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 I need a girl like you - ft Dimitri

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Elio Montgomery
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyMar 18 Déc - 15:58

Elio manquait de finesse. Il n'allait pas se vexer face à ce fait avéré. Il n'avait fait preuve d'aucune approche élégante. Il avait préféré ruer la tête la première et voir jusqu'à où ses sabots auraient pu l'emmener. La finesse ne lui faisait pas peur. Il n'aimait tout simplement pas l'introspection. Il s'était détesté trop longtemps plus jeune pour ne plus vouloir entendre cette petite voix dans sa tête qui aimait lui conter à quel point il était : incompétent, faible, handicapé et un poids lourd à porter. On ne pouvait se rendre compte de ce que Montgomery - ou tout ceux victime d'handicap - subisse chaque jours. Il avait beau crié pour être traité comme tout le monde, il ne le serait jamais. Ce n'est pas pour cela que notre grand brun ne pensait pas que son meilleur ami ne méritait pas un peu d'élégance.
Il méritait pas de perdre sa salive ou le goût de sa peau pour un tel âne bâté comme lui. Tout le monde mérite de la tendresse. Elio en débordait pour son fils. Il connaissait le mot et il le louait depuis ce jour où une sage femme avait glissé dans ses bras apeurés de jeune père ce petit bout d'homme qui venait de pousser son premier cri. Derrière la plaisanterie, notre homme aux bouclettes brunes connaissait la vérité dissimulait en dessous.

# Tu es de genre compliqué, quoi. # Elio ne s'excusait jamais, mais avec les années il savait, comme tout cheval domestiqué, sauter les barrières qu'il s'était lui même imposées. # Je note pour la prochaine fois. # Il ne viendrait plus imposer sa bouche de force sur la bouche de son meilleur ami. Il n'approchait plus sa peau pour effleurer ce duvet masculin envoûtant. Il ne descendrait plus ses mains sous la ligne tentatrice de cette virilité qui mettait le feux à ses joues. C'était peut-être ce qu'il avait de plus simple ? Trop de choses qu'ils pouvaient perdre à trop s'approcher de cette flamme lancinante et provocante. Ils risquaient de s'y brûler plus que les doigts. Elio se rendait compte à présent que Dimitri l'avait toujours attiré. Il pouvait donc vivre un jour de plus avec ce désir qui cisaillait ses hanches.
Elio aimait regarder son rouquin de cette manière. Il n'allait pas arrêter de si tôt. Il n'essayait pas de le mettre à l'aise, simplement d'enfin pouvoir jouir de cette vérité qu'il tenait entre ses lèvres courbées. Il n'avait plus à se cacher ou refouler ce qu'il avait toujours ressenti. C'était libérateur et cela plus que dix milles orgasmes. Cette gueule de bois n'avait presque plus d'emprise sur lui. Il se sentait léger et de bonne humeur. Ce qui était assez rare pour être souligné. Il ne put s'empêcher de sourire à remarquer de son ami et ajouta à son tour avec panache. # J'ai toujours été bon pour retenir ma respiration. C'est dommage pour toi, tu en seras jamais témoin. # Notre palefrenier n'avait pas prit la remarque de Dimitri, sur le changement de bord, en compte. Pour lui, rien n'était encore gravé dans la pierre. Était-il bisexuel ? Homosexuel ? Ou d'une race encore inconnu et indompté. L'amour pour Elio était comme les champs à perte de vue autour d'eux. Ils repoussaient chaque printemps toujours différents. Ils avaient des fleurs parfois qu'il n'avait jamais vu. La nature était hors de contrôle et il espérait en être de même pour lui.

La bataille avait été loyale et toute bonne chose avec une fin. Elio détourna la tête face à son lama aux poils humides. Il commença à grelotter, sa peau mordu par le froid des derniers jours de décembre. Elio s'en moquait bien. Il avait l'habitude de se baigner dans les lacs l'hiver. Il appréciait ce froid grissant qui activait son sang. Il avait l'impression que celui-ci brûlait sous sa peau. Tout son corps était un magma en fusion. Chaque pas qu'il plantait dans le sol lui donnait ce picotement entre douleur et bonheur d'être en vie.   # Si, tu n'es pas intéressé. N'en dégoutte pas les autres. # Il offrit un nouveau déhanché et ajouta aussitôt tout en grelottant comme un bébé pingouin sur sa banquise. # J'espère que tu vas commencer à faire ma pub en ville ?  Dans tes vielles carnes, elles ont peut-être un mari ou deux comme moi qui veulent brouter un derrière velu ?  # (cette image est horrible....je l'assume pas....mais elle me fait rire....)

Voir Dimitri se déshabiller fut une torture pour Elio. Tout le travail qu'il avait fait pour compartimenter : ses besoins primaires, son amitié avec Dimitri et enfin son attirance pour son meilleur ami. Il aurait tout à fait capable de tourner les talons et de s'en aller. Cependant, loin à l'idée de cacher sa gêne - ce qui était le dernier de ses soucis. Il n'avait pas envie de perdre cette promiscuité. # C'est bon. A quoi cela sert de vivre au bout du monde si ce n'est pour vivre simplement ? Donne moi ce tuyau et tourne toi, tu en as plein le dos.  # Tout cela était bien plus important que sa stupide libido. Ce sentiment incroyable de n'avoir rien à cacher. Ils étaient deux Adams au début du monde. Les montagnes semblaient chanter ce matin dans leurs dos. La lumière venait caresser leurs sourires. Il n'y avait plus de loi, plus de règles. Juste eux et l'éternité jusqu'au dernier battements de cœur échangé l'un contre l'autre.

Elio prit avec douceur le tuyau des mains de Dimitri et commença à lui rincer le dos. Il passa sa main sur ses épaules. Il descendit jusqu'au bas de ses reins. Il aurait pu aller plus loin, mais il ne le fit pas. Il remonta et massa l'épaule de son ami tout en se rapprochant inévitablement. Ce fut plus fort que lui. Il termina coller contre le dos de son meilleur ami. Ses grelottements qui se répercutaient à chaque nouveau souffle du vent qui venait du nord et qui faisait trembler tout le haras.  
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Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyMar 18 Déc - 20:26


Dimitri se fendit d’un sourire en secouant doucement la tête d’un air désapprobateur. # Beaucoup plus simple que ta bonne femme. # Il n’avait pas de mode d’emploi, même lui ne comprenait rien à ces revirements incessants. Il aurait pu lui dire de ne rien changer, parce qu’il aimait cette impétuosité, mais un peu plus de prévenance n’aurait pas fait de mal à son grand brun préféré.  # Si tu cherches une Marie-couche-toi-là je suis compliqué oui. J’ai plus l’habitude d’être chasseur que proie. # Il regretta un instant sa sincérité, n’aimant pas cet éclairage étrange que cela donnait à leur amitié. Il ne se sentait pas traqué, il s’était simplement senti bousculé dans tous les sens du terme. # J’ai fait jamais taper dans la grosse allemande plus musclée que moi capable de me jeter sur le lit # L’humour restait la meilleure option face à cet étrange sentiment qu’il ne parvenait pas à saisir et qu’avait éveillé la bête assoiffée qu’était Elio dans la cuisine.
Il piaffa comme un cheval joyeux de retrouver son acolyte de pré. Il aimait ardemment cette fougue et cette bonne humeur qui animaient son ami maintenant que les choses avaient été mises plus ou moins à plat. # Si, le jour où je tenterai de te noyer dans un abreuvoir parce que j’en pourrais plus de toutes les conneries que tu signes à longueur de journée.#  Ne jamais dire jamais Elio, songea-t-il avec humour. Il saurait très bien en temps voulu attraper sa tignasse et lui faire croire qu’il attendait vraiment de lui une fellation.

L’hilarité laissa place à l’horreur sur son visage. Il ferma les yeux aussi fort qu’il put en grimaçant, luttant contre cette image de son meilleur ami qui tentait de s’imposer à lui, Elio jouissant d’un plaisir qu’il ne pouvait pas se représenter autrement que dégradant. La tolérance avait ses limites. Lorsqu’il rouvrit les yeux il leva le nez pour se plonger dans la contemplation du ciel pour tenter de laisser le vent emporter cette image. # Tu me donnes envie de gerber, si ça se trouve je ne pourrais même plus en sauter une seule car à chaque fois je penserai au mari et à sa langue sur toi…# Un frisson de dégoût agita sur échine. Il nota pour lui-même de ne jamais demander à Elio ce que donnait ses nouvelles expériences. Ca coupait court à toute jalousie. S’il avait du mal à l’idée de partager son meilleur ami, il était révulsé par la pratique sexuelle évoquée. # Remarque je peux te donner leurs agenda si tu veux caler un rencart, pratique, simple. Bravo ! #

Cette vie, où il passait le plus clair de son temps dehors, il la devait à Elio selon lui, même s’ils étaient associés à part égale. Il était celui qui alimentait ses rêves, ses lubies et ses choix.  Sans son meilleur ami il se serait laissé enfermé dans un job bien moins exaltant, rien de glorieux, sans doute barman ou commis de cuisine où l’on aurait rien attendu de lui.

Redonner sa confiance à celui qui lui avait fait manger de la terre quelques minutes auparavant était un exercice bien plus simple qu’il n’y paraissait. Il ne connaissait rien au langage corporel, mais il savait reconnaître un sourire sincère sans arrière-pensée d’un rictus moqueur qui annonçait un piège. La main d’Elio dans son dos lui fit occulter la température de l’eau et de l’air vivifiant du matin pendant quelques instants. Il ne sentait plus que ce contact glissant, presque tendre, à des années lumières de la brutalité qu’il avait dégusté depuis son réveil. Il ne pensait pas à mal jusqu’à ce que cette même main descende jusqu’à ses reins : la limite parfaite pour le bousculer dans une dimension faite d’envie, de plaisir, et de frustration de ne pas avoir plus. Il se félicita d’avoir choisi un sourd pour meilleur ami lorsque le massage impromptu lui tira un gémissement alors qu’il inclinait la tête pour étirer ce muscle qui recevait un geste aussi délicat de la part d’Elio – est-ce que cela signifiait que toute sa vie il avait eu tort et qu’un dieu, n’importe lequel, existait ? Il sourit à cette idée, se promettant de ne jamais plaisanter sur ce sujet pour ne pas rendre ces moments encore plus rares qu’ils ne l’étaient déjà.

La proximité mua en promiscuité, lui faisant réaliser que c’était tout ce qu’il attendait depuis le début, même si pour cela il devait finir avec une pneumonie - cela leur aurait sans doute moins coûté s’il n’avait pas fait sa mijaurée dans la cuisine.  Il se sentait furieusement en vie, chaque frisson, chaque battement de cœur d’Elio se répercutant sur lui, créant une mince chaleur agréable entre leur deux corps réunis. Il rompit cette étreinte qui lui réchauffait les reins juste le temps de se retourner et de se coller à nouveau à cet homme qui semblait parfaitement en harmonie avec ces premières heures du matin. Il chercha ni approbation ni consentement dans le fond de ses yeux – après tout il avait déjà prouvé deux fois qu’il savait très bien repousser une approche d’Holden. D’une main dans sa nuque il l’attira un peu plus pour reprendre possession de ces lèvres. Ce contact le galvanisait, il aimait fouetter de sa langue la jumelle dans la bouche voisine. Pas si compliqué que ça dans le fond. Il ne lui en fallut pas plus pour laisser courir un index provocateur sur les flancs musculeux de son ami pour finalement passer sa main entre eux, au plus sensible.



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Elio Montgomery
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyMar 18 Déc - 21:54

Elio ne voulait pas parler de Theresa. Il avait tellement de choses qu'il voulait occulter. Ce divorce déjà qui attendait sagement sur le palier, mais qui était bien là avec son petit sourire narquois. # Parle pas de cette morue. # Il pouvait sentir cette pression qui pendait sur ses épaules. L'échec de son mariage il l'avait déjà avalé et dirigé. Cependant, notre palefrenier était un homme pragmatique - surtout pour certaines choses. Il avait peur de perdre le haras. Que pouvait-il faire d'autre ? Il ne voulait pas d'un travail dans un bureau enfermé entre quatre murs. Il avait besoin de sa liberté. Il avait peur aussi de perdre la garde de Noah. Même s'il ne s'entendait plus avec son fils, il pouvait le voir chacun jours. Il n'avait pas envie d'une garde partagée ou de voir Noah que deux mois dans l'année. Elio aurait pu en mourir.
# Je ne sais pas ce que je cherche. # Ce n'était pas totalement la vérité. Cependant, il ne savait pas s'il voulait une aventure sans lendemain dans un lit chaleureux, un coup vite fait dans une ruelle sombre ou une histoire d'amour passionnée comme Theresa aimait en lire. Sa femme laissait toujours ces livres sur le coin de sa commode. Montgomery faisait semblant de ne rien voir, mais cela lui était arrivé de feuilleter. Il ne comprit pas plus ce que recherchait son épouse, trouvant ses histoires à l'eau de rose pitoyables. Cependant, il pouvait comprendre que d'autres visions de l'amour pouvait exister au-delà de sa vision étriquée du coït facile.  

Elio regarda d'un air amusé et dégoutté son meilleur ami. Cette image de la grosse allemande resta incrustée dans son esprit. Cela posait pourtant une bonne question : qu'est ce qui pouvait plaire à son ami Dimitri ? Il ne s'était jamais interrogé sur le sujet. # Tout cela pour me pencher avant avoue ? Tu sais, tu peux me le demander gentiment au lieu d'inventer cette excuse de vouloir me noyer dans un abreuvoir. # Ce n'était pas sa vie et il n'était pas un ami intrusif. Il laissait son rouquin se dégager du temps sans jamais poser une seule question. Elle pouvait être blonde, la gagnante de la meilleure mangeuse de saucisses de la région, une professeur de yoga qui avaient les côtes apparentes ou une thanatopractrice qui aime qu'on lui lèche les doigts de pieds. Qu'est ce qui attisait les reins de son collègue ? Qu'est ce qui enflammait son ego de mâle et de chasseur ?

Elio était allé trop loin. Il venait de se vomir lui même dans la bouche. Il ravala cette bille avec dégoût. Il n'était pas prêt pour ce genre d'image. Il ne savait même pas si les ébats masculins pourraient lui plaire. Il ne pouvait se fier uniquement à l'antenne entre ses jambes. Pouvait-il aimer deux corps qui suent et qui se percutent l'un dans l'autre ? Pouvait-il aimer qu'une main masculine arpente son aine sans pudeur ?  # On verra. Après, on peut monter un petit business. Tu t'occupes des femmes et moi des hommes ? # Elio aimait plaisanter sur le sujet de la prostitution. C'était peut-être horrible, mais les prostitués qui tournaient chez The Marties l'avaient toujours fait rire. Celle qui descendaient des camions en  se curant les dents avec leurs faux ongles roses pailletés. Ce n'était pas un rire de supériorité, mais plutôt un rire face à l'âme sombre de l'être humain.

C'était évident que Dimitri allait se retourner et l'embrasser. C'était écrit dans le ciel de cette matinée. Ce besoin l'un de l'autre, comme une évidence. Comme ce froid qui mordait leurs chairs, mais allumait leurs cœurs. L'évidence n'est pas acceptation. Elio marqua un temps de surprise quand Dimitri se retourna pour se coller à lui. L'eau fit glisser leurs torses viriles l'un contre l'autre. Ce fut deux aimants. Leurs coeurs se mirent à se battre à l'unisson : battements contre battements. Notre grand brun voulut reculer à cette approche pourtant si sensuelle et divine.
Il ne put fuir, car la main de son ami l'attrapa par la nuque. Son rouquin viola sa bouche. Elio resta yeux ouverts entre déni et acceptation. La langue voisine en exploration profonde dans les profondeurs de sa bouche lui fit louper un battement. Montgomery ne comprenait plus son ami. Il lui avait affirmé qu'il n'était pas de ce genre d'hommes. Il n'était pas un homme facile. Il l'avait repoussé pour les mêmes raisons quelques heures auparavant. A quel jeu jouait-il ?

C'était pourtant très agréable. Le mot n'était pas correct. C'était divin. Il sentit chaque fibres de son corps devenir un million d'étoiles. Il sentit les constellations danser sur chaque centimètres de son épiderme. Il avait l'impression que son âme se fendait et se reconstituait dans une énergie inépuisable. Il avait les senteurs des près qui venaient remplir ses poumons. Cette vie et cette faune qui étaie inépuisable. Il ne put mentir à son meilleur ami, en tout cas son corps ne put le faire. Son antenne corporelle déjà prêt à capter les étoiles. Tout ce sang qui descendit brutalement vers le bas, cela fit tourner la tête de notre palefrenier.
Pourtant, il attrapa la main de Dimitri et la dégagea de son entre-jambe. Il recula  et commença à signer : # Tu dis quelque chose et tu fais tout le contraire...J'arrive plus à te suivre, Dim'. #  Il continua de reculer et ramassa ses affaires. Il signa un dernier mot. # Désolé. # Ce n'était pas ses habitudes. Elio ne s'excusait jamais, mais ce fut plus fort que lui. Ce n'était pas non plus son genre de s'écarter d'un bon coup de hanches salés. Peut-être tout cela était une excuse ? Elio rentra chez lui et ne se retourna pas. Il ne pourrait pas fuir longtemps. Il devrait ressortir dans quelques minutes pour commencer cette journée.

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Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyMer 19 Déc - 0:13


Dimitri comprit que pour l’instant il n’était plus question d’aborder le sujet de l’ex-femme. # On s’en occupera un jour.# Ils y reviendraient, c’était certain. Peut-être parce qu’ils avaient appris des chevaux qu’il vaut mieux drainer un abcès plutôt que de lieu laisser une chance de propager l’infection. Ils trouveraient une façon de prendre une revanche sur celle qui osait faire d’Elio un homme trompé. Non contente de l’avoir rendu malheureux elle le quittait dans un ultime coup de poignard. Pour la bonne cause, il serait ravi de prendre Elio en photo embrassant à pleine bouche un individu de type masculin pour faire un message salé à Theresa, histoire qu’elle éprouve un peu de dégoût vis-à-vis d’elle-même et qu’elle traine avec l’idée que c’était de sa faute jusqu’à la fin de sa misérable vie. Ca n’était pas très mature mais pour sa part il était certain que ça lui ferait beaucoup de bien de la torturer de la sorte.

La réflexion d’Elio le fit rire alors il acquiesça d’un air ravi.  # Bien sûr. D’une pierre deux coups. Je profite de toi, je te fais taire. Et puis ça sera l’occasion de voir si tu es si bon que ça en apnée. Entraîne toi mon lapin.# Pouvait-il vraiment s’imaginer prendre son meilleur ami ? Son imagination était limitée, et dans le cas présent c’était une bonne chose. Il ne savait plus où était les limites ou du moins ses limites, mais il ne voulait pas laisser son esprit vagabonder dans cette direction, il redoutait d’être envahi et de ne plus pouvoir repousser ce genre de fantasme absurde qu’il considérait comme une pensée parasite qui ne prend forme qu’au creux de la nuit lors d’une insomnie qui épuise l’esprit et le corps.

Il tendit la main à son ami pour conclure ce merveilleux accord sur leur nouveau business.  # Avec ta gueule d’amour ça serait rentable. # Un jour il faudrait qu’il arrête de rire de la prostitution ou de viol ou de n’importe quelle horreur qui pouvait sortir de l’espèce humaine. En attendant il s’amusait de l’image d’Elio au service des maris désespérés. Peut-être que certains tourneraient leur veste par ennui face à l’absence de vie sexuelle avec leur épouse.

Il fut sonné en perdant ce contact si délicieux, le froid le gifla, le forçant à reconnecter avec une réalité brutale. Dimitri savait qu’Elio avait raison, qu’il était instable, véritable girouette qui ne savait plus où donner de la tête, et il n’attendait pas de lui qu’il le comprenne plus que lui-même ne se comprenait. Quel était le problème dans le fond ? Avait-il vraiment besoin de comprendre son ami ou avait-il plutôt peur de ce que ça pouvait engendrer ? Il n’était pas le seul dans le fond à avoir une dissonance entre parole et acte. L’un disait ne pas vouloir agir, l’autre soutenait le contraire, et au final celui qui fuyait n’était pas le premier mais le second. Cela aurait pu donner une excellente blague si tant est qu’il puisse trouver la chute drôle. Or voir reculer Elio n’avait rien de drôle.

Il ne se serait pas vexé de cette fuite s’il n’y avait pas eu ce mot jeté entre eux deux. Désolé ? Il lui retourna l’estomac, lui donnant l’impression d’avoir franchi une limite de trop, d’avoir mordu une fois de trop son ami. Il le regarda ramasser ses affaires et battre en retraite. Il aurait pu le retenir, le rattraper, s’excuser à son tour mais il redoutait de causer encore plus de tort en s’enfonçant jusqu’au cou dans une situation qu’il ne maitrisait pas. Au lieu de quoi il allait rester seul face à ses divergences, incapable de faire un choix entre les certitudes de toujours et le plaisir qu’il éprouvait à se rapprocher d’Elio de la sorte. Il s’en voulait de l’entraîner dans cette noyade et de le troubler en l’attirant dans ses incertitudes et contradictions. Il repassa ses habits humides, punition de faible envergure pour avoir répondu à cette pulsion qui le faisait sauter à pied joint dans l’inconnu. Il hésita à fuir le malaise et offrir une matinée de répit à Elio en se trouvant des occupations très loin de lui, de préférence dans le vent et le froid dans l’espoir qu’une souffrance physique chasserait un mental qui courait dans tous les sens comme un poulet décapité. Mais tout cela ne ferait qu’agrandir la gêne et il ne pourrait pas se cacher éternellement au fond des prés.

Toutefois il n’avait aucune envie d’avoir une conversation dont Noah pourrait capter le sens si son nez venait à traîner dans la cuisine. Si Elio voulait lui dire les choses grand bien lui fasse, lui n’avait aucune envie de creuser un peu plus sa tombe pour aujourd’hui. Il se traîna péniblement jusqu’au porche et se laissa tomber sur le banc sur le devant de la maison, sachant pertinemment que le diable allait devoir ressortir de sa boite incessamment sous peu. Lorsqu’Elio daigna à réapparaitre il lui servit un regard mêlant gêne et culpabilité en quittant son banc pour approcher l’animal sauvage.  # Sur une échelle de 0 à 10 ça craint à quel point ?# Ne plus toucher Elio clignotait en rouge, gras, surligné fluo en première ligne de ses priorités du jour, si les conditions étaient favorables.  # Je ne voulais pas te mettre mal à l’aise. # Il devait être écrit quelque part que cette journée serait un enfer, leur amitié avait été un long fleuve tranquille en comparaison de ce qu’ils parvenaient à enchainer avec huit heures du matin en ce jour glacé.



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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyMer 19 Déc - 14:09

Spoiler:

Elio couvrait ses épaules d'un manteau épais d'humour et de dérision. # Si c'est pour toi je m’entraîne dés aujourd'hui, chaton. # Est-ce qu'il venait de faire une allusion sexuelle à son meilleur ami ? Cela était certain. Pourtant, toutes allusions avaient un autre goût à présent. Elles avaient le goût salées de la peau de Dimitri. S'il prenait quelques instants pour revenir en arrière, il pouvait encore sentir ce goût gronder contre l'intérieur des ces joues. Il n'avait jamais expérimenté cet échange amère. Il avait l'habitude des peaux douces de la gente féminine : les parfums de vanilles ou de cannelles. Pourtant, ce goût avait quelque chose d'hypnotisant et d'animal pour le palefrenier. Ce côté sauvage qui lui rappelait qu'ils n'étaient que de passage en ce monde, qu'ils étaient tels des chevaux à la crinière qui ballottaient dans les confins de l'infini. Pourquoi perdre un seul instant, il fallait vivre chaque secondes intensément comme si elle était la dernière. Les regrets sont pour les morts. La vie et ses erreurs pour les vivants.

Elio serra la main de son meilleur ami pour sceller ce pacte complètement idiot. Peut-être devait-il monter sur les planches ? Ils formaient un duo comique plutôt hilarant. # Arrête de vouloir me flatter. Cela sera quand même 30% pour toi et 70% pour moi. # Il tira son ami vers lui et le serra dans ses bras, juste un instant avant de de le libérer. Elio avait envie de reprendre le pouvoir sur ces gestes du quotidien. Il ne voulait aucun non-dits ou silences gênés. Il voulait retrouver ce gamin à qu'il avait explosé le nez dans la cour de recrée. Il voulait rire avec lui, se sentir vivant avec lui. Il avait tellement de choses qu'il voulait avec Holden. C'était effrayant et étouffant de réaliser à plus de trente et un ans qu'il avait autant besoin de quelqu'un et qu'il avait toujours eu besoin de lui.

Elio n'allait pas pouvoir se cacher longtemps. Il se changea rapidement dans sa chambre et vit passer Noah en trombe en sortant de sa chambre. Il essaya de l'arrêter, mais son fils joua à la perfection le sourd et muet. Il avait donc droit à l'ignorance ce matin ? Cela le changeait des reproches et des portes qui claquent. Qu'est ce qu'il aurait aimé prendre son fils dans ses bras pourtant. Il avait besoin que quelqu'un le serre contre lui. Il était perdu et Montgomery exécrait ce sentiment qui rampait tel un serpent derrière sa nuque. Il pouvait sentir le reptile s'entourer autour de sa gorge  et mordre des ses crocs ses veines. Il se sentait lourd et personne vers qui se tourner. Elio regarda donc Noah prendre un fruit dans la corbeille : une banane. Ce fruit symbolique perturba le père de famille qui repensa à ce magazine trouvé sous le lit de son fils. Il lui retira la banane des mains et lui mit une pomme à la place. Noah répondit par un doigt d'honneur et claqua la porte pour filer sur son vélo en direction du lycée.  

Elio se sécha les cheveux et sortit juste après. Il marcha jusqu'au porche où Dimitri l'attendait. Ils avaient tous les deux des regards de gamins gênés. # Tu m'as pas mis mal à l'aise. C'est juste que tu m'as dit que je t'avais forcé tout à l'heure, que tu n'étais pas un mec facile et d'autres trucs. # Elio plongea ses mains dans ses poches et en sortit un paquet de chewing-gum. Il lança une des sucreries dans sa bouche et proposa à son meilleur ami avant de tout ranger dans la poche de sa chemise. Cette chemise en flanelle rouge et noir qu'il ne quittait jamais. # Et, en même temps, tu m'as dit que je te faisais bander. Je comprends pas ce que tu attends de moi. Je sais pas à quel jeu tu veux jouer. # Elio fit craquer ses doigts et fixa Dimitri avec cette hésitation dans le coin du regard. La frontière était là. Visible. Il pouvait décider de la franchir ou de faire machine arrière. Tout allait être dans les prochains mots qui allaient être offerts par ses mains. Notre grand brun ne souhaitait pas faire souffrir son ami par ce long silence. Il se frotta les mains contre son jean et se lança : # Mais, apprends moi les règles et j'y jouerais avec toi. #


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Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyMer 19 Déc - 17:55


L’allusion sexuelle assumée fit frémir Dimitri. Il aimait ce sentiment de liberté folle que lui offrait Elio chaque jour, le pouvoir d’être soi-même même dans les pires versions sans ne jamais redouter de jugement, n’avoir aucune limite à l’humour et pouvoir se permettre tout – ou presque. Presque parce que s’ils n’avaient pas dérapé il aurait sans doute collé un smack humide sur les lèvres de son ami pour rire du contexte que dépeignait une telle blague. Il pouvait encore rire de blagues de ce goût, mais il se garderait de venir chatouiller la limite en prenant l’initiative d’un contact qu’il ne savait plus si c’était par désir ou juste par jeu comme avant. Il pensait connaître la réponse, et elle le dérangeait d’autant plus que ce n’était pas forcément celle qu’il attendait.
Cette fraternité qui existait entre eux depuis bien trop d’années pour les compter était un véritable élixir, le meilleur moyen de bien commencer une journée. De toutes les étreintes c’était encore celles de son meilleur ami qu’il préférait, y trouvant un savant mélange qui lui apportait un sentiment de sécurité, de bien-être et d’énergie qui électrisait sa peau. # Je ne te flatte pas, je vais tellement bien te vendre que tu vas avoir un succès monstre. A toi d’assurer derrière. #

Un rictus amusé creusa sa joue. Elio lui avait tellement bien appris à signer qu’il finissait par signer autant que s’il parlait, et ce n’était pas forcément une bonne chose dans le cas présent, car à trop ouvrir sa bouche – ou plutôt, agiter ses mains – il avait fini par embrouiller son ami au moins autant que lui ne l’était. Il refusa le chewing-gum d’une oscillation de tête tout en suivant pourtant la sucrerie qui disparut dans la bouche du grand brun. Il se demanda quel goût ça avait, et quelle saveur cela pouvait laisser coller à la langue.

Distrait, mais pas suffisamment pour passer à côté du sens des signes du palefrenier il souleva ses épaules et les laissa retomber. Il ne jouait pas, ou du moins il ne savait pas à quel jeu, ni comment. Il était de ces chevaux qui font horreur aux cavaliers, ces bêtes hésitantes, véritables anguilles entre les jambes, qui semblent tergiverser de droite à gauche avant l’obstacle, comme si à tout moment elles pouvaient se dérober et planter le cavalier dans le décor à défaut de savoir prendre une décision et de s’y tenir. Il avait refusé de se laisser brutaliser et pour autant il caressait avec plaisir ce souvenir étrange teinté de surprise et d’adrénaline. Il refusait de céder à Elio mais dès que celui-ci l’approchait de trop il oubliait ses principes et se jetait sur lui. Il n’y avait aucune logique mais il se sentait penaud d’avoir franchi la limite et de faire fuir son meilleur ami. Il commença à signer qu’il était désolé, détestant ce regard hésitant qu’il croisa, qu’il ne jouait pas mais s’arrêta stupéfait de voir qu’il y avait une chute et qu’elle n’était pas un reproche. Il avait eu de le perdre une énième fois, et même s’il n’avait pas encore cinquante ans il était persuadé que son cœur pourrait finir par lâcher face à tant de hauts et de bas.

Il avait promis qu’il ne toucherait plus Elio pour aujourd’hui mais sa bonne humeur le précéda et il réitéra l’exploit de violer cette bouche qui l’appelait sans cesse, juste le temps de lui voler son chewing-gum comme un jeu d’adolescent. Il se recula en riant et fit claque une bulle du bout de gomme à mâcher. # Il n’y a qu’une seule règle : il n’y a pas de règle. # Il détestait ses sucreries qui provoquaient un réflexe de mastication à l’infini comme une vache dans son pré et qui perdaient vite leur goût mais parce qu’il s’agissait d’une prise de guerre obtenue de la bouche voisine il l’adora. Il retrouva son sérieux un instant pour ne pas blesser Elio qui semblait chercher désespérément du sens ou une explication. # Je ne sais pas non plus. Tout est vrai. Tu m’as forcé et ça a froissé mon égo… mais j’ai adoré ça. Et c’est vrai aussi que tu me fais de l’effet si tu m’approches. Alors je sais pas. Prends comme ça vient ? Et ne m’écoute pas trop.# Il savait qu’il allait continuer à hésiter, à penser une chose, puis son contraire, parce que c’était aussi ce qui le poussait à avoir autant de lits où passer la nuit. Instable de nature dans tous les domaines, il fuyait en avant dès qu’il s’agissait de prendre une décision et de s’y tenir. #Il n’y a qu’une chose que je refuse. C’est de perdre ça.# Il attira Elio à lui et le serra contre son torse en toute amitié, sans geste déplacé, sans attaque perfide. Il aimait cette sincérité et la simplicité sur lesquelles reposaient leur amitié depuis toujours. Et il assumait pleinement l’affection qu’il avait toujours eu pour lui, peu important le nombre de blagues sexistes ou homophobe qu’ils pouvaient faire.
# Je sais pas où on va mais j’en ai rien à foutre tant que c’est avec toi.# Peut-être qu’ils allaient juste dans le mur, mais ils avaient l’habitude de prendre des paris de l’impossible, le haras en était la preuve. C’était une étrange déclaration d’amour, mais il refusait de perdre Elio, quelle que soit la forme étrange de leur relation. Cela faisait longtemps qu’il avait lâché la question face aux réflexions acerbes d’Elisabeth qui lui maintenait que ça n’avait rien de sain d’être aussi dépendant de son meilleur ami à plus de trente ans. Il était possible qu’elle ait raison, mais il avait fait le choix, comme toujours, de vivre pour lui et son plaisir personnel sans se soucier de ce que pouvait en penser les autres. Et si pour cela il devait mettre de côté l’idée qu’il était hétérosexuel, pourquoi pas ?



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Elio Montgomery
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyMer 19 Déc - 22:16

Elio arqua un sourcil à cette bouche qui brisa les distances. Il laissa cette moustache voisine allumer sa peau. Notre poulain agita sa crinière et mordit la lèvre de son voleur. Il n'aimait point qu'on lui vole la nourriture de cette manière. Il réfléchirait après aux paroles de son meilleur ami. Il l'attrapa par l'arrière et enfonça ses doigts dans ses cheveux. Dimitri n'avait peut-être pas sa chevelure étincelante, il restait quelques places pour saisir avec force le voleur. Il plaqua sa bouche et agita sa langue pour récupérer son du. Les effluves chimiques du bonbon se perdirent entre leurs papilles. Un mélange citronnée qui donnait à leurs langues un pouvoir que les deux hommes purent échanger jusqu'à que Elio de prendre ses distances.

# Pas de règle. Cela me va. # Elio ne voulait ni gagnant, ni perdant. Il ne voulait ni dominant, ni soumis. Ils étaient assez grand pour décider de suivre leurs propres règles. Montgomery n'avait pas envie de se renseigner : louer des films en vod ou lire des livres. Il n'avait pas envie qu'on l'enferme dans une nouvelle casse. Il ne voulait pas être le sourd homosexuel. Déjà, était-il homosexuel ? Les signes arrivèrent en trombe et les yeux d'Elio analysaient les moindres particules. Il n'allait pas en vouloir à Dimitri d'être honnête avec lui. Cela était tout ce qu'il lui demandait à présent. # On va essayer de prendre tout cela calmement. # C'était tout ce qu'il avait à offrir à Holden. Peut-être qu'ils avaient un tempérament à se braquer tous les deux ? Peut-être deux étalons bornés dans le même enclot cela ne pouvaient que faire des scènes ?
Elio laissa les bras de Dimitri l'entourer et il fit de même. Il n'y avait effectivement aucune arrière pensée derrière cet acte de tendresse complètement désintéressé. Le grand brun laissa ses cheveux couvrir les joues de son rouquin. Elio s'était toujours senti plus fort dans les bras de Dimitri. Sentir sa chaleur et son parfum musquée. Il aurait voulu lui glisser à son oreille que son parfum était ce qu'il attendait chaque matin, mais c'était trop tôt, trop tôt pour montrer toutes ses cartes. Elio déposa un baiser sur la nuque de son ami et se détacha avec cette moue d'ami fraternel sur lequel il pourrait toujours compter.

# Bon, on s'est bien léché la bite, maintenant il faudrait peut-être bosser ? # Il donna un violent coup dans les parties de son meilleur ami. Qui a dit que notre poulain était quelqu'un de doux ? Il se tourna et attrapa une première fourche. Il la lança dans les mains de son partenaire de toujours. Il s'empara d'une deuxième fourche et commença à nettoyer les box. La journée allait être longue et éprouvante. Ce matin, Elio avait annulé tous les cours pour aller secourir une jument qui était maltraitée par un éleveur. Il avait réquisitionné les véhicules nécessaires pour récupérer la pauvre bête. Il allait avoir bien deux heures de route allers et deux heures retours pour aller se perdre au fin fond de cette région qu'il aimait tant.  
Après qu'ils aient bien nettoyés et nourris tous les animaux. Elio se posa sur un rondin de bois et s'épongea le front avec sa chemise. Il regarda Dimitri et attira son attention en claquant des doigts.

# Tu veux faire la route avec moi aujourd'hui ? On pourrait appeler les Wanders pour qu'ils s'occupent du ranch pendant notre absence ? # Elio parlait de deux jumeaux de l'âge de Noah qui habitaient en face d'eux. Les frères Wanders avaient quittés l'école depuis longtemps et étaient passionnés par le travail de la ferme. Ils avaient repris l'élevage de chiens de leurs parents. Montgomery adorait venir câliner les bêtes de tous poils. Il se moquait du bruit, c'était au moins son avantage dans son handicap. Ce qui était pas le cas de Noah qui lui répétait tous les matins qu'il allait en tuer un, car une des bêtes avaient hurler toute la nuit, l'empêchant de dormir.

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Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyJeu 20 Déc - 9:22


Les doigts qui se refermèrent à nouveau sur ses cheveux pour l’empêcher de fuir provoquèrent un sentiment de satisfaction. Dimitri le laissa récupérer sa possession en s’amusant de ces nouvelles possibilités qui s’offraient à eux. Ils avaient toujours aimé se chamailler et se provoquer, cela n’allait certainement pas s’arranger maintenant qu’ils rajoutaient une donne. Cela le poussa à admettre qu’il aimait – et avait toujours aimé – que les lèvres de son meilleur ami viennent agresser les siennes. Il remit à plus tard l’analyse de ce détail gênant qui venait contredire la thèse qu’il n’y avait jamais aucune pensée déviante de son côté, comme si la naïveté s’était faite leurrer par son propre camp. Sa langue roula contre son palais à la recherche de cette saveur nouvelle que lui laissait Elio. Aurait-il pu faire ce même constat délicieux si ce dernier ne s’était pas saoulé jusqu’à venir à sa porte pour retourner la maison et leur relation ? Avec beaucoup de lucidité il reconnut que non, avec lui les choses pouvaient durer des années et des années avant qu’il accepte de voir la réalité en face et pire encore de faire un choix qu’il jugeait difficile – preuve en était Elisabeth qui était toujours là.

Il aimait ses étreintes qui pouvaient tout lui faire oublier, tout pardonner. Aux yeux de certaines personnes cela pouvait manquer de virilité c’était une coupure dans la continuité de l’espace-temps. Quelques secondes lui suffisaient, ils les appréciaient une à une pour ce qu’elles lui apportaient : les boucles d’Elio qui la chatouillent, sa chaleur et son odeur qui le submergent, le plaisir de pouvoir sentir cette vie contre lui qu’il chérissait plus que la sienne ou encore l’impression d’effleurer une faiblesse toute humaine chez cet animal sauvage qui mettait au placard toutes ces sensibleries la plupart du temps. Cela permettait de rendre une journée merveilleuse très rapidement.

Etrangement la douceur a toujours une fin. Une fin généralement brutale. S’agissait-il de contrebalancer un excès de tendresse. Un glapissement mourut au bord de ses lèvres pincées par la douleur alors que le coup l’avait plié en deux. # Si tu rêves juste de me toucher la bite dis-le au lieu d’utiliser la violence comme le premier jour. # Il se reprit en se promettant de rendre plus tard à Elio la monnaie de sa pièce, même s’il y avait peu de chances pour que la vengeance possède cette même forme violente. Son ami était de cette veine sauvage qui s’exprime par la turbulence et il aimait s’en moquer. Il avait voulu jouer avec Dimitri alors il avait tenté de lui casser le nez. Une logique imparable qui échappait à quiconque ne connaissait pas la bête.

 Il cura les boxes le cœur bien plus léger qu’à l’accoutumé, heureux d’avoir survécu à un pareil début de journée après avoir cru plusieurs fois qu’il était aux portes de la mort.
Il était occupé à secouer ses habits pour en chasser le foin et la paille lorsqu’Elio rompit le silence en claquant des doigts, rappelant à lui le regard et l’attention de Dimitri. Il soupesa l’information, reprit son activité pour achever de se débarrasser des brins qui lui piquaient l’épiderme puis hocha de la tête. Evidemment qu’il voulait l’accompagner. # Ok. Je m’occupe d’aller chercher les Wanders et toi tu fais un thermos de café ? #

Ils passaient leurs journées ensemble, tous les jours de l’année ou presque. Si ce n’était pas le cas ils s’apercevaient au moins le temps de se taper dans le dos et ce n’était que dans les cas où l’un avait besoin de se dégager du temps. Pour autant il ne manquait jamais une occasion de passer quelques heures supplémentaires avec Elio, parce qu’il se sentait à sa place avec lui et parce qu’il aimait partir à l’aventure, même si une fois adulte l’aventure pouvait consister à aller chercher un cheval ou aller jusqu’au supermarché faire des courses.  # Je peux conduire si tu veux dormir deux heures. Tu as fait nuit blanche. # Etaient-ils de ces vieux couples à la fois prévenants et bourrus, qui ne se formalisaient plus du fait que l’un dorme pendant que l’autre rende service ?
Il ne savait plus combien de fois il s’était accroché avec Elisabeth parce qu’elle ne supportait pas le mutisme dans lequel il pouvait s’enfoncer sans le vouloir. Parfois il avait juste envie de lui signer une réponse vulgaire et désagréable mais non seulement ça aurait jeté de l’huile sur le feu car elle ne comprendrait pas, mais de plus il savait qu’il était bien plus en tort qu’elle. Elle représentait la moyenne, la majorité des gens, les normaux. A l’éclairage d’Elio il était devenu cet espèce de sourd-muet valide qui ne plie qu’aux lubies de son ami et personne d’autres.
Il partit prévenir les deux gamins du voisin qu’ils avaient besoin d’eux pour veiller sur les bêtes en leur absence et revint fin prêt à lever le camp avec son meilleur ami.



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Elio Montgomery
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyVen 21 Déc - 7:30

Elio avait toujours parlé par la violence. Une violence mesurée, car elle n'aimait pas celle qui était emplie de rage. Il n'avait levé la main sur Noah - et pourtant combien de fois il aurait voulu offrir un bon retourné à cet adolescent qui le rendait chèvre. Le palefrenier avait toujours fait parlé ses poings pour se faire entendre et surtout avoir le dernier mots dans des bagarres puériles. Mais, la violence qu'il préférait, c'était celle-ci. Il aimait être brutale avec Dimitri - une brutalité d'enfant légèrement soupe au lait. Il ne voulait rien lui abandonner. Cela lui rappelait leurs promiscuités. Ce besoin viril de l'un, l'autre.
Notre grand brun se plia en deux aussi, mais pour sa part ce fut de rire. Ces conneries l'amusaient toujours autant. Quel gamin ! Un jour, il allait transporter Dimitri à l’hôpital pour une torsion des testicules. # Je l'ai déjà touché, rappelle-toi ? # Montgomery chassa une larme de rire au coin de son œil droit et continua de plus belle. # Et, je le referais pas de sitôt. Comment tu fais pour la lever chaque matins ? Je crois que je me suis fait une tendinite. Je te jure. # Notre enfant de cinq-ans d'âge mental agita son poignet gauche avec une moue douloureuse. Montgomery ne devrait pas jurer ainsi. Son mensonge était aussi gros que son ego surdimensionné. Voilà, ce que voulais notre brun aux bouclettes brunes pour sa retraite : une place sur un banc à regarder l'horizon l'air rêveur, un café brûlant pour réchauffer ses vieilles mains et plaisanter sur la bite de son meilleur ami. C'était un bon programme, non ?

Elio se nettoya comme son meilleur ami en se relevant. Il offrit ce grand sourire - trop beau pour être vrai - si heureux de voir son ami décidé de l'accompagner. Un sourire qu'il avala derrière ses dents, car tout ce bonheur était encore trop surprenant à son goût. Comme le bon poulain qu'il était, il attendait le coup de cravache qui le ferrait détaler au galop. La couille dans le potache. (elle est pour toi celle-là XD) L’arnaque. Il secoua son manteau et ses cheveux.
Déjà, cela ne servait à rien, il n'arrivait jamais à se débarrasser des brins qui se logeaient dans ses cheveux, il en avait toujours ou deux qui se battaient dans sa crinière.
Elio tapa dans la main de son partenaire pour valider cette proposition. Il allait s'occuper de préparer un bon large et abondant thermos de café pour la route. (on a pas un problème avec les cafetières aussi ??) Il revint vers Holden quand tout fut prêt pour qu'ils prennent tous les deux la route. Il donna ses dernières instructions aux frères Wanders. « Pas de filles ou de beuh ! Je suis sérieux. J'ai retrouvé des mégots la dernière fois. Si j'en retrouve à notre retour je vous les fait avaler par ce qui vous sert de trou de balle et je connais pas le mot vaseline. Compris ? »

Notre palefrenier frappa derrière la tête des deux frères, car cela serait sa marque de communication. Il monta à l'arrière du 4x4 et commença à s'allonger. Il accepta avec plaisir la proposition de son meilleur ami. Il savait qu'il serait de meilleure humeur s'il arrivait à dormir quelques heures. Il vola la veste de Holden accroché derrière le siège du conducteur. Il la roula en boule et quand il sentit le regard de son ami sur lui, il se justifia aussitôt. « Quoi ? C'est pour m'en servir de coussin. Cela te pose problème ? Bah, si j'arrive à m'endormir avec l'odeur de fennec qui s'en dégage. »
Notre bouclette aurait pu simplement dire qu'il avait besoin de sentir l'odeur et la chaleur de son meilleur ami pour s'endormir. Il aurait pu continuer et lui avouer que sa flagrance était son obsession. Notre roi des connards étaient trop fier pour cela. Il ajouta avant de décider à fermer les yeux. « Et, me met pas des choses dans ma bouche pendant que je dors. Je te connais. »

Notre père de famille s'endormit très facilement, bercé par le ronron du moteur et le manteau de Dimitri qui lui servit de doudou improvisé. Ses rêves furent assez diffus. Un pèle-mêle d'images sans queue ni tête : la bouche de Dimitri contre la sienne, sa main sur sa peau. Puis, il ressentit le choc contre cette boite aux lettres, les insultes, les portes qui claquent. Ce fut sur ces dernières images qu'il se réveilla.
Il sortit du véhicule et s'étira. Il regarda ensuite sa montre. Il avait dormi comme un bébé. Il bailla et passa ses mains dans ses cheveux pour encore retrouver des brins de pailles. Elio plongea une main dans son jean et remit son attirail en place - ou peut-être vérifié que tout était encore là. Il tourna sur lui-même pour prendre connaissance des lieux. Il semblait être arrêté dans une station service typiquement américaine : avec les vieilles pompes datant d'une autre époque et son cow-boy au sourire édenté sur son rocking-chair. Dans la maigre boutique derrière les vitres crasseuses, il avait des paquets de cigarettes et des statuettes de la vierge marie.

Plus loin, se présentait un Driving qui avait fait son temps, l'enseigne en forme de donuts (ou d'anus pour Elio - en tout cas c'est la première chose qu'il pensa en voyant l'enseigne) tombait en morceaux. Elio supposait qu'ils s'étaient arrêtés pour déjeuner, sauf si le 4x4 avait des problèmes mécaniques, ce qui pouvait être tout à fait le cas vu sa chatte légendaire en ce moment. Montgomery chercha Dimitri du regard pour avoir des réponses à ses interrogations et quand il le trouva, il frappa virilement sur son épaule pour attirer son attention. # J'ai super bien dormi. Merci. Du coup, je vais pisser et on se taille ? Ou tu es prêt à mettre en danger ta santé en mangeant ici ? #



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Dimitri Holden
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyVen 21 Déc - 10:25

Spoiler:
Comment opposer résistance à cette grande gueule qui cherchait sans cesse à partager un rire ? Dimitri avait toujours eu besoin de voir cette légèreté, même passagère, dans le regard de son ami pour se sentir bien. Son humeur dépendait pour beaucoup de celle d’Elio, comme un vase communicant qui versait en lui son élixir ou son poison. Ces derniers temps le palefrenier n’était pas facile à vivre à cause de sa fraîchement ex-femme et son associé avait fait bonne figure pour le porter à bout de bras mais dès lors qu’il s’asseyait derrière son volant pour quitter le haras il laissait la mauvaise humeur et l’amertume gagner du terrain en lui. Ainsi, voir Elio rire ce matin était un plaisir incommensurable.
Il rit de ces blagues sur son organe génital. Derrière l’humour ça ramenait en arrière-plan des idées lubriques malgré lui. Avec quelle facilité déconcertante Elio avait glissé sa main dans son jean pour se saisir de son spectre de chair et réveiller une libido qu’il ne pensait pas sensible aux charmes masculins. Il ne savait dit ce qui le troublait le plus, la main ou le regard assuré qu’avait planté Elio dans le sien. Il donna de petites claques sur la joue piquante de son meilleur ami.  # T’inquiètes pas, tu vas apprendre à t’habituer. Tu pourrais même apprécier. # Ils auraient pu avoir le même dialogue avant mais maintenant ça avait une saveur différente, comme un petit goût de vérité potentiellement excitante. Ils jouaient précisément avec le feu, et c’était ce qui grisait Dimitri.  # Et tu auras le droit de te plaindre quand tu ne pourras plus ni signer ni marcher. #

Il dut se détourner pour ne pas rire quand Elio fit la morale aux deux gamins. A leur place il le prendrait au sérieux. Quand on connaissait bien l’ours on pouvait caresser sa gentillesse et son grand cœur du bout des doigts, mais lorsque ce n’était pas le cas il ressemblait surtout au type qu’on a pas envie de trop provoquer. Son regard pouvait être d’une noirceur à faire frémir les enfers et si ce n’est ni votre père, ni votre meilleur ami, vous n’avez pas envie de provoquer Hadès. Il aurait voulu avoir ce charisme effrayant mais il n’avait ni sa répartie ni sa part d’obscurité. Il était ce gamin à qui tout avait toujours plus ou moins souri, une petite vie tranquille sans grand fracas, sans barrière insurmontable ou handicap ; alors il se suffisait de son rôle et laissait les remontrances à Elio. Quand ils tournèrent les talons aux frères il poussa mollement son ami pour attirer son regard.  # Même pas un fond de lubrifiant ? T’as forcément ça dans un placard. # C’était assez pour le faire rire. Il tapa dans le dos d’Elio : plaisanter sur sa vie sexuelle avec son ex-femme c’était plutôt facile.

Il était prêt à partir quand il remarqua le vol de sa veste, surpris du besoin de confort de celui qui avait failli dormir la tête écrasée dans la plate-bande sans aucune gêne. Il aurait pu gratter, chercher la petite bête, mais l’humour détourna le cours de ses pensées et il sourit de cette association à un fennec.  « C’est l’hôpital qui se fout de la charité, tu traînes ta chemise partout. Si je sens le fennec tu es un coyote en décomposition. » Il secoua doucement la tête avec amusement. Est-ce qu’Elio souhaitait se faire mettre en bière avec sa chemise en flanelle rouge ? Ou bien allait-il écrire dans son testament qu’il la céderait à Noah à sa mort comme une relique ? Etait-ce un horcrux ? Est-ce qu’un jour Theresa l’avait enfilé sur son corps nu avec une folle nuit de sexe ? C’est sur cet enchaînement de questions de plus en plus absurde qu’il prit la route avec la souche qui lui servait de meilleur ami.

Il n’était pas un grand voyageur mais la route ne l’avait jamais dérangé. Le temps n’avait pas prise derrière un volant, le paysage défilait et ça lui suffisait. C’était comme ce bruit blanc qui apaise les nourrissons et les animaux. Nul besoin de radio, de biscuits ou d’un covoitureur qui raconte sa vie par la genèse pour le faire tenir. Il aurait pu continuer jusqu’à l’élevage où ils devaient enlever la jument maltraitée s’il n’y avait pas eu ce bruit de roulement mat qui n’était jamais bon signe.

Il s’arrêta à cette station-service qui ferait transpirer un réalisateur de série B et resta un instant à regarder son ami dormir dans le rétroviseur intérieur. Cela lui donnait envie de dormir contre lui, de perdre son nez dans ses boucles chatouilleuses et de se laisser bercer par sa respiration apaisée. Endormi il n’avait plus rien d’un ours mal léché. Il s’extirpa du véhicule et constata le pneu crevé. Il aurait pu secouer Elio mais il préféra s’offrir cinq minutes de répit au grand air à s’étirer. Il allait s’intéresser à la mécanique quand une main le tira de ses rêveries avec une délicatesse légendaire. # Dis-moi plutôt que t’as une roue de secours sur ton vieux tracteur. # La bonne nouvelle c’était qu’il n’y avait qu’eux dans cette galère et pas un van avec un cheval impatient dedans. La mauvaise c’était qu’il allait perdre du temps à condition que Montgomery ait une roue de secours. Dans le cas contraire ils étaient bons pour s’offrir un repas à base de salmonelles en attendant un dépanneur jamais trop pressé. Il se servit dans le thermos en s’appuyant contre le véhicule.  « Tu te souviens quand on avait volé la voiture de la vieille MacLarren et qu’on l’avait embouti dans un lampadaire 2km plus loin ? » Ils avaient amélioré leurs compétences de conducteurs, mais pas leur poisse.




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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyVen 21 Déc - 12:29

Spoiler:


Elio chassa cette main qui tapota sa joue. L'effet était électrique. Chaque fois qu'il le touchait à présent, les images de leurs ébats de ce matin revenaient à lui. Cela avait un gout salin et asséchait sa bouche. Son bas-ventre était prêt à reprendre le combat où il s'était arrêté. Chacune de ses respirations étaient longues et qui poussaient à la faute. L'air qui s'échappait de ses lèvres serrées quémandait ce besoin souverain. Le regard de notre grand brun se fit des plus pesant. Il regarda Dimitri avec cette envie qui suintait de chacun des pores de sa peau. # Il aurait d'autre moyen de me faire taire et de me laisser les mains libres, tu sais. # Allusion contrôlée. Dans un autre monde ou un temps, Elio aurait rajouté un rire et une nouvelle tape dans les attributs de son partenaire de toujours. Cependant, ce matin ces mots abandonnés par ses mains avaient une toute autre saveur : l'interdit.
Notre palefrenier ne savait pas s'il avait les épaules pour assumer toutes ces propositions plus que périlleuses. C'était effrayant et en même temps grisant. Elio avait l'impression d'être ce gamin au cœur d'une fête foraine. Il avait ces manèges qui n'étaient pas de son âge qui s'offraient à lui. Ils pouvaient entendre les gens hurler entre peur et excitation. Lui, aussi, avait envie de crier mais pour d'autres buts bien plus inavouables.

# Même pas une petite lichette. Cela mérite le gland ce genre de merde chimique. Je préfère la bonne vieille salive à l'ancienne. # (je suis juste dégueulasse XD XD Elio me fait peur parfois) Elio, par son handicap, pouvait prendre tout le temps du monde pour retourner plusieurs fois les mots dans sa tête. Il n'avait point l'excuse des mots qui sortent sans réfléchir. Pourtant, il répondit à Dimitri avec la plus grande sincérité et la plus grande aisance. Elio n'avait jamais eu de secret pour son meilleur ami. Les choses n'allaient pas changer même s'ils étaient à présent sur un plan bien plus intime. Notre palefrenier n'avait pas de pudeur et surtout pas devant les deux frères qui suivaient bien le chemin qu'avait tracé Holden en bécotant toutes les filles à leurs portés. Les garçons - comme tous ado qui ne voulaient pas savoir ce genre d'information sur les adultes - lâchèrent une mine de dégoûtée et virent semblant de vomir en introduisant un doigt dans leurs bouches.

Elio s'étira à nouveau et leva un sourcil quand son meilleur ami lui demanda s'il n'avait pas une roue de secours. Il fit le tour du véhicule pour lui même observer les dégâts. Il pesta et tapa dans le pneu avec le plat de sa chaussure pour ensuite revenir à son ami aux cheveux de feux. # Non. Je ne suis pas magicien. # Il alla se vider la vessie comme il l'avait annoncé et revint bien vite. Il partagea ensuite ce café dans le thermos avec son ami. # Oui, je me souviens. Je m'étais retrouvé le bras dans le plâtre une horreur. Le cauchemar de tout mec sourd. # Il donna un coup d'épaule à son rouquin et enchaîna ensuite. # Je me souviens aussi que tu n'avais même pas voulu me la tenir pour pisser une fois. Tu as fait ton dégoûté. Si j'avais su à l'époque j'aurais insité. #


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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptySam 22 Déc - 0:33

Dimitri siffla en voyant qu’Elio restait dans cette veine provocante. Cette tension qui s’installait entre eux allait rapidement le rendre dépendant. Il aimait laisser ses sens se faire submerger par ces sensations alléchantes, au moins tout autant que l’acte. Et le grand brun venait grignoter sa patience, l’allumant mieux qu’aucune femme qui avait voulu un jour coucher avec lui. Il aimait sentir ce regard qui pesait sur lui, lourd de ses sous-entendus. Ca embrassait le fond de ses pupilles d’un feu nouveau : l’envie et l’interdit faisait un très bon ménage dans ce cas-ci. # La ramène pas trop, c’est comme ça qu’on se fait sauter dessus. # Est-ce qu’ils oseraient vraiment ou bien seraient-ils retenus au nom de leur amitié ? C’était difficile à évaluer pour Dimitri. C’était comme jouer à la roulette russe avec une fin nettement moins tragique : le perdant se jetterait sur l’autre pour lui arracher sa chemise. # Ou sauter tout court. #

Magicien ? C’était une plaisanterie ? Dimitri soupira en levant les yeux au ciel comme si une aide divine pouvait être la bienvenue. Il n’était pas surpris outre mesure, à eux d’eux ils n’avaient jamais attiré spécialement la chance. Mais avec Elio, si les problèmes n’ont pas spécialement de solutions ils paraissent toujours moins importants qu’ils ne le sont, parce qu’au lieu de se lamenter et souligner le caractère énervant de la situation il préfère vidanger sa vessie. Il aimait cette simplicité naturelle qui mouvait son ami, et d’une certaine façon les rôles s’inversaient dans ces instants. Elio devenait le garde-fou de Dimitri, l’empêchant de se laisser atteindre par des choses qui n’en valaient pas la peine. Il aidait la mer à rester calme, ce qui en soit était plutôt ironique vu lui-même faisait plus penser à la tempête qu’à la sérénité.

Il le regarda boire une gorgée de café, le sourire accroché aux lèvres. # Tu as toujours très bien su lire ses lèvres et tu sais parler, c’est juste que ça te casse le cul de devoir regarder les gens trop longtemps ou de devoir nous faire entendre ta voix. # Etait-ce pour ça qu’ils passaient la majeure partie de leurs échanges à signer plutôt qu’à parler ? # Le vrai cauchemar c’était de pas pouvoir te branler, t’en avais rien à foutre de discuter avec les autres. # plaisanta-t-il.
Dimitri avait été ravi d’apprendre la langue des signes comme s’il s’agissait d’un super pouvoir qui lui permettait d’échanger des secrets à la vue du monde en toute impunité si bien qu’il était rare qu’il use de ses lèvres pour parler avec Elio. Cela n’intervenait que s’il avait les mains prises, ou si c’était Elio qui lui faisait grâce de quelques vocales. Pourtant il aimait entendre la voix de cet homme taciturne, et parce qu’elle se faisait rarement entendre elle n’en était que plus plaisante. Peut-être fallait-il envisager de lui casser les deux bras pour l’entendre ? # Et puis ne fais pas ta victime, tu utilisais ton plâtre pour frapper. #

Il claqua des dents à côté de la joue de son brun ténébreux avant de rire. # Tu tiens vraiment à ce que je me rattrape ici sur un parking d’un taudis ? # Ca l’amusait. Il souffla dans l’oreille qui refusait d’entendre le moindre son. C’était une tentation de chaque instant, de reprendre là où ils s’étaient arrêtés, de chercher et provoquer la bête qui sommeillait en Elio. Cet animal qui l’avait saisi à la gorge mais avait préféré le taper de son bassin plutôt que de le priver d’oxygène. # On a du temps à tuer. # Le coup de la panne, digne d’un grand film. Il voulait goûter le café sur sa langue mais c’était sans doute vrai pour tout ce que boirait Elio jusqu’à ce qu’il lui abandonne sa bouche à nouveau. Il détourna son attention qu’il jugeait beaucoup trop porté sur son voisin en fixant l’enseigne piteuse du drivin. # J’appelle le dépanneur et tu veux tester ton système immunitaire en mangeant un truc là-bas ? #




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Elio Montgomery
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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptySam 22 Déc - 11:00

Elio ne pouvait s'en empêcher. C'était plus fort que lui. Il aimait cette sensation provocante qui brillait comme des phares entre leurs deux pupilles brillantes. Il se délectait de cette tension électrique qui faisait vrombir ses hanches. Il était bon d'enfin assumer ces désirs. Il se sentait libre. Libre comme un étalon sauvage parcourant les steppes encore vierges de ces sabots. Ce vent érotique s'engouffrait entre ses lèvres et sa langue toujours en mouvement dans sa bouche. # Je ne suis pas très inquiet avec toi. Je sais que je devrais d'abord t'inviter au restaurant et t'écrire un sonnet avant de pouvoir sauter dans ton slip # Notre palefrenier essayait de se montrer bon élève, même si la taquinerie était toujours de mise. Il voulait démontrer à son meilleur ami qu'il pouvait écouter. Il n'avait jamais fait autant d'effort pour personne, mais pour Dimitri il était prêt à soulever des montagnes. Est-ce que le roi des connards était prêt à abdiquer sa couronne ?

« On peut parler si tu veux. Tu sais juste que je n'aime pas ça. Je ne m'entends pas, donc c'est difficile pour moi de contrôler l'intensité. Je lis aussi sur les visages que ma voix n'est pas agréable. C'est vraiment déplaisant de voir quelqu'un de tirer la tronche quand tu essayes de parler.  » Elio aurait pu continuer et insister sur le fait que Dimitri ne pourrait jamais savoir ce qu'il vivait au quotidien. Son handicap n'excusait en rien ses attitudes de connard endimanché. Cependant, à force de lire sur les visages, il s'était fait à l'idée que sa voix devait être proche d'un transistor rouillé qui crachoterait par intermittence. « Non, tu as tout faux. Déjà, je me branlais quand même, juste pas avant ma main. » Elio décocha un clin d’œil provocateur. Il avait une histoire derrière tout cela, mais il avait peut-être des oreilles chastes autour d'eux. « Si j'étais pas sourd, mais je te soûlerais de paroles. Je pense même que je viendrais te réveiller pour te parler. On se sent cruellement seul. Tu n'as pas idée. » Seul de ne pouvoir être compris si la personne avec qui il interagissait ne parlait pas la langue des signes. Seul, car il ne pourrait jamais entendre un oiseau chanter, un cheval hennir ou simplement savoir quel était le timbre de la voix de son meilleur ami.
Elio se mit à sourire à cette évocation du passé. Un sourire plutôt sadique, car qu'est-ce qu'il en avait cassé des nez avec ce plâtre. Une vraie terreur. Il avait été renvoyé un mois au grand dam de son père. Pour Elio, cela avait été un mois de vacances à se dorer la caouane, à siroter des limonades et à se balader.  « Cela c'était cool, c'est vrai. J'avais l'impression d'être Thor avec son marteau. Il me manque ce plâtre. Certains, j'aimerais bien leurs en coller une ou deux. » Un sourd avec un plâtre c'était presque le début d'une blague. Il était assez handicapé comme cela. Et, à présent, il était assez grand et fort pour foutre des dérouillées sans avoir besoin d'une arme de substitution.

Elio repassa par le langage des signes pour plus de discrétion.# Pourquoi pas. Cela serait inoubliable, on attrapera surement une saloperie tellement l'endroit est dégueu. Cela sera beau, nous deux main dans la main, à l'hosto avec une chaude pisse. # Notre grand brun caressa sous le menton de Dimitri. Il ferma le thermos et le rangea dans la voiture. Il frappa les fesses de son partenaire et lui lança de vive voix. « Allez, vient, on va peut-être mourir, mais je suis sur qu'on va rire aussi.  » Il commença à se mettre à courir, comme un gamin satisfait d'être le premier.
L'image à l'intérieur continuait d'offrir un beau florilège de séries B. La serveuse qui avait l'âge de sa grand-mère - en sachant qu'elle était six pieds sous terre - leurs jeta un regard désabusée avant d'écraser sa cigarette dans son café.
Elio se retourna vers Dimitri et lui lança ce regard : cela commence bien. Notre grand brun s'installa à une table. Déjà, toutes les tables étaient libres, il avait trois clients seulement. Un routier qui s'enfilait une assiette : omelette et saucisses. Un homme endormi sur le comptoir et enfin une femme d'un certain âge à la jupe très courte avec son verre de whiksy à la main.

# Tiens, une copine ras la touffe pour toi. # Elio ne put s'empêcher fixer la jeune femme, se demandant si elle portait une culotte. Quand elle décroisa les jambes, Montgomery eu sa réponse. Il explosa rire et l’étouffa aussitôt avec ses deux mains contre sa bouche. Il fit signe ensuite à la serveuse qui ne dérangea même pas pour se déplacer. Elle lança deux mains qui volèrent à travers le restaurant. Elio les attrapa au vol et en tendit un à son meilleur ami.


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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptySam 22 Déc - 19:02

Echec et mat en faveur du roi Elio. Dimitri applaudit la leçon acquise avec un sourire narquois. # Tu sais que je suis vendu à ta cuisine. # Homme nourri à moitié dans ton lit ? Il n’en demandait pas tant mais s’amusait de voir qu’au bout du compte tout ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd – plutôt ironique non ? Il avait sa part de sensibilité et même s’il n’avait pas besoin d’un poème outrageux et d’un restaurant malaisant il aimait à penser que son meilleur ami pouvait être doué d’attention. Un minimum. Pas de quoi en faire un téléfilm de Noël, juste assez pour que tout ne soit pas purement bestial. S’il avait su qu’il suffisait d’aborder le sujet peut-être qu’il l’aurait fait plus tôt, dans l’espoir d’épargner à Elio la douleur d’un divorce. Puisque même s’il adorait voir Theresa dégager le plancher, il n’aimait pas cette colère et cette amertume qu’elle avait laissé à son époux, comme un cadeau empoisonné. # Bientôt prêt pour le rodéo mon poulain. # Il donna une claque sur la croupe de son animal préféré avec un regard qui en disait long sur ses envies.

Il commença à secouer négativement la tête, il n’avait cherché à pousser son ami en dehors de sa zone confort. Ca ne lui apportait rien d’autre que l’impression de le trahir et de ne pas valoir mieux que tous ces idiots qui ne voyait en lui que la personnification de la surdité. Il finit par poser sa main quelques instants sur sa bouche pour l’empêcher de continuer dans cette direction. « Tu dois être aveugle en plus d’être sourd alors, parce que je n’ai jamais été perturbé même quand tu brailles plus fort que l’âne du voisin vieux blaireau. » Il embrassa sa propre main par provocation mais aussi parce qu’elle formait une barrière idéale pour l’empêcher d’atteindre la bouche de son ami avant de lui rendre sa liberté. Il savait bien qu’à lui seul il était très loin de représenter la majorité des gens, et que c’était eux le fond du problème. Pour Dimitri ils n’étaient rien d’autre que le dépôt saumâtre au fond d’une bouteille de vin : des résidus infâmes qu’il vaut mieux jeter sans s’y intéresser.
Il fit une mine dégoutée avant de rire, laissant son imagination inventer le pire quant aux méthodes que pouvait avoir Elio pour se soulager alors qu’il avait un plâtre. « Ca quand il s’agit de ta queue pas de problèmes tu trouves milles solutions. » Il avait du mal à se représenter autrement son ami que par le silence même s’il n’avait aucun doute sur le fait que s’il pouvait avoir un nouveau moyen de persécuter le rouquin il s’en donnerait à cœur joie tous les matins. Malgré lui son cœur se serra. Elio avait raison. Il n’avait pas idée et c’était le grand drame de sa vie que de ne pas pouvoir apporter à son ami toute sa compréhension. Il tentait de se le représenter mais comment savoir tant qu’on ne l’a pas vécu ? Une fois en primaire il était venu à l’école avec le casque anti-bruit que mettait son père quand il allait au stand de tir, pour se couper du monde extérieur et partager le monde silencieux d’Elio mais ça n’avait rendu que plus assourdissants les bruits de sa respiration, ses battements de cœur, sa déglutition. L’expérience avait été un fiasco mais il s’était rendu réellement sourd à force de rire et de n’entendre que sa propre voix.
Il repassa aux signes par confort, mais aussi parce qu’il refusait de forcer la main à Elio pour quelque chose qui n’avait que peu d’importance puisqu’ils pouvaient tout aussi bien échanger en langue des signes. # Tu as une chance infinie de ne pas m’entendre au quotidien. Je jure beaucoup trop et j’ai dû être élevé par la même meute de loup que toi, j’aime pas parler. J’aime juste t’écouter me parler, nuance. # Il était peut-être seul dans sa bulle silencieuse, mais dans la réalité il aurait toujours Dimitri et Noah pour lui coller aux baskets, et c’était tout ce qui comptait non ? Des types avec une ouïe parfaite pouvaient être bien plus seuls dans leur vie que ne l’avait jamais été Elio, et son associé aimait à croire qu’à deux ils n’auraient jamais à manger la solitude sur tous les plans.

Dimitri fit un bond en avant pour ne pas rester seul dehors. Ils ne grandiraient peut-être jamais ? Cette idée lui était aussi agréable qu’un caramel qui fond sous le palais. L’intérieur du bâtiment, loin de calmer son envie de s’amuser l’exacerba. Il avait l’impression d’être plongé dans une attraction glauque à souhait, un escape game digne d’Halloween. Il suivit le regard d’Elio avant de rapidement détourner la tête en mimant en haut le cœur. # Tu veux que je lui demande ses tarifs pour toi ? Toi qui n’aime pas les cérémonials, là même pas besoin de lui enlever sa culotte. Rapide, pratique, et tu repars avec la chtouille en cadeau. # C’était dégoûtant à imaginer. Le genre d’expérience qui tournerait homo n’importe quel type normalement constitué.
Il jugea la carte en se demandant ce qui comportait le moins de risque d’y rester. # A ton avis elle jette aussi les assiettes ou elle daignera bouger son cul momifié ? # Il perdait 1 an d’âge mental par minute, prenant conscience qu’il était rare qu’il ait Elio vraiment pour lui – et qu’il adorait ça. Le travail les prenait à la gorge tous les jours. Ils travaillaient en binôme mais n’avaient que peu de temps à vraiment partager pour simplement faire les idiots comme lorsqu’ils étaient deux adolescents boutonneux, à passer pour deux extra-terrestres qui parlent avec leurs mains et échangent des rires étouffés. # Ca m’avait manqué d’avoir ta sale gueule et ta langue de pute rien que pour moi en fait. # Son regard resta perdu quelques instants dans les iris sombres de son ami, lui tirant un sourire sincère avant qu’il ne porte son attention sur la serveuse qui faisait des prouesses d’amabilité. «  Pour moi ça sera un banal steak frite et pour mon ami ça sera… ? »




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MessageSujet: Re: I need a girl like you - ft Dimitri   I need a girl like you - ft Dimitri - Page 3 EmptyDim 23 Déc - 22:36

 Elio répondit à ce sourire narquois par une nouvelle pique qu'il lança en agitant sa crinière de poulain satisfait. # Et, en plus je dois te faire la popote ? Tu es vraiment une princesse, mon chat. # Cela n'avait jamais dérangé Montgomery de faire la cuisine pour son meilleur ami. Ils n'allaient pas changer leurs petites habitudes. Il devait peut-être remercier ce photographe qui culbutait sa femme ou les mauvaises fréquentations de Noah ? Tant de soirées solitaires où il avait invité Dimitri à profiter d'un bon repas à discuter de tout et de rien en sa compagnie autour d'une bonne bouteille de vin. # Je suis un cow-boy. I'm born ready. # Il laissa tomber ses mains sur ses bottes. Il tapa sur sur celles-ci. Les mêmes bottes qu'il portait tous les jours qu'ils pleuve ou qu'il vente. Elio ne pouvait pas passer une journée sans monter à cheval. Il attendait que le haras soit fermé et que son meilleur ami soit parti visiter quelques grottes humides chez ses maîtresses pour monter à cru. Il partait alors suivant les derniers rayons de soleil qui réchauffaient cette végétation luxuriante.

Elio n'avait jamais remis en cause l'amitié indéniable qui existait entre lui et Holden. Il savait qu'il l'acceptait comme il était. Mais, ici, notre père de famille parlait du regard des autres et de son manque de communication avec cette ville qui l'avait toujours rejeté. Il apprécia ce baiser même indirect. Il chassa doucement cette main sur sa bouche et continua de parler par les échos de ses cordes vocales enrayées. « Je parle des autres. Toi, tu supportes mes braillements juste car tu veux me sucer la bite. » Le vieil homme dans son rocking-chair avait très bien entendu les paroles du grand brun. Il en lâcha le brin de paille qu'il mâchouillait. Il arrêta de se balancer et fixa les deux hommes avec plus d'intensité. Elio le dévisagea avec la même force. Il n'allait pas se mesurer, car il se retrouvait fac à un bouseux encore plus mal éduqué que lui.  
Montgomery haussa les épaules avec un petit sourire satisfait. « Ma queue et moi, c'est une grande histoire d'amour. » Il se glissa au plus prêt de Dimitri. Il était bon de briser ces distances maintenues depuis trop longtemps entre eux. Il se distrayait à en jouer à présent. Il garda un œil sur le vieil homme derrière les pompes à essence pour n'être pas vu. Il posa sa main sur l'entrejambe de son rouquin et caressa avec fièvre ce renflement. Si proche de lui, il déversa son haleine teintée d'arabica corsé. « Pourquoi, pas toi ? » Il se détacha lentement et plaça ses deux mains derrière sa tête. Il joua de sa crinière, très satisfait de torturer son meilleur ami.

Elio ne pouvait être d'accord avec ce qui lui affirmait son meilleur ami. # Pourtant, j'aurais tout donné pour juste deux choses. Cela aurait été d'entendre les premiers cris de Noah et connaître la couleur du son de ta voix. # Montgomery n'était pas le genre d'homme sentimental ou à s'épancher sur ses regrets. Il était donc surprenant qu'il soit aussi honnête. Dimitri avait beau essayer de lui faire croire le contraire. Mais, le titre des rois des connards continuaient de trôner sur le haut de ses cheveux en bataille. Cette révélation bien trop intime devait être étouffé ici et tout de suite.  # Mais, cela me donne quelques satisfactions. Je ne serais jamais dérangé par les branlettes de Noah. # Il lança un clin d’œil à son meilleur ami. Tellement fier de sa pirouette. Il se sentait tout de suite plus dans son élément : le cul, la déconne, l'humour grivois

Elio ayant la donzelle - d'une centaine d'année - dans son champ de vision il évita de montrer un trop grand dégoût face aux paroles de son partenaire. Il alla juste se vomir dans la bouche et ravala le tout. Sa glotte s'agita alors qu'une larme de douleur perla au coin de son œil gauche. # Arrête, j'ai cru voir une blatte sortir de son paillasson. Regarde ! C'est dégueu ! #
Montgomery se demanda si Dimitri allait tomber dans son piège. Il n'y avait pas de bête qui sortait des cuisses de cette pauvre femme. Il voulait simplement savoir si son rouquin tomberait dans le panneau.
# L''assiette me dérange pas. Mais, la bouffe plus. J'avais envie de me commander une soupe. # Il joua avec Dimitri à se fixer avec intensité. Le trou à rat disparaissait et plus rien n'avait d'importance. Un monde de sensualité peignait les murs et les vitres. Il avait cette électricité. Ses doigts étaient moites sous le plis du menu qui glissait sous ses mains. Il n'avait même pas pris le temps de regarder ce qu'il pourrait manger. Comment détourner son regard de Dimitri ? # C'est vrai que cela fait longtemps qu'on est pas parti comme cela tous les deux. #
Il détourna de son objectif principal juste pour fixer la serveuse qui avait déniée venir jusqu'à eux.

Il lui offrit son plus grand sourire et à ce moment Dimitri pu commencer à trembler dans ses bottes. Il attendait que son meilleur ami passe sa commande et commença à signer avec beaucoup d'application. # Demande-lui, si je peux te lécher le bout du gland ? Oui, demande-lui si elle a cela sur sa carte. # Elio en parfait petit enfant sage. Il rendit sa carte à la serveuse et lui renvoya ce sourire d'acteur studio pour palier l'horreur qu'il venait de signer. Il remercia en langue des signes. Il était plaisant de jouer les handicapés parfois et Elio savait très bien en jouer. Il passa une main dans ses cheveux et posa ses mains sous son menton, attendant que Dimitri commande enfin pour lui.

Le petit enfoiré.


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