Pourtant, il y avait quelque chose en lui qui t’intéressait, peut-être son physique, ou juste le fait qu’il te prenait en photo. Une chose était sûre, c’est que tu ne pouvais plus faire demi-tour, tu avais pris place à sa table et tu comptais bien connaitre les raisons des ces photos. Un léger sourire était collé à tes lèvres, comme si tu n’arrivais pas à t’en défaire. Tu avais l’impression de retrouver un peu confiance en toi, comme si de lui parler te faisait du bien. En même temps, cela faisait si longtemps que tu n’avais pas partager ne serait-ce qu’une conversation avec un homme. Ton regard balaya de temps à autre les environs, puis se reposa systématiquement sur lui. Tu buvais de temps en temps ta boisson chaude, qui commençait à refroidir petit à petit. « J’ai déjà assez d’année, pas besoin d’en avoir encore plus. » un léger rire, en effet avec ses vingt-set années, elle avait l’impression de vieillir de jour en jour. Elle fatiguait de plus en plus, elle n’était plus aussi dynamique que quand elle avait vingt ans. « Je crois que c’est le cas pour tout le monde. » au final, qui aimait prendre de l’âge? Voir sa jeunesse s’envoler petit à petit. Les présentations étaient faites, maintenant tu connaissais son prénom, tu savais qui se trouvait en face de toi et qui te prenait en photo. « Enchanté. » laissais-tu échapper d’une voix douce. Tu jouais avec ta tasse, la faisant tourner sur elle-même, plantant ton regard dans celle-ci. « Et du coup, ça fait longtemps que tu me photographie? » tu avais besoin de le savoir, et au moins ça te faisait un sujet de conversation.

Finalement, j'ai enfin rencontré cette femme qui me servais donc de muse secrète jusque-là. J'aurais eu dans l'idée qu'elle me prenne tout simplement pour un fou à la photographier comme ça, mais finalement non. Après tout, elle ignore que ça n'est pas la première photo que j'ai d'elle, mais ça je pense que je vais le garder pour moi, en tout cas pour le moment. Je n'ai pas envie de passer pour un psychopathe puisque je ne le suis pas du tout, je suis un simple garagiste qui aime prendre des photos de temps en temps et qui essaie de transformer ça en art. Qui sait, peut-être jour ça payeras et que j'aurais l'occasion d'exposer quelques-unes de mes photos dans une galerie. « J’ai déjà assez d’année, pas besoin d’en avoir encore plus. » Je ne sais pas exactement son âge, en tout cas pas pour le moment et je m'en fiche je me doute simplement qu'elle a sûrement quelques années de plus que moi.

« Oh quand même pas ! »

Dis-je en riant légèrement. Plus âgée que moi d'accord, mais il ne faudrait tout de même pas abuser quand même. « Enchanté. » Les présentations sont enfin faites et je connais à présent son prénom, c'est tout de même une bonne chose. « Et du coup, ça fait longtemps que tu me photographie? » Mince, moi qui comptais garder ça secret c'est peut-être mal partie. Est-ce que je lui dis la vérité ou alors est-ce que je lui mens ? Et si je lui mens et qu'un jour elle apprend la vérité ne serais-ce pas pire que si je lui disais la vérité et qu'elle me prenne pour un psychopathe ? Je n'ai pas vraiment le temps de réfléchir à tout ça puisque je dois bien lui répondre quelques choses-là, maintenant ! Je soupire, essayant de faire un mélange des deux.

« Euh … Je … J'ai croisé ton visage quelques fois en ville. J'ai peut-être quelques photos de toi, des portraits, des profils surtout ... »

Ok donc là si elle ne part pas en courant, j'aurais au moins gagné un petit plus.

Finalement tu commençais à sortir de ta bulle, tu commençais à reprendre sur toi et avancer. Clairement rien n’était simple et parfois tu aimerais ne plus être de ce monde, mais finalement tu repenses à ta mère, à ton père et tu te dis qu’ils n’ont pas tout fait ça pour rien. Que ta mère n’est pas morte pour rien, c’est ça qui t’aide à garder la tête en-dehors de l’eau. Parfois, tu aimerais pouvoir avoir un ami sur qui compter, car ici ce n’est pas le cas. Tu ne connais pas grand monde et les personnes que tu croises sont des personnes avec qui tu vas te battre. Ta vie n’était pas forcément la plus rose et la plus interessante, du moins pour le moment. Aujourd’hui, en allant vers cet homme, tu venais de faire un effort, comme si dans le fond tu voulais le connaitre, tu voulais faire au moins une rencontre en-dehors de tes activités illégales. Sa réponse te fit sourire, il ne connaissait pas ton âge et tu savais très bien que peu de personne ne te donnait ton âge, mais toi tu le connaissais. « Je m’approche doucement, mais surement de la trentaine. » tu n’allais pas le cacher, à quoi bon cela servait ? Si tu étais mené à le revoir, il allait bien finir par connaitre ton âge. Tu jouais avec ta tasse, à moitié vide. Cela faisait donc plusieurs fois qu’il te photographiait, tu aurais pu prendre peur et te dire qu’il était un psychopathe, mais non. « Je vois, et ce sont des photos que tu gardes pour toi? Ou que tu exposes? » tu aimerais être au courant de ça, avant de te croiser un jour dans une galerie sans être réellement au courant. « Mais ça ne me dérange pas, au moins je plais à quelqu’un. » dis-tu en rigolant. Il te redonnait le sourire, comme quoi pas grand chose pouvait te rendre heureuse.

Je crois que j'ai toujours eu peur du temps qui passe. Oui, j'ai peur de vieillir, de mon avenir, de savoir si je vais finir tout seul ou pas du tout, je me pose des tas de questions et j'ai du mal à supporter tout ça, je me stresse moi-même et j'ai horreur de ça. Je fais toujours tout pour ne pas y penser, au temps qui passe, et je ne fête même plus mes anniversaires c'est pour dire à quel point j'en suis obsédé ! « Je m’approche doucement, mais sûrement de la trentaine. » Si pour moi c'est une véritable source de stress, pour elle ça ne semble pas l'être et tant mieux finalement, j'aimerais bien être comme elle-même si je ne la connais pas, elle semble tout de même bien plus zen que moi.

« Et bien on ne dirait pas ! »

Je ne suis pas fort pour donner un âge à quelqu'un, mais je sais en revanche qu'elle ne fait pas son âge même s'il reste toujours vague. J'ai dû lui dire la vérité à propos de mes photos, je ne veux pas passer pour ce que je ne suis pas. « Je vois, et ce sont des photos que tu gardes pour toi? Ou que tu exposes? » Je suis étonné de son calme olympien, beaucoup m'aurais gifler ou m'aurais probablement hurlé dessus.

« J'aimerais beaucoup exposer un jour c'est vrai … Mais pour le moment je garde tout ça pour moi. »

Ma petite galerie personnelle finalement.« Mais ça ne me dérange pas, au moins je plais à quelqu’un. » Deux bonnes nouvelles en une ! Si elle me plaît ? Mais bien sûr que oui, à quel homme normalement constitué elle ne plairait pas !

« Oh je suis sûr que je ne suis pas le seul homme à qui tu plaît. »

Ton regard ne quittait pas ce jeune homme, tu l’analysais, chose que tu avais apprise à l’armée. Tu voyais qu’il n’était pas à l’aise, son regard le trahissait ainsi que sa façon de bouger, de parler. Pourtant tu ne disais rien, tu restais de marbre face à lui. Un léger sourire, tu essayais de lui faire la communication, essayais de le détendre. Tu prenais sur toi, tu n’étais pas ainsi sauf après quelques verres d’alcool. Tu te confiais à lui, alors que tu le connaissais à peine, cela arrivait très rarement. Tu laissas un léger rire sortir de ta bouche, arrêtant de jouer avec ta tasse, la bloquant entre tes deux mains. « On me le dit souvent. » un léger sourire sur tes lèvres. Tu regardas un instant à côté de toi, un couple en train de s’embrasser, de se regarder amoureusement. Finalement, tu aurais voulu rencontrer une personne ainsi, pouvoir tout partager avec. Mais, toi, tu avais préféré te consacrer à ta carrière qui avait finalement pris un nouveau tournant. Tu l’écoutais avec précision, chaque mot, tu les enregistrais. Tu compris rapidement que la photographie était quelque chose d’important pour lui, une sorte de passion. « Du coup, si je comprend bien, tu ne vis pas de ça. Tu travailles à côté? » c’était toi qui posais les questions, qui menais la discussion là ou tu le désirais. Tu n’étais pas très prête de parler de ton passé. « A vrai dire, cela fait bien longtemps que je n’ai pas pris le temps de parler à un homme, donc je ne sais pas. » tu haussas légèrement les épaules.

L'âge n'a pas réellement d'importance pour moi, après tout on ne fait que parler et rien en dit que nous allons rester en contact après cette rencontre, même si je dois le reconnaître, j'aimerais beaucoup garder un lien avec elle. « On me le dit souvent. » Son visage, en plus d'être envoûtant il est angélique alors forcément on ne fait pas vraiment attention à son âge exacte et puis, qu'est-ce qu'on s'en fiche en réalité ! Je parle alors de ma passion et je lui explique que non je n'expose pas ou du moins pas encore. Qui sait, peut-être un jour. « Du coup, si je comprend bien, tu ne vis pas de ça. Tu travailles à côté? » Je secoue alors la tête négativement, non je ne vis pas de ça malheureusement et puis je réponds à sa question.

« Oui c'est ça. Je suis garagiste. Le petit garage qu'il y a au coin de la rue juste en face. »

Ce n'est pas très glorieux et l'image des mains pleines de cambouis est sûrement loin d'être sexy mais c'est comme ça, c'est mon métier et je ne peux faire autrement. D'habitude lorsque je drague une femme pour l'avoir pour une nuit je suis plutôt du genre rentre dedans, là c'est tout autrement et c'est vraiment bizarre puisqu'au final j'ai l'impression de me découvrir autrement. « A vrai dire, cela fait bien longtemps que je n’ai pas pris le temps de parler à un homme, donc je ne sais pas. » Elle est mystérieuse, et en même temps elle semble souffrir de quelque chose, mais de quoi.

« Et bien je pense que je parle au nom de tous, ou en tout cas d'un bon nombre d'entre eux pour dire que tu es vraiment très jolie. »

Tu l’écoutais, et tu comprenais forcément que la photographie ne lui offrait aucune revenue, ce n’était pas simple de percer dans ce domaine. Il fallait connaitre quelqu’un dans ce milieu qui pouvait lui permettre de se faire connaitre et d’être contacté pour divers projets. Mais tu croyais en lui, un jour il réussira dans ce domaine, tu le sentais. Tu terminas rapidement ta tasse, la déposer au bord de la table pour que le serveur vienne la récupérer. Tu laissas tes mains en-dessous de la table car tu savais parfaitement que celles-ci étaient abimées à cause de ton dernier combat. Tu n’avais pas envie qu’il t’avait arrivé, tu aurais pu mentir, étant donné que tu étais militaire auparavant. « Je vois, c’est déjà ça, tu as ta petite boite. » un léger sourire sur tes lèvres. « Tant que ça te passionne également, c’est le plus important. » chose que tu avais appris avec le temps et chose dont tu n’étais incapable de faire. A part les combats, rien ne te passionnait, clairement même avec les problèmes que tu avais eu avec l’armée, ça te manquait et tu avais bien du mal à t’en défaire. « J’étais militaire. Je ne trouve rien qui me passionne, c’est compliqué. » lâchas-tu rapidement.

Sexy le garagiste qui réparait les voitures, tu y songerais si ta voiture venait à montrer de la fatigue ou un quelconque problème. Si tu pouvais également lui permettre de gagner de l’argent, autant de le faire, tu en avais bien trop et tu ne savais pas tellement quoi en faire. Tu baissas légèrement la tête au vue de sa réponse, tes joues devenant légèrement rosés. En même temps, il te touchait avec ses paroles, comme quoi cela faisait à peine quelques minutes et il y avait ce quelque chose. Il t’intriguait, il t’intéressait et il arrivait à te toucher, chose qui n’était pas évidente. « C’est gentil. » soufflais-tu doucement, avec un léger sourire. « Tu n’es pas mal du tout aussi » changeant rapidement de sujet, ne voulant pas être au sein d’un sujet de conversation. Tu te sentais toujours mal à l’aise quand ça arrivait.

Plus je discute avec elle et plus je la trouve intéressante et plus le stresse disparaît c'est génial d'avoir cette sensation-là. Je me demande déjà comment je vais faire pour la revoir et puis surtout, est-ce que j'ai une chance de la revoir un jour. « Je vois, c’est déjà ça, tu as ta petite boite. » Effectivement oui, c'est mieux que rien même si j'aurais aimé pouvoir vivre de ma passion, je ne vais pas m'en plaindre. « Tant que ça te passionne également, c’est le plus important. » Je soupire quelques secondes me rappelant de mes débuts, et finalement de la chance incroyable que j'ai eu avec celui qui a été mon patron à l'époque. « J’étais militaire. Je ne trouve rien qui me passionne, c’est compliqué. » Voilà que j'apprends enfin quelque chose sur elle, et c'est peut-être voir même sûrement de là que lui viens son côté garçon manqué alors.

« Si la mécanique ça peut t'intéresser … Je cherche à embaucher. Je recherche même une secrétaire. »

Bon, je ne suis pas sûr que ça soit quelque chose qui puisse l'intéresser si elle sort de l'armée, ça n'a strictement rien à voir, mais si le besoin est là alors c'est sans soucis. Je suis le genre de patron qui embauche ceux qui ont réellement besoin et ceux qui on l'envie aussi alors ça ne serais pas un souci pour moi, encore moins pour mes employés. « C’est gentil. » Une première pour moi, j'arrive à complimenter une femme sans être le dragueur de boîte de nuit que je peux être d'habitude. Comme quoi, une femme peut vous changer. « Tu n’es pas mal du tout aussi » Bon, là pour le coup je reste tout de même choqué parce que c'est pas tous les jours les compliments pour moi aussi.

« Oh … merci. »

Un léger sourire se glisse sur tes lèves, comme quoi, même s’il ne connaissait pas les personnes, il proposait de les dépanner. Il avait clairement la main sur le coeur et c’était rare de voir un homme comme ça, bien trop rare. Plus le temps passait, plus la discussion avançait et plus il t’intéressait. Il était si différent des autres, il n’était pas du genre à être lourds et se mettre en avant, bien le contraire. Comme quoi, des hommes bien, ça existait encore, mais il fallait bien les chercher. Tu fis signe au serveur pour qu’il te rapporte la même chose, il te connaissait par coeur, il savait que tu en prenais facilement deux. A chaque fois que tu venais ici, c’était toujours le même rituel. Ton regard se posa de nouveau sur le jeune homme;. « Disons que je ne supporte pas d’être enfermée, je préfère être dehors. Ne t’inquiète pas pour moi, j’ai des ressources. » tu en avais toujours eu, ce n’était pas aujourd’hui que tu allais demander de l’aide, loin de là. Tu avais suffisamment d’argent pour vivre des longues années sans rien faire. En même temps, tu risquais régulièrement ta vie en échange d’une bonne somme d’argent. Grâce à ça, tu avais pu refaire entièrement ton appartement, que ça soit matériel comme pour le bricolage et la décoration. « Mais si tu as besoin, je peux t’aider dans tes papiers. » en effet, tu ne faisais pas grand chose de tes journées, alors tu pouvais lui consacrer quelques heures pour le dépanner en attendant qu’il trouve quelqu’un. « Ça ne me dérangerait pas. »

Tu rigoles légèrement en entendant ses paroles « Tu ne dois pas avoir du mal à trouver des femmes intéressées. » tu n’étais pas du genre à tourner ta langue trois fois dans ta bouche avant de parler? Tu étais franche, ce n’était pas forcément une qualité, ni même un défaut, un petit mélange entre les deux. Tu croisas les jambes, comme tu le faisais régulièrement une fois que tu te trouvais assise sur la chaise depuis un moment. Le serveur venu te déposer ta tasse, « Tu veux quelque chose? » demandais-tu à Maverick, après tout tu pouvais l’inviter, ça ne te ferait pas mal au portefeuille de payer deux boissons à la place d’une seule.